vendredi 9 novembre 2007

Manifestation contre le passage en force du TCE

Sarkozy et son gouvernement veulent imposer le TCE aux Français, méprisant ainsi le referendum de 2005. C'est un coup de force anti démocratique.
Le collectif France Indépendance appelle donc à manifester place de l'Opéra, le 11 novembre, à partir de 14h30.

Un texte surprenant trouvé sur le blog de VGE. Les extraits les plus significatifs:

en quoi le traité de Lisbonne diffère-t-il du projet de traité constitutionnel ? La différence porte davantage sur la méthode que sur le contenu.[...]Le traité de Lisbonne se présente ainsi comme un catalogue d’amendements aux traités antérieurs. Il est illisible pour les citoyens, qui doivent constamment se reporter aux textes des traités de Rome et de Maastricht, auxquels s’appliquent ces amendements. Voilà pour la forme.
Si l’on en vient maintenant au contenu, le résultat est que les propositions institutionnelles du Traité constitutionnel – les seules qui comptaient pour les Membres de la Convention – se retrouvent intégralement dans le traité de Lisbonne mais dans un ordre différent et répartis dans les traités antérieurs.
Il y a cependant quelques différences. Trois d’entre elles méritent d’être notées.
1)D’abord le mot « Constitution » et l’adjectif « constitutionnel » sont bannis du texte [...]
2)Et l’on supprime du même coup la mention des symboles de l’Union : le drapeau européen, qui flotte partout, et l’hymne européen emprunté à Beethoven. Quoique ridicules, et destinées heureusement à rester inappliquées [...]
Concernant, ensuite, les réponses apportées aux demandes formulées en France par certains adversaires du Traité constitutionnel, il faut constater qu’elles représentent davantage des satisfactions de politesse que des modifications substantielles.[...]
3)Des concessions aux Britanniques[...]
On constate bien, comme je le disais, que le texte des articles du Traité constitutionnel est pratiquement inchangé mais qu’il se trouve dispersé sous forme d’amendements aux Traités antérieurs, eux-mêmes réaménagés. On est évidemment loin de la simplification. Il suffit de consulter les tables des matières des trois traités pour le mesurer ! Quel est l’intérêt de cette subtile manœuvre ? D’abord et avant tout d’échapper à la contrainte du recours au référendum, grâce à la dispersion des articles, et au renoncement au vocabulaire constitutionnel.
Mais c’est aussi, pour les institutions bruxelloises, une manière habile de reprendre la main.[...]
La phase suivante sera celle des ratifications. Elle ne devrait pas rencontrer de grandes difficultés – en dehors de la Grande-Bretagne où un référendum aboutirait manifestement à un rejet -, car la complication du texte, et son abandon des grandes ambitions suffisent pour en gommer les aspérités.[...]
Mais soulevons le couvercle, et regardons dans la boîte : les outils sont bien là, tels que les avaient soigneusement élaborés la Convention européenne, des outils innovants et performants : la Présidence stable, la Commission réduite et recentrée, le Parlement législateur de plein droit, le Ministre des Affaires étrangères en dépit de sa casquette trop étroite, la prise de décisions à la double majorité, celle des Etats et celle des citoyens, et la charte des droits fondamentaux la plus avancée de notre planète.


Merci Giscard d'Estaing, merci de ces aveux! Si l'on récapitule, VGE reconnaît que tous les points que nous critiquions concernant le TCE se retrouvent in extenso dans le traité de Lisbonne: un Président de l'Union (premier symbole d'un Etat), une commission réduite (c'est à dire la perte du droit de veto pour la Franc, on passe à la règle de la majorité, comme VGE le confirme, c'est à dire que les Lettons auront un droit de regard et de contrôle sur ce que nous voulons faire), un ministre des Affaires Etrangères (c'est à dire une politique étrangère commune, donc une perte d'indépendance de la France concernant un pooint important de ses fonctions régaliennes), et une charte avec des "droits", des droits partout, avec des noms de chapitre aussi plats que "solidarité" ou citoyenneté.
Certes, il y a trois petites différences, le terme "constitution" a été abandonné, ce qui ne change pas grand chose, les symboles ont été écartés mais, come le souligne VGE, la décision sera inappliquée (i e un texte pourra toujours être voté plus tard pour donner un statut à ces symboles, et en attendant, on continue à les utiliser, que ce soit sur les plaques de voiture ou la photo officielle du président pour le drapeau de l'UE, ou pendant les défilés de l'ex Fête nationale), et enfin des concessions ont été faites aux Britanniques. Britanniques qui, eux, ont le courage de demander des modifications! VGE souligne que le président n'a rien obtenu de concret. Egalement, que le traité est tout sauf simplifié, et que cela a été fait exprès pour écarter les referenda, referenda, qui donneraient probablement des résultats négatifs.
En gros, VGE confirme toutes les raisons pour lesquelles on ne veut pas de ce texte.


Edit: en relisant mon message, je me suis aperçu -crime suprême!- que je reprenais une expression de M Le Pen dans cet article. Je vous laisse chercher laquelle.

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