Avant, pour déposer un brevet, il fallait que celui-ci fût traduit en anglais, français, allemand. Le protocole de Londres prévoit la fin de cette obligation et demande que les brevets soient écrits dans une seule de ces trois langues. L'argument fallacieux des promoteurs de cette mesure expliquent doctement que cela coûte très cher aux PME françaises de traduire leurs brevets déposés en anglais et allemand. La vérité, c'est que les PME devront payer très cher pour traduire en français les brevets déposés en anglais et allemand, afin de voir précisément ce qui a été breveté. Il s'agit donc d'une augmentation des coûts pour les PME.
Mais l'argument économique est dans cette affaire complètement secondaire. Le vrai problème, c'est que ce protocole va renforcer inéluctablement l'anglais, langue des affaires, et contribuer au déclin du français; encore pire, on est en train de légitimer l'usage de l'anglais dans des textes juridiques dont les firmes françaises doivent tenir compte.
M Chirac avait bloqué la ratification de ce protocole (reconnaissons cela à M Chirac; malgré ses énormes défauts, il a toujours défendu le français). M Sarkozy a eu moins de scrupules, et M Fillon s'est empressé de faire pression sur les députés UMP pour qu'ils votassent le texte.
samedi 29 septembre 2007
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