jeudi 23 août 2007

A quoi joue le MPF?

Pour le MPF, le temps semble s'être arrêté le 22 avril 2007. Apparemment, Villiers croyait réellement qu'il ferait un bon score, et sans doute a été sonné par le score relativement faible (2.2%) par rapport à ses espérances. Depuis, le MPF semble figé; plus aucune réactivité aux projets néfastes de Sarkozy, plus de discours dénonçant l'UMPS. Le MPF se contente de cautionner toutes les dérives: invitation à voter Sarkozy, désistements de candidats MPF face à certains candidats UMP, appel à voter UMP au deuxième tour des législatives, vote de la confiance au gouvernement. Les sites MPF ne sont quasiment plus mis à jour; sur le national, seuls quelques textes ont été mis en ligne. On a ainsi dans la revue de presse un ajout depuis les législatives, un article indiquant que le MPF était prêt à discuter avec l'UMP pour les municipales de Clermont. Dans l'actualité, un ajout également depuis fin juin, un texte intitulé "Sarkozy, les 100 jours", où on voit que le MPF continue à tenter de faire illusion.
Le MPF décerne des satisfecits à l'UMP, en mentionnant "le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux". Bien sûr, cela ne tient pas la route, puisque le gouvernement ne remplacera pas 22 700 fonctionnaires sur 72 000; on est très loin du compte, et de toute manière un fonctionnaire sur deux, c'est une cautère sur une jambe de bois. Cet engagement avait d'ailleurs été pris il y a bien longtemps et que l'UMP n'ait toujours pas réussi à remplir cet objectif minime aurait dû être dénoncé fermement. Autre chose mentionnée, le MPF parle de "la mise en place d’un service minimum"; on croit rêver. En guise de service minimum, le projet ne contenait que deux mesures:
un vote à bulletins secrets sur la poursuite de la grève, mais dont les résultats n'ont pas à être pris en compte. Autrement dit avec 80% de non la grève peut continuer, c'est donc une mesure totalement inutile.
l'obligation pour une personne souhaitant faire grève de se déclarer gréviste au moins huit jours à l'avance.
Cette dernière mesure va certes dans le bon sens mais ne constitue en aucun cas un service minimum! Un service minimyum, c'est dire: sur telle ligne de train, devront circuler au moins 50% des trains aux heures pleines (mettons entre 7h30 et 9h d'une part, et entre 17h et 19h30 d'autre part) et 20% le reste du temps. Et encore, ces mesures seraient extrêmement légères puisque dans certains pays la grève est purement et simplement interdite aux fonctionnaires. A partir du moment où la SNCF et la RATP ont le monopole dans le transport des pasagers, que les fontionnaires des entreprises sont privilégiées, les trains doivent circuler (ce qui n'est pas le cas pour le privé; si la boulangerie d'à côté fait grève, vous pouvez troujours acheter votre pain dans une autre boulangerie. Ce n'est pas le cas pour des entreprises bénéficaint d'un monopole).
Autre réjouissance du MPF: les peines planchers pour les délinquants. On se demande s'ils se sont donnés la peine de lire quelques articles de journaux sur la question, ou s'ils essaient de trouver tout et n'importe quoi pour pouvoir ovationner Sarkozy et le gouvernement (difficile en effet de critiquer le gouvernement alors qu'on a voté la motion de confiance). Ayant longuement analysé ce texte et montré en quoi il s'agissait d'une fumisterie et de poudre aux yeux, je n'y reviendrai pas.
Bref, aucun motif de satisfaction du MPF n'est justifié.
Certes, quelques critiques sont faites pour contrebalancer, mais elles sont bien amènes; quelques exemples;
Le MPF dénonce la composition du gouvernement et le fait de confier à la gauche la politique étrangère et européenne. Mais comment le MPF espère être crédible alors que les députés MPF ont voté la confiance au gouvernement? Un peu facile de voter la confiance au gouvernement puis se réveiller un mois après pour émettre des objections! Il y a là une très grande ambigüité. On peut toutefois espérer que cette première critique est le prélude d'un éloignement du MPF par rapport à l'UMP, mais j'en doute fort.
Autre dénonciation, portant cette fois-ci sur le mini traité. Là aussi, comment le MPF peut-il dénoncer le mini traité, alors qu'il a appellé à voter pour Sarkozy qui avait déjà à l'époque prévu son mini traité et qui a voté la confiance au governement alors que le discours de M Fillon parlait du mini traité? Un peu de logique! Ce n'est pas quand Sarkozy est élu qu'il faut metre le sujet sur la table, c'était avant! Quelque chose du genre: "Villiers n'appellera pas à voter Sarkozy si celui ci ne renonce pas explicitement à son mini traité". Mais en appellant à voter Sarkozy sans conditions et unilatéralement (comme en 1995 avec Chirac), Villiers s'est privé de toutes compensations et de toute possibilité de dénonciation claire et portant ses fruits. A moins qu'il décide de franchir le Rubicon en rompant définitivement avec l'UMP et en rejoignant le camp de la droite nationale et de l'alliance patriotique. C'est ce que nous souhaitons, la porte est lui est ouverte.

Peine de mort (2)

Après avoir démonté la propagande des abolitionnistes, montrons-en les avantages:
d'abord, c'est une juste punition.
Prenez quelqu'un de 20 ans qui tue une autre personne de son âge. Le criminel, en l'absence de peine de mort, va êtr condamné à la perpétuité, puis libéré au bout de 20 25 ans, généralement. Il aura donc mettons 45 ans à sa libération, et pourra ensuite tranquillement vivre pendant 30 ans en moyenne et même plus, pendant que sa victime infortunée git sous la terre et que les proches de la victime ont eu leur vie brisée.
(Cela me fait penser à un dernier argument abolitionniste que j'avais oublié: l'argument qui consiste à dire: en exécutant, vous condamnez à la mort aussi la mère impotente du coupable et sa fille, par exemple. Deux remarques à cela:
1) une condamnation à 30 ans empêche également le coupable de venir en aide à sa famille
2) le coupable avant de commettre son crime aurait dû penser avant aux conséquences de son acte pour sa famille
3) Le coupable s'est peu préoccupé de savoir si sa victime allait laisser un vieux parent ou un jeune enfant dans le besoin, pas de raison d'avoir des scrupules qu'il n'a jamais eus)
Certes, je sens qu'on va me répondre qu'il suffirait de faire une véritable perpétuité, c'est à dire sans aucune possibilité de libération. Cela ne réglerait que très partiellement le problème, vu les conditions de détention: les prisonniers condamnés à une longue peine peuvent recevoir leur proches, acheter des livres, poursuivre leurs études, se promener, regarder la télévision, contempler le ciel, tout simplement vivre...Toutes ces choses que leur victime ne pourra plus jamais faire.

Ensuite, cela fait un exemple, qui dissuade, certes très faiblement, mais qui peut dissuader quand même.

Elle évite toute récidive de la part des criminels. Combien de criminels libérés pour bonne conduite ou évadés qui ont recommencé à tuer? La aussi, la perpétuité absolue sans aucune possibilité de libération ne réglerait rien; d'abord cela ne règle pas les cas d'évasions, et de plus les prisonniers sans aucun espoir de sortie sont prêts à tout puisqu'on ne peut aggraver leur peine; ils peuvent tuer un surveillant, ils savent très bien qu'ils sont impunissables. L'idée de garder des prisonniers condamnés à la perpétuité sans espoir de sortie fait donc courir un danger mortel aux gardiens et employés de la prison.

Pour toutes ces raisons, la peine de mort doit être rétablie.