Jérôme Kerviel, le courtier de la Société Générale, après ses deux jours en garde à vue à la Brigade finacière où il s'était présenté spontanément, a été mis en examen pour abus de confiance, introduction dans un système de traitement automatisé de données, faux et usage de faux mais laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Le
chef d'inculpation d'escroquerie a été abandonné.
Kerviel avait aparemment pris des positions pour 50 milliards d'euros, affirmant que la Société Générale tolérait les dépassements d'investissements. Ces positions étaient bénéficiaires en 2007, et encore quelques jours avant qu'elles fussent découvertes. Jérôme Kerviel annonce que les pertes de cinq milliards d'euros n'étaient dû qu'à la liquidation trop rapide des positions, liquidation qui a été responsable en partie de la baisse des cours récente.
Il est clair que dans cette affaire subsistent des zones d'ombre. Comment la Société
Générale a t-elle mis si longtemps à se rendre compte de ces positions portant sur 50 milliards d'euros, malgré les contrôles obligatoires sur un plan légal?
Pourquoi la Société générale n'a t-elle pas étalé la liquidation des positions, ou attendu quelques jours un meilleur climat financier?
Jérôme Kerviel ne serait-il qu'un bouc émissaire, dont les pertes seraient un rideau de fumée masquant d'autres pertes, liées aux subprimes?
En fait, le plus grave, c'est de voir qu'un seul individu peut engager 50 milliards d'euros et provoquer des pertes de 5 milliards. Il serait temps de repenser
de fond en comble le pouvoir de la finance dans notre civilisation.
dimanche 3 février 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire