lundi 1 octobre 2007

Quand les syndiqués défendent les travailleurs

AOM/Air Liberté est une compagnie aérienne qui a été reprise par M Corbet, ancien président du Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL), syndicat qui déclenche les grèves à répétition chez les pilotes de ligne; chacun sait, en effet, que nos pauvres pilotes d'avion sont vraiment exploités au possible!
Bref, M Corbet reprend la compagnie, lourdement endettée, et s'attribue une prime de bienvenue de 785 000 euros. Pour redresser la compagnie, il présente un plan de suppression de 1405 emplois, et dans le même temps détourne une partie des 150 millions d'euros versés pour la relance d'AOM/Air Liberté (rebaptisé Air Lib) vers ses propres entreprises. Pendant quelques temps, il se sert de juteux salaires et continue ses détournements, pendant que la compagnie est proche de la faillite. Finalement, il propose un nouveau plan social de suppression de 500 emplois, tout à fait insuffisant et M Raffarin, voyant que les aides de l'Etat ne servent à rien, décide de liquider l'entreprise.
Bilan: 4200 emplois supprimés à cause de la rapacité et de la malhonnêteté d'un syndicaliste.

Municipales; les choses avancent

Les listes de l'UMP seront placées sous le sceau de l'ouverture; Bockel crée son parti, "Gauche moderne", qu s'alliera avec l'UMP aux prochaines municipales. Besson, lui, lance "les progressistes", afin de doter la majorité présidentielle d'une aile gauche. Il est assez spécial de voir que tous les socialistes et l'UMP, qui faisaient sembler de se détester, se cajoler dans de folles retrouvailles. On remarquera que toutes ces personnes passent directement du PS à Sarkozy, sans s'arrêter au Modem de Bayrou, qui lui lorgne du côté du PS, ni au Nouveau Centre, et encore moins dans les deux frères, le Parti Radical et le Parti Radical de Gauche, qui eux aussi ont annoncé qu'ils voulaient amorcer une fusion, mais qui ont le désavantage de n'offrir aucun poste intéressant, aucune gamelle, contrairement à Sarkozy.
Oui, on peut dire que le centre, incarné par quatre principaux partis, est mort-né; le NC sert de support à l'UMP, le Modem est passé successivement d'une alliance avec la droite, à une stratégie "ni droite ni gauche", et maintenant à une stratégie "oui à la gauche". uant à la fusion du Parti Radical, qui n'existe que par la volonté de l'UMP, et d'un PRG atone, ce n'est pas un événement qui va bouleverser la vie politique française.
Les Verts, après leur cruel échec à la présidentielle, continuent à se disputailler entre leurs différents courants et chapelles; vont-ils réussir à faire un score à Paris aussi élevé qu'en 2001? pas sûr. D'ailleurs, Delanoé en aurait plus qu'assez de ces alliés turbulents, et préférerait nettement le Modem.
Le PCF essaye de sauver ces dernières mairies communistes. C'est d'ailleurs un grand mystère; le PCF règne sans partage dans des lieux pauvres, délabrés, où l'insécurité règne, où la situation économique stagne, et pourtant les habitants continuent de voter pour lui. Il faut dire aussi qu'une bonne partie des habitants doit être plus que sensible au discours victimaire,(s'il a brûlé la voiture, c'est parce qu'on le battait quand il était jeune et puis ce n'est pas de sa faute etc), anti fasciste, (comprendre anti FN anti MNR) et anti raciste des communistes. Egalement, on peut s'interroger sur la validité des élections das certaines villes quand aucun policier ne peut y pénétrer sans se faire lapider. Globalement, on voit que le PCF a changé de but électoral; il ne s'agit plus de faire la révolution ou détruire le capitalisme, mais de sauver ses quelques mairies qu'il mendie auprès du PS, ainsi que, ne l'oublions pas, la tête de ses deux derniers bastions départementaux: Seine Saint Denis, Val d'Oise, où le PCF peut perdre la présidence au profit du PS à l'occasion des cantonales qui se tiennent au même moment que les municipales.
Le MPF est un peu dans la même situation que le PCF; il tient un discours un chouïa moins centré, mais oublie ses beaux discours qu'il tenait à l'occasion des présidentielles, pour négocier avec l'UMP quelques places de conseillers municipaux. Pré&voyant, le MPF vient de déclarer que des villiéristes pouvaient se mettre sur des listes comportant des personnalités de sensibilité de gauche. C'est à dire que le MPF, qui faisait campagne en se présentant comme 100% anti socialiste et en rupture avec l'UMPS, pourrait participer à cette ouverture. Le MPF nuance cela en expliquant par contre qu'un villiériste ne se mettrait pas sur des listes comportant des personnalités encartées PS ou PCF. Cette subtilité sémantique n'a aucune valeur et ce pour plusieurs raisons:
parce que les personnalités de gauche participant aux listes UMP aux municipales le feront sous l'étiquette Gauche moderne ou les progressistes. Il est évident qu'une personnalité PS se mettant sur une liste UMP sera immédiatement exclue, et donc sera non encartée.
Parce qu'une personne de gauche non encartée ne fera pas une politique moins néfaste que si elle était encartée
parce que dans une partie des villes, surtout les petites, les candidats sur les listes municipales sont de simples citoyens, parfois non militants et la plupart du temps ne sont pas encartées.
En fait, le MPF, après avoir glissé bien à droite aux dernières élections présidentielles, se rallie à Sarkozy et à l'UMP pour négocier quelques sièges, et est même prêt à collaborer avec la gauche. Il s'agit d'un véritable coup de poignard dans le dos des militants qui pensaient réellement que Villiers avait rompu avec la fausse droite sociale démocrate.
A toute chose, malheur est bon; devant le glissement idéologique de l'UMP qui trahit ses promesses pour s'allier avec la gauche, et la capitulation du MPF, la droite nationale est ainsi le seul recours crédible qui reste aux Français désireux de manifester leur refus de l'abandon d'un grand nombre de promesses de Sarkozy, ne veulent pas une cogestion de leur ville par l'UMPS et en ont assez des socialo communistes. A la droite nationale de montrer qu'elle peutr s'unir et en finir avec ses querelles de chapelle, pour proposer aux Français une véritable alternative fondée sur un projet crédible et réaliste.

Peine de mort(3)

Quand on vous disait que la réclusion criminelle à perpétuité n'existait pas...
Nathalie Ménignon, jugée pour tentative d'homicide contre la police et assassinat de Georges Besse, le patron de Renault, est condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité. Elle est semi-libre à partir du 2 août 2007. Georges Besse, lui, continue d'être pleuré par ses proches.
Joëlle Aubron, reconnue coupable de l'assassinat de Georges Besse et de l'ingénieur général Audran. Elle est condamnée en 1989 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 18 ans. 1989+18, cela fait 2007. Pourtant elle est libérée en 2004 parce qu'elle a un cancer.
Pascal Payet, condamné à une peine de trente ans pour le meurtre d'un convoyeur de fonds en 1997; évadé une première fois en 2001, une deuxième fois en 2003, une troisième fois en 2007.
Entre libération anticipée pour bonne conduite et problèmes de santé, ou évasions, on voit que les criminels peuvent toujours sortir de la prison; le seul moyen de les mettre hors d'état de nuire, c'est la peine de mort.