jeudi 24 avril 2008

Un an après

Il y a un an que Sarkozy a été élu. Combien de personnes croyaient à toutes ses belles promesses! Au bout d'un an, le bilan est accablant. Il faut distinguer:
les mauvaises réformes
les réformes bonnes mais qui faute de volonté n'ont pas servi à grand chose
les réformes qui auraient dû être faites et qui ne l'ont pas été.
Dès le début (il suffit de se reporter à mes messages de juin 2006), on pressentait l'échec total du quinquennat de Sarkozy.

Gouvernement: lourd, trop de personnes, destiné non à avancer dans les réformes mais à satisfaire les satellites de l'UMP (radicaux, Nouveau Centre) et l'ouverture vers les socialistes et les immigrés, quitte à avoir des personnes totalement incompétentes, s'exprimant comme des charretiers et invivables.

Le style du président: augmentation de 170% de son salaire, exhibition dans la presse people, étalage de sa vie privée sentimentale, ainsi que ses déboires avec Cecilia ou Carla, Rolex, éemprunt" d'un stylo en or, incapacité à dominer ses nerfs ("sale con!" à un visiteur du salon de l'agriculture), etc.

Islamisation:
création d'une fondation des oeuvres pour l'islam de France, destinée à faciliter la construction de mosquées.
Facilitation de baux dérisoires en faveur des mosquées, baux établis par les villes, refus d'appliquer les expulsions demandées de certains imams extrêmistes
discours tenus par Sarkozy faisant l'apologie de l'islam
Le bilan est totalement négatif. Rien n'a été fait pour lutter contre la propagande salafiste ou islamiste, et écarter les imams radicaux, fermer les mosquées intégristes, etc.

Immigration:
objectif de 25000 expulsions non atteint
ouverture aux immigrés de plus d'une centaine de métiers
régularisations massives servant de pompe aspirante (sur les 238 clandestins de Sangatte, 231 ont été régularisés)
Création d'un compte épargne codéveloppement pour inciter les étrangers à investir dans leur pays d'origine
Bien sûr, pas de suppression de l'Aide Médicale d'Etat

Sécurité:
Une réformette sur les peines plancher qui ne sera quasiment pas appliquée à cause des conditions restrictives dessus

Démocratie et institution:
passage en force du Traité de Lisbonne
suppression du referendum obligatoire pour les nouvelles adhésions à l'Union Européenne
volonté d'imposer le vote à un tour pour les législatives

Union Européenne:
une réforme aboutie, mais qui va dans le mauvais sens: l'ignoble ratification antidémocratique et totalitaire de l'infâme traité de Lisbonne qui donne la France aux technocrates européistes bruxellois
Elargissement de Shengen, qui accélère encore un peu plus l'immigration
Pas de blocage de la Turquie
Ouverture des portes de l'Union Européenne dans le futur au Kosovo et au Maroc

Diplomatie:
Scandaleuse reconnaissance de l'indépendance du Kosovo.
Scandaleuse invitation de Kadhafi.
Excuses officielles à la chinoise sportive handicapée, sans demander des excuses en échange pour les drapeaux français brûlés
Invitation du Hezbollah
Ingérence dans les affaires intérieures colombiennes

Réforme de l'Etat et économie:
suppression de postes de fonctionnaires partant à la retraite, mais pas un sur deux, plutôt un sur trois.
Création de nouveaux impôts
pas de vraie réforme de l'Etat.
Défiscalisation des heures supplémentaires, mais le dispositif est illisible
Réformette des régimes spéciaux, qui feront économiser 200 millions sur 5 milliards
Réformette sur le service minimum

Education: réforme des universités, qui allait dans le bon sens dans une bonne partie des mesures affichées, mais qui n'allait pas assez loin
Timide avancée sur la carte scolaire

Défense de la France et de sa langue:
ratification du protocole de Londres sur les brevets
transformation de la fête nationale en une vague fête européenne
imposition du drapeau européen sur les plaques et suppression du numéro de la région de l'autre côté
Repentance exprimée dans plusieurs discours tenus dans les pays africains

Famille, moeurs, vie:
au début, pas de ministre de la Famille, puis nomination de Morano
Tentative de supprimer la carte famille nombreuse (très exactement, d'en transférer le coût à la SNCF, ce qui revient au même)
Volonté de supprimer les allocations familiales
Volonté de s'acheminer encore un peu plus vers l'euthanasie


Bref, le bilan est très largement négatif, à l'exception de quelques réformettes qui ne serviront quasiment à rien et ne régleront rien.
Il reste quatre ans. Tout n'est pas perdu, à condition que Sarkozy redresse totalement la barre. Mais il est inutile d'avoir des illusions là-dessus.

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