dimanche 17 juin 2007

Législatives deuxième tour

On n'a pas encore les résultats définitifs, mais peu importe; on sait grosso modo que la gauche a mieux résisté que prévu. Faudrait-il conclure que cela veut dire que les Français trouvent l'UMP trop à droite? Pas du tout! C'est en raison en partie d'une mauvaise communication du gouvernement sur un point somme toute anecdotique, la TVA sociale. On peut aussi se demander (et ce serait intéressant d'étudier cela de près, quand les résultats seront tous tombés) dans quelle mesure les reports des voix de la droite nationale se sont effectués, et s'ils sont bons pour l'UMP. Personnellement, je pense que non. Certes, Sarkozy est un excellent orateur et un illusionniste hors pair. Mais son refus de s'opposer à la Turquie, son projet de ratifier le TCE, ses ouvertures à la gauche, son mépris envers la droite nationale, tout cela n'a pas pu contribuer à un bon report. Prenons une circonscription au hasard: la première de l'Ardèche. On voit au premier tour que UMP+FN+MPF+Majorité présidentielle+CPNT, c'est 18149 voix, alors qu'au deuxième tour, le candidat UMP ne rassemble que 17803. Bref, au lieu de multiplier les ouvertures à la gauche, l'UMP aurait dû se tourner vers la droite nationale.
Mais finalement, qu'il y ait 328 (à l'heure où j'écris, c'est le nombre annoncé) ou 400 ou 500 députés UMP ne change rien. L'UMP a la majorité, c'est tout. Nous avons la satisfaction de voir que le PCF n'aura pas de quoi avoir un groupe; tentera t-il de rallier des divers gauche, comme les Verts ou le MRC, ou tentera t-il de rallier les députés les plus à gauche du PS? A moins qu'il ne décide de se fondre dans le groupe PS, mais ce serait un prélude à sa disparition totale.
A droite, Marine Le Pen a été battu, elle a tout de même fait 42% des voix, ce qui laisserait entendre que les électeurs de l'UMP n'ont pas suivi scrupuleusement les consignes de leur Etat major. M Vanneste a été réélu, toutes nos félicitations.
Quel est l'état de la droite nationale? J'avais commencé à dresser un tableau, mais il doit être complété:
le FN a failli passer derrière les communistes, un seul de ses candidats est arrivé au deuxième tour, et ses subventions seront divisées par trois. Des tensions internes se profilent, entre Gollnish, partisan d'une véritable alliance patriotique et lde a défense de programme de la droite nationale, et Marine Le Pen, forte du soutien de son père, hostile à toute forme d'alliance patriotique et désireuse de changer complètement de programme électoral. Une nouvelle scission serait-elle à craindre?
Le MNR a fait des scores faibles, et a perdu ses subventions.
Le MPF se maintient aux alentours de 1% et a sauvé sa député, Mme Besse.
DLR, le parti de M Dupont-Aignan, n'a pas de subventions, mais M Dupont-Aignan est élu.
La situation est mauvaise; malgré les scores non négligeables de la droite nationale aux élections présidentielles et législatives (faibles, en recul, mais non négligeables quand même), il n'y aura aucun député MPF, MNR ou FN. Nous aurons 1 divers droite, M Sarlot, Mme Besse, élue sous l'étiquette Majorité présidentielle, M Dupont Aignan, qui a déclaré qu'il ne reviendrait pas à l'UMP, et quelques députés proches de la droite nationale, en tout cas plus à droite que le député UMP lambda, comme M vanneste ou M Luca. Ce n'est pas grand chose mais on fera avec, la situation n'est pas nouvelle, ce n'est qu'en 1986 que la droite nationale avait été représentée corecctement grâce à M Mitterand, avec un groupe FN et divers droite (CNI) de 35 députés.
Il conviendra à l'avenir de s'unir pour préparer les municipales. En attendant, soyons vigilant face aux reculades, trahisons, compromissions inévitables de l'UMP.
Pour une fois, je ne vais pas écrire moi même, mais me contenter de publier un article très intéressant et très bien fait: disponible ici
"Le faux changement dans la vraie continuité?

Par Jean-Christophe Mounicq

C'est la grande question que doivent se poser les Français. Que fera Nicolas Sarkozy? Sera-t-il un grand maître de l'esbroufe? Croit-il en quelque chose sinon en lui-même? Se contente-t-il de faire croire qu'il croit?

Déjà, beaucoup de signes vont dans le mauvais sens.

Pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il été rendre hommage au résistant communiste Guy Moquet? Alors que les communistes français ont été des traîtres à leur patrie dans la première partie de la Deuxième Guerre mondiale jusqu'à la fin du pacte passé entre Hitler et Staline?

Pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il abrogé le très utile décret Robien qui obligeait les enseignants à donner quelques heures de cours de soutien aux élèves en difficultés sans rémunération supplémentaire? Alors que tous les rapports montrent que les enseignants français sont ceux qui ont les plus faibles horaires de travail de toute l'Europe?

Pourquoi la France ne va-t-elle pas bloquer les travaux préparatoires à l'entrée de la Turquie dans l'Europe? Alors que Nicolas Sarkozy s'était engagé devant les Français à s'opposer à l'entrée de la Turquie dans l'Europe?

Pourquoi le trio Sarkozy Fillon Kouchner a-t-il invité un groupe terroriste à une réunion sur le Liban à Paris? Alors que ces gestes encouragent toujours les terroristes à commettre de nouveaux attentats sanglants? (cf l'article d'Albert Soued ci-dessous)

Pourquoi François Fillon a-t-il dit qu'il allait "mettre la pression sur les chefs d'entreprises"? Alors que nos chefs d'entreprises sont souvent au bord de la rupture compte tenu d'un environnement de règlements et d'impôts qui les étouffent et que c'est sur les parlementaires et les fonctionnaires que ce gouvernement devrait mettre la pression?

Pourquoi le gouvernement nous parle-t-il déjà d'impôts supplémentaires avec la création d'une "TVA sociale"? Alors qu'il faudrait au contraire évoquer des baisses d'impôts et de charges et des diminutions de dépenses publiques et sociales?

M. Borloo a expliqué que le gouvernement Fillon allait intégrer de nouvelles personnalités de gauche et socialiste après les législatives. Ces dérives montrent qu'il serait plus judicieux et plus utile d'y intégrer des personnalités "de droite" anti-socialistes et anti-étatistes. De cela il n'est, comme par hasard, jamais question."

Je publie également un deuxième article (c'est vrai, si des articles sont bien écrits, pourquoi me fatiguer à tout réécrire, au risque de faire moins bien?), qui va dans le même sens que ce que j'écrivais hier, sur l'inégalité des racismes:
"Rachida Dati: la neutralité n’aura pas duré longtemps

« Non, la France n’est pas raciste » a donc lancé Rachida Dati, lors d’un déplacement à Vaulx-en-Velin, en réponse à un jeune coreligionnaire qui l’interpelait sur les contrôles policiers trop fréquents à son goût dans le quartier. Très bien ! Mais pourquoi alors s’est-elle empressée d’ajouter : « Dès la semaine prochaine, je vais faire des annonces importantes en faveur de la lutte contre les discriminations » N’y a-t-il pas là une certaine contradiction dans les propos ? Soit la France est raciste et les mesures antidiscriminatoires pourraient à la rigueur s’expliquer, soit elle ne l’est pas et ces mesures proprement iniques ne visent qu’à dissimuler une vaste entreprise de discrimination contre les Français de souche et les Européens qui vivent sur le sol français.

On comprend alors que Rachida Dati ait préféré attendre « la semaine prochaine », c’est-à-dire après les élections, pour mettre en place un premier volet de lois raciales anti-blanches sous l’égide de la république jacobine. Exagération diront certains ! Pourquoi Rachida Dati a-t-elle alors tenu à préciser sa pensée en ajoutant : « Les policiers, les commissaires sont maintenant aux couleurs de cette France qui se sent exclue, discriminée. » Ces propos ne sont-ils pas on ne peut plus clairs ? Pour Rachida Dati la France discriminée a donc certaines couleurs et pas d’autres. Elle n’est évidemment pas blanche. Comment doit-on appeler des mesures antidiscriminatoires qui désignent vindicativement comme cause unique de ladite discrimination : un groupe ethnique, une race ou un groupe religieux ? La vulgate antiraciste révèle ici son vrai visage, celui d’un autre racisme, bien réel celui-là, d’un racisme anti-Blancs.

« Je vois sur vos visage une partie de ma vie », a-t-elle lancé aux nombreuses personnes d’origine immigrée venues à sa rencontre, « sans vous je n’aurai jamais été nommée garde des Sceaux ». Que doivent comprendre que les Français de souche de tout cela ? Que Rachida Dati ne leur doit rien, ni à eux, ni à la France, et que le temps est enfin venu qu’ils paient ?

Karl Hauffen pour Novopress"