mardi 17 juillet 2007

Jour de la libération fiscale

Je suis informé par Contribuables associés (une association libérale de droite) que le jour de la libération fiscale est arrivé, c'était hier, 16 juillet. C'est à dire qu'à partir d'hier, vous cessez de travailler pour l'Etat. Vous travaillez enfin pour vous, votre famille. En effet, En France, le total des prélèvements obligatoires pèse en effet 53,7 % du PIB. 53.7%*365=196, et nous sommes le 198è jour de l'année. Profitons du lendemain de ce beau jour pour regarder à quoi peut bien servir l'Etat.
Les recettes de l'état proviennent principalement de la TVA, de l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés, la TIPP, l'ISF.
La TVA est très élevé en France, à 19.6%, alors qu'aux Etats Unis par exemple elle est de 6 à 9%.
Les impôts sur les sociétés, augmentés sous le précédent mandat, pénalisent un peu plus des entreprises déjà malmenées par l'administration, la paperasse, un droit du travail très rigide.
La TIPP permet aux Français de payer leur essence à 1.20 euros au litre. On se plaint des bénéfices (rebaptisés profits, cela fait un peu plus marxiste) des compagnies pétrolières, mais il ne faudrait pas oublier que la première cause des prix élevés de l'essence, ce sont les taxes étatiques.
L'ISF, quant à lui, fait fuir les plus fortunés.
A quoi servent tous ces impôts pénalisants?
Quelques très gros postes: l'Education, la Défense, les remboursements de la dette, la Sécurité et justice, l'Union européenne, les transports. Parmi tout cela, un gros poste transversal: le paiement des millions de fonctionnaires.
L'Etat Français souffre en effet d'une volonté de vouloir tout contrôler, tout diriger, et il dirige mal, par nature. En effet, les millions de fonctionnaires sont des électeurs potentiels, donc on ne se les mettra pas à dos en faisant du dégraissage. D'autant plus que cela ferait augmenter les chiffres du chômage.
De plus, comment croire un seul instant qu'un Etat lourd et pléthorique saura mieux que vous ce qu'il faut faire concernant votre santé, par exemple? Concernant les entreprises en dette, l'Etat s'en moque complètement; alors qu'une entreprise privée en dette serait obligée de se réorganiser sous peine de faillite, l'Etat n'a qu'à lever un nouvel impôt pour compenser, et ne réformera rien pour ne pas faire de vagues. On a donc le développement d'une administration parasite et étouffante, qui vit aux dépens des autres. Rie n'est fait pour supprimer des postes; il y a de moins en moins d'élèves dans l'Education nationale, mais on embauche quand même des professeurs. On passe à l'euro, mais on garde du personnel à la Banque de France qui ne sert à rien. L'Union Européenne supprime nos frontières à coup de directives et réglementation, mais on en touche pas aux douaniers. Au nombre incroyablement élevé de fonctionnaires s'ajoute la sécurité de l'emploi pour eux (donc ils se fatiguent encore moins), et de très gros avantages fiscaux, ce qui alourdit encore un peu plus leur coût, donc les impôts. Et ce ne sont pas les misérables réformettes concernant la retraite des fonctionnaires qui réglera quoi que ce soit.
Il suffit de passer en revue les différents postes de dépenses de l'Etat pour voir à quel point il est inefficace:
L'Education nationale. Il suffit de regarder le niveau scolaire des élèves (pas besoin de remonter à l'université) pour se rendre compte que le niveau a dramatiquement baissé. Les professeurs marxistes appliquent leurs méthodes inefficaces (méthode globale, jargon soixante huitard qui consiste à parler du référentiel bondissant pour désigner le ballon, théorie fumeuses qui voudrait que l'enfant découvre lui même son savoir, rejet de l'orthographe comme une science dépassée, utilisation de la calculatrice pour des calculs élémentaires), et dans les domaines de l'histoire et de l'économie, font l'apologie de Marx, Keynes, de l'islam, et rabaissent la France en ne cessant de rabâcher sur la colonisation et l'esclavage (uniquement occidental, évidemment), tout en passant sous silence les goulags soviétiques.
Il convient de reprendre totalement les choses en main. Une méthode radicale serait la privatisation générale de toutes les écoles. A chaque école de recruter comme elle veut, d'appliquer les méthodes qu'elle désire, d'enseigner comme elle veut. L'Education nationale décernerait (ou non) un label et le gouvernement se contenterait de prendre en charge la scolarisation des enfants de familles pauvres, avec comme condition que les enfants soient envoyés dans les écoles munies de ce label. Chaque famille aurait la liberté de choix. Cette solution implique bien sûr la fin de la carte scolaire, instrument dirigiste. Evidemment, le gouvernement UMP est bien loin de la solution que je propose, il est en train d'étudier un assouplissement de la carte scolaire. Perestroïka, vous dit-on!
La Défense. La défense est une des fonctions régaliennes de l'Etat. A ce titre, nous devrions avoir une défense efficace. Ce n'est pas du tout le cas, puisque nous n'avons même pas un deuxième porte-avions. Comment un Etat peut-il se faire respecter sur la scène internationale s'il n'a pas d'armée digne de ce nom? Il convient également d'arrêter les chimères d'une armée de l'Union Européenne. Une armée doit être nationale.
