jeudi 24 avril 2008

Patrons et syndiqués, tous pour les clandestins!

Des clandestins se sont mis en grève dans la restauration. Les syndicats réclament leur régularisation. Fait nouveau, le patronat s'y met aussi et réclame la régularisation, arguant qu'il y a des métiers non pourvus dont les Français ne veulent pas.
Le problème est que trop de lycéens après avoir eu leur bac s'engouffrent dans des filières surchargées et sans débouchés. Après avoir eu leur diplôme, et ne trouvant pas de travail, ils refusent de s'abaisser à prendre ces emplois peu qualifiés et préfèrent vivoter au RMI. Il y a également la défaillance de l'Etat qui est incapable d'aider les entreprises à rencontrer et pouvoir embaucher les personnes dont elle a besoin.
Bref, ces salariés se sont mis en grève, et bien entendu le gouvernement s'est empressé de céder en demandant aux préfets d'envisager leur régularisation au cas par cas, en se basant sur un amendement que nous avions dénoncés, un amendement permettant au préfet de régulariser un clandestin employé.
Pour le "cas par cas", un exemple de la signification de cette expression est donné par l'exemple de Sangatte, où 231 personnes sur 238 (soit plus de 97%) furent régularisées.

Communiqués du MNR
Régularisation des clandestins : une mesure ahurissante

Bruno Mégret, président du MNR, estime que la mesure gouvernementale de régularisation des clandestins est ahurissante.

Elle consiste en effet à officialiser et donc à légitimer la faillite totale de notre système légal qui permet à un clandestin sans existence juridique, d’être légalement employé et de bénéficier de tous les avantages reconnus aux personnes en situation régulière.

Cette scandaleuse régularisation ouvre de surcroît une nouvelle voie d’immigration montrant ainsi que M. Sarkozy mène une politique aux antipodes de ses discours électoraux.





Le MNR soutient le rassemblement organisé par le FN contre la régularisation massive des clandestins

Le MNR apporte son soutien au rassemblement organisé par le Front national, vendredi 25 avril à 18 h 30, devant le siège de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), 22 rue d’Anjou – 75008 Paris, pour protester contre les patrons voyous qui demandent la régularisation massive des immigrés clandestins.

Le MNR invite ses adhérents et sympathisants à participer à ce rassemblement. Nicolas Bay, secrétaire général du MNR, y sera présent aux côtés de plusieurs membres du bureau national du mouvement.

Réforme constitutionnelle; la gauche pose ses conditions

La droite veut faire passer ses réformes constitutionnelles. Pour cela, il faut les trois cinquièmes des voix des Assemblées, ce que l'UMP ne dispose pas. Il faut donc non seulement obtenir l'accord du Nouveau Centre, mais aussi d'une partie des socialistes. Or, ceux-ci ont posé leurs conditions. Le Nouveau Centre exige une part de proportionnelle aux législatives, dont ne veut pas entendre parler l'UMP, tandis que la gauche réclame le droit de vote des étrangers (droit de vote qu'ils ont déjà aux élections locales, et pour les étrangers de l'Union Européenne, aux élections européennes). Bien sûr, la gauche a tout à gagner, du moins dans un premier temps, d'une telle réforme; elle capterait sans problème les voix des immigrés. Mais à long terme, ceux-ci créeraient plutôt leurs partis politiques, comme on l'a vu avec les candidatures de Faouzia Zebdi Ghorab, ou du Parti des musulmans de France.
De manière générale, donner le droit de vote aux étrangers inciterait encore plus les partis politiques à surfer sur la vague communautariste et à mettre des immigrés sur leurs listes électorales. Les 10 millions de voix supplémentaires auront un impact décisif aux élections, et les immigrés, agissant comme un lobby, auront un énorme poids électoral.

