mardi 4 mars 2008

Retrait de Tsahal de la bande de Gaza

La communauté internationale s’était mobilisée pour exprimer sa réprobation face à l’opération Hiver chaud menée par Tsahal dans la bande de Gaza. Le Vatican avait lancé un appel à l’arrêt des affrontements, les pays musulmans avaient violemment condamné l’offensive, et les Etats-Unis avaient réclamé un arrêt des violences.

La population arabe de Judée Samarie avait commencé à se révolter en attaquant les postes de poolice israéliens à coups de cocktails Molotov et en lapidant les voitures appartenant aux Israéliens, faisant plusieurs blessés du côté israélien.

Le bilan de l’incursion dans Gaza est assez élevé puisque 110 à 120 Gazaouis ont été tués ; une partie étaient des terroristes membre du Hamas, mais parmi les morts figurent également beaucoup de civils.

Le Hamas a déclaré qu’il avait gagné, ce qui n’est pas faux dans la mesure où Tsahal n’a pas réussi à détruire l’infrastructure terroriste et à stopper les envois de roquettes. En effet, Israël, soucieux de ne pas trop pénaliser la population civile palestinienne, avait décidé de ne pas se lancer dans des combats de rue ni rentrer dans les camps de réfugiés, d’où partent la majorité des roquettes.

Juste après le retrait, les envois de roquettes ont repris ; une quinzaine de roquettes se sont abattues sur les villes du sud d’Israël, notamment Ashkelon et Sdérot. Avec l’apparition d’un nouveau type de roquettes -plus grande portée, meilleure précision- les roquettes risquent d’être de plus en plus meurtrières. Même quand elles ne tuent pas, elles traumatisent durablement la population et entravent l’activité économique.

De quoi faire regretter à Israël son geste de bonne volonté en août 2005, son retrait unilatéral de la bande de Gaza, effectué malgré le mécontentement des Israéliens les plus nationalistes, qui voient dans ce bombardement quotidien la confirmation de leurs craintes.

Ehud Olmert a déclaré que ce retrait était seulement provisoire et que l’armée israélienne pouvait revenir dans la Bande de Gaza. Il a ajouté en outre qu’il étudiait les modalités d’une riposte systématique à l’envoi de roquettes. Par contre, une réoccupation durable de la bande de Gaza n’est pour l’instant pas envisagé.

Quant à l'Autorité Palestinienne, elle a rompu tous ses contacts avec Israël.