Remboursement de la dette: un très gros poste. Les gouvernements RPR/PS/PC ont tous augmenté la dette de manière faramineuse (seule exception, Jospin, de 1997 à 2002, qui malgré les 35 heures et autres inepties, réussit à la stabiliser à peu près). La France a plusieurs milliers de milliards d'euros de dettes. Chaque enfant qui naît a plusieurs dizaines de milliers d'euros de dettes. S'il n'y avait pas de dette, ce serait 40 milliards d'euros en plus que l'on pourrait dépenser.
Sécurité: là aussi, les résultats de l'Etat sont absolument catastrophiques. Des dizaines de milliers de voitures incendiées, des viols, vols, meurtres, des zones où on ne peut plus pénétrer, un sentiment d'insécurité fort... Tout cela n'est que l'échec total de la politique molassonne de Sarkozy.
Justice: les tribunaux sont totalement engorgés, on manque de personnel (voilà un endroit où on aurait besoin de fonctionnaires), la durée de jugement peut prendre plusieurs années...
L'Union européenne: voilà un poste totalement inutile. L'Union européenne gère son argent aussi mal que la France gère le sien. L'argent de l'UE sert entre autres à nourrir la cohorte de fonctionnaires bruxellois, financer la Turquie au titre de la pré adhésion (qu'elle occupe Chypre et que les Chrétiens soient massacrés sur son sol ne semble pas changer grand chose), financer l'autorité palestinienne (qu'on ne sache absolument pas où va l'argent, là aussi, n'est pas la préoccupation de l'UE; un député européen PS, M Zimeray, avait demandé une enquête. Las! Le PS courtisant ouvertement les voix des immigrés arabo musulmans qui pourraient prendre ombrage de son enquête, il n'a pas été élu la fois d'après, n'ayant pas été placé en position éligible).
Les transports: jusqu'il y a peu, c'était un monopole d'Etat. C'est une manie de l'Etat français que de vouloir tout régenter et contrôler, et ne pas laisser d'nitiative au privé. Les transports perdent énormément d'argent (en particulier la branche fret). Des études ont été faites, en comparant l'efficacité d'un cheminot français et d'un cheminot allemand, par exemple. Les résultats sont catastrophiques du côté Français. Et les medias jouent leur rôle néfaste en laissant croire que les chemins de fer anglais, privatisés, sont totalement déréglés et que l'on risque sa vie en les emrpuntant. C'est complètement faux. Il y a également de très nombreuses grèves, mais là encore, le gouvernement UMPS veut se contenter, pour le service minimum, du...minimum.
Une part de l'argent est également utilisée pour la Sécurité sociale. La sécurité sociale, c'est la bêtise socialoétaticocollectiviste dans toute sa splendeur. Prenons par exemple les médecins. Comme chacun sait, il y a un numerus clausus dans les études, et ensuite les tarifs sont régentés. Pourquoi un numerus clausus aussi bas? Qu'on mette un numerus clausus dans une formation qui ne sert à rien et dans laquelle il n'y a aucun débouché, très bien. Mais qu'on mette un numerus clausus alors qu'il n'y a pas assez de médecins et qu'on est obligé d'en faire venir d'Afrique (ce qui prive l'Afrique de ses élites en matière de médecine), c'est n'importe quoi!
Comme pour les tarifs; au lieu que chacun paye ses dépenses de santé, on a ce gigantesque système collectiviste, qui veut qu'on soit remboursé. Suivent des discussions pour savoir s'il faut augmenter le prix d'un ou deux euros, ou s'il faut mettre une franchise. Un système libéral dirait que chaque médecin facture ce qu'il veut, et que les Français payent les médecins, et qu'ils ne sont pas remboursés. Evidemment, c'est trop simple, c'est libéral, donc le gouvernement ne le fera jamais. A ceux qui pensent à "l'abominable système de santé ultralibéral" des Etats Unis, on répondra qu'il existe deux caisses, le Medicaid et le Medicare, une étant pour ceux qui n'ont pas de quoi se payer un médecin, l'autre étant reservée pour les personnes âgées. Il y a quand même dans le système actuel un manque de responsabilisation, et un risque de dérive. Comme ce n'est pas celui qui consulte qui paye, il peut consulter quand il en a envie.
C'est la même chose que pour l'Union Soviétique, et c'est pour cela que çà ne marchait pas. Le principe des terres collectivisées, c'est: "chacun travaille, et on met tout en commun." Evidemment, cela n'incitait personne à travailler. Le système ne pouvant marcher que si les gens sont pleinement colontaires (kibboutz israëliens, monastères); or, ce n'est pas le cas en France, puisqu'il est matériellement impossible de quitter la Sécurité sociale (un grand débat a lieu, que je ne trancherai pas, pour savoir s'il est légalement possible de quitter la Sécurité sociale; les directives européennes [puisqu'elles font maintenant la loi en France] sont tellement peu claires que certains pensent que oui, d'autres que non. ce que je sais, c'est que matériellement ce n'est pas possible).
Oui, nous vivons dans un Etat socialiste, qui confisque 53.7% des richesses produites, pour les dilapider dans des services incompétents et une administration inefficace. L'Allemagne et la Grande Bretagne fêtent leur libération fiscale à la mi-juin.