Législatives: une réforme électorale de plus

La France est le pays champion pour les réformes électorales. Chaque fois qu'un camp est au pouvoir, il fait sa réforme. Le problème est qu'elle ne repose pas sur des causes structurelles et des grands principes, mais des causes conjoncturelles; il s'agit de magouiller pour avoir la majorité.
On se rappelle que l'UMP avait proposé, quelques jours avant le premier tour des présidentielles, d'introduire une dose de proportionnelle aux législatives. Bien entendu, il "tait clair que c'était uniquement pour tenter de capter quelques voix qui auraient pu se porter sur Le Pen, et que cela ne correspondait à aucune conviction de fond. D'ailleurs, dès le deuxième tour, on n'a plus entendu parler de cette proposition.

Deux nouvelles propositions viennent d'être faites:

La première proposition concerne les élections régionales:
Jusqu'en 1998, l'élection se faisait à un tour, les sièges étant répartis à la proportionnelle intégrale parmi les listes qui ont fait plus de 5%. Problème pour le RPR de l'époque, on arrivait à des conseils régionaux où le RPR seul n'avait pas la majorité, mais pouvait l'avoir avec le FN, FN qui était prêt à voter pur un président de droite et à le soutenir, moyennant un droit de regard sur le programme politique. Ce genre d'alliances s'était déjà produit dès 1986, et cela s'était très bien passé. Mais en 1998, et alors que la gauche socialiste continue à s'allier aux staliniens du PCF, le RPR cède dans un certain nombre de régions aux pressions médiatiques et préfère élire un président de gauche, plutôt que d'être élu par le FN. Le président de gauche est donc élu, avec un conseil en majorité de droite! Une cohabitation d'un nouveau genre.
Après 2002, l'UMP fait deux modifications, elle instaure un deuxième tour avec un seuil de 10%, et elle donne une prime à la liste arrivée en tête. Cette réforme nécessite l'emploi de l'article 49-3, tant les réticences sont grandes. Tous les partis politiques à l'exception de l'UMP sont contre la réforme. La réforme est partiellement invalidée par le conseil constitutionnel mais finalement votée.
Résultat: l'UMP au soir du premier tour refuse toute fusion avec les listes du FN, cela donne des triangulaires UMP PS/divers gauche FN, et la gauche qui est minoritaire prend la tête des conseils régionaux grâce à la prime pour la liste majoritaire.
La droite voudrait revenir sur ce mode d'élection (c'est à dire que le mode d'élection de 2004 n'a servi qu'une seule fois) et voudrait repasser à la proportionnelle.
Pour moi, il s'agit une fois de plus d'un effet d'annonce qui ne sera pas concrétisée. Nous verrons bien. Si la droite met en place une telle réforme, c'est qu'elle encore plus stupide que je ne le pensais.

La deuxième concerne les législatives:
Alors que le mode d'élection favorise les gros aux dépens des petits, et surtout aux dépens de la droite nationale qui n'a eu aucun député depuis bien longtemps, alors qu'elle représente un grand nombre de Français, l'UMP voudrait accélerer le bipartisme en décidant que les élections législatives se feraient à un seul tour, celui qui est arrivé en tête gagne.
Beaucoup de personnes risquent donc de voter directement pour l'UMP ou le PS, au lieu de voter au premier tour pour un parti de la droite nationale ou de l'extrême gauche. Un deuxième effet pervers de cette loi, c'est que les subventions pour les partis dépendent directement du nombre de voix obtenues au premier tour des législatives; or, si dans l'esprit des gens, il n'y a plus grand intérêt à voter pour la droite nationale, celle-ci verra ses subventions diminuer encore un peu plus.
Le but de cette réforme est donc d'écraser définitivement les petits partis et d'imposer une vision politique unique UMPS, européiste, immigrationniste, islamolâtre, et anti famille.

Un an après

Il y a un an que Sarkozy a été élu. Combien de personnes croyaient à toutes ses belles promesses! Au bout d'un an, le bilan est accablant. Il faut distinguer:
les mauvaises réformes
les réformes bonnes mais qui faute de volonté n'ont pas servi à grand chose
les réformes qui auraient dû être faites et qui ne l'ont pas été.
Dès le début (il suffit de se reporter à mes messages de juin 2006), on pressentait l'échec total du quinquennat de Sarkozy.

