vendredi 9 novembre 2007

Amara en remet une couche sur les discriminations

Les vilaines discriminations n'ont qu'à bien se tenir! Super Amara est là!
Fadela déclare qu'elle veut inciter les entreprises du CAC 40 à investir dans les quartiers. On notera le caractère euphémique du terme.
Il faudrait plutôt se demander: "pourquoi les entreprises du CAC 40 n'investissent pas dans les fameux quartiers?" Peut-être est-ce parce qu'elles n'ont pas envie de voir leurs locaux incendiés? Parce qu'ils savent que ce sera difficile de trouver des employés parlant correctement français, bien intégrés? Parce que les entreprises du CAC 40 n'ont pas envie de surpayer des cadres pour qu'ils acceptent de travailler dans ces quartiers, alors que dans d'autres zones, tout se passe beaucoup mieux?
C'est un peu facile de demander aux entreprises du CAC 40 d'aller investir dans ces fameux quartiers (au détriment d'autres endroits qui accueilleraient avec plaisir des entreprises mais dont les habitants ont le double tort de s'appeler Jean-Pierre ou Mathieu mais pas Rachid ou Djamel, et qui ne cassent pas les voitures), quand on ne prend pas la peine d'assurer des éléments essentiels au développement économique, comme la sécurité.
Les habitants des quartiers veulent-ils vraiment qu'il y ait des entreprises? Franchement, je n'en ai pas l'impression? Les caïds se fichent complètement des entreprises et vivent confortablement de leurs trafics en tout genre, oui! Au contraire, je suis intimement persuadé qu'une partie de la population verrait ces entreprises comme une tentative de colonisation du quartier. Il suffit de voir ce qui arrive aux pompiers, qui pourtant n'arrêtent et ne fliquent personne, mais viennent là en cas de difficultés; ils sont caillassés (ou autrement dit, sans langue de bois, lapidés)!
Amara déclare ensuite souhaiter faire venir les patrons pour rencontrer les jeunes via des discussions et des débats.
Vous voyez vraiment Bernard Arnaut aller discuter dans une cité délabrée de Seine Saint Denis avec des jeunes? Non mais franchement! Mme Amara réfléchit un peu avant de parler? Pour aller débattre de quoi?
Elle a terminé par déclarer vouloir "fixer à l'Etat et aux collectivités territoriales des objectifs de recrutement d'agents" issus des quartiers. «L'Etat doit être à la pointe de la lutte contre les discriminations.»
C'est vraiment la novlangue dans toute sa splendeur. Un coup, M Hortefeux parle de la nécessaire maîtrise des flux migratoires, et hop! il ouvre davantage nos frontières; un autre coup, c'est M Sarkozy qui parle d'un mini traité, mini traité qui fait quand même plusieurs milliers de pages. Là, c'est Fadela qui parle de lutter contre les discriminations en en créant. Discrimination: "action d'isoler et de traiter différemmebnt certaines personnes, un groupe par rapport aux autres". Mme Amara crée donc des discriminations.
L'Etat, d'un point de vue économique, n'a pas à remédier au chômage en employant des gens incapables de se trouver un travail. Il doit assurer ses fonctions régaliennes (justice, sécurité, contrôle des frontières, diplomatie, prison), ce que la France ne fait pas, et développer l'activité économique par des mesures adaptées, en libérant le travail et en assouplissant les charges et les contraintes, ainsi que le droit du travail. Pas en employant des millions de fonctionnaires inutiles par des emplois jeunes ou je ne sais quoi qui vont alourdir nos deficits.

D'autant plus, qu'encore une fois, ce serait la prime aux casseurs et incendiaires, au détriment des honnêtes gens. Mais c'est vrai qu'en France, pour se faire écouter, rien ne vaut l'incendie de voitures, l'occupation des routes, ou le saccage des voies ferrées, ou le blocage de ports. On est sûr de tomber sur un Etat qui va immédiatement accéder aux demandes effectuées, et qui évidemment ne sanctionnera personne. Même si les mesures demandées peuvent être justifiées (et c'est parfois le cas), la moindre des choses serait d'exiger l'arrêt des troubles avant toute discussion, et l'obtenir par la force en cas de refus. L'Etat n'a pas à discuter avec des bloqueurs ou des casseurs.

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