Gouvernement: lourd, trop de personnes, destiné non à avancer dans les réformes mais à satisfaire les satellites de l'UMP (radicaux, Nouveau Centre) et l'ouverture vers les socialistes et les immigrés, quitte à avoir des personnes totalement incompétentes, s'exprimant comme des charretiers et invivables.

Le style du président: augmentation de 170% de son salaire, exhibition dans la presse people, étalage de sa vie privée sentimentale, ainsi que ses déboires avec Cecilia ou Carla, Rolex, éemprunt" d'un stylo en or, incapacité à dominer ses nerfs ("sale con!" à un visiteur du salon de l'agriculture), etc.

Islamisation:
création d'une fondation des oeuvres pour l'islam de France, destinée à faciliter la construction de mosquées.
Facilitation de baux dérisoires en faveur des mosquées, baux établis par les villes, refus d'appliquer les expulsions demandées de certains imams extrêmistes
discours tenus par Sarkozy faisant l'apologie de l'islam
Le bilan est totalement négatif. Rien n'a été fait pour lutter contre la propagande salafiste ou islamiste, et écarter les imams radicaux, fermer les mosquées intégristes, etc.

Immigration:
objectif de 25000 expulsions non atteint
ouverture aux immigrés de plus d'une centaine de métiers
régularisations massives servant de pompe aspirante (sur les 238 clandestins de Sangatte, 231 ont été régularisés)
Création d'un compte épargne codéveloppement pour inciter les étrangers à investir dans leur pays d'origine
Bien sûr, pas de suppression de l'Aide Médicale d'Etat

Sécurité:
Une réformette sur les peines plancher qui ne sera quasiment pas appliquée à cause des conditions restrictives dessus

Démocratie et institution:
passage en force du Traité de Lisbonne
suppression du referendum obligatoire pour les nouvelles adhésions à l'Union Européenne
volonté d'imposer le vote à un tour pour les législatives

Union Européenne:
une réforme aboutie, mais qui va dans le mauvais sens: l'ignoble ratification antidémocratique et totalitaire de l'infâme traité de Lisbonne qui donne la France aux technocrates européistes bruxellois
Elargissement de Shengen, qui accélère encore un peu plus l'immigration
Pas de blocage de la Turquie
Ouverture des portes de l'Union Européenne dans le futur au Kosovo et au Maroc

Diplomatie:
Scandaleuse reconnaissance de l'indépendance du Kosovo.
Scandaleuse invitation de Kadhafi.
Excuses officielles à la chinoise sportive handicapée, sans demander des excuses en échange pour les drapeaux français brûlés
Invitation du Hezbollah
Ingérence dans les affaires intérieures colombiennes

Réforme de l'Etat et économie:
suppression de postes de fonctionnaires partant à la retraite, mais pas un sur deux, plutôt un sur trois.
Création de nouveaux impôts
pas de vraie réforme de l'Etat.
Défiscalisation des heures supplémentaires, mais le dispositif est illisible
Réformette des régimes spéciaux, qui feront économiser 200 millions sur 5 milliards
Réformette sur le service minimum

Education: réforme des universités, qui allait dans le bon sens dans une bonne partie des mesures affichées, mais qui n'allait pas assez loin
Timide avancée sur la carte scolaire

Défense de la France et de sa langue:
ratification du protocole de Londres sur les brevets
transformation de la fête nationale en une vague fête européenne
imposition du drapeau européen sur les plaques et suppression du numéro de la région de l'autre côté
Repentance exprimée dans plusieurs discours tenus dans les pays africains

Famille, moeurs, vie:
au début, pas de ministre de la Famille, puis nomination de Morano
Tentative de supprimer la carte famille nombreuse (très exactement, d'en transférer le coût à la SNCF, ce qui revient au même)
Volonté de supprimer les allocations familiales
Volonté de s'acheminer encore un peu plus vers l'euthanasie


Bref, le bilan est très largement négatif, à l'exception de quelques réformettes qui ne serviront quasiment à rien et ne régleront rien.
Il reste quatre ans. Tout n'est pas perdu, à condition que Sarkozy redresse totalement la barre. Mais il est inutile d'avoir des illusions là-dessus.