L'actualité a été riche en événements ces temps-ci, nous allons faire un petit bilan de la réforme des régimes spéciaux. On a assisté vraiment, avec cette pseudo réforme, à l'incompétence de Sarkozy et ses effets de manche.
D'abord, M Sarkozy avait parlé lors de sa campagne d'un alignement des régimes spéciaux sur le régime privé. Une fois élu, il parle seulement de l'alignement des régimes spéciaux sur le régime public, et encore, avec des compensations.
M Sarkozy décide ensuite de lancer sa réforme des régimes spéciaux avant que son pseudo service minimum soit entré en service, le premier janvier; certes, cet ersatz de ervice minimum n'aurait servi quasi strictement à rien puisque la plupart de ses dispositions étaient déjà appliquées dans le cadre de l'alarme sociale en vigueur à la RATP. En fait, Sarkozy a décidé volontairement de lancer cette réforme avant le premier janvier afin d'éviter que les gens s'aperçoivent que l'appellation "service minimum" n'est que de la poudre aux yeux. "Dès l'été, une loi créera un service minimum garanti en cas de grève." (Nicolas Sarkozy, juste avant d'être élu).
Suit ce que tout le monde a connu: des grèves dans les métros (qui s'ajoutaient aux mouvements étudiants). Là aussi, Sarkozy a très mal agi.
D'abord, il n'a rien fait pour protéger les non grévistes de la fureur des frévistes. Les piquets de grève, tout comme les menaces de mort, sont interdits, mais Sarkozy (et je ne parle même pas de son ministre de l'intérieur, Mme Alliot-Marie, que tout le monde a oublié) ne fait rien pour défendre les non grévistes.
De manière générale, Sarkozy et le gouvernement français ne savent pas non plus favoriser les organisations syndicales qui jouent le jeu, comme la CFDT. En effet, le gouvernement, au lieu de se monttrer ferme, négociait, capitulait presque. Si lors d'un projet, la CFDT accepte tout de suite, la CGT refuse et qu'ensuite Sarkozy capitule devant la CGT, il est évident que cela va affaiblir la CFDT au bénéfice de la CGT! C'est en capitulant systématiquement que le gouvernement crée les organisations extrêmistes, qui n'hésiteront pas la fois suivante à s'opposer encore et encore. C'est comme concernant les étudiants; le gouvernement se serait montré ferme concernant le CPE, probablement se serait-il épargné les mouvements de révolte contre la Loi d'autonomie des universités.
Pour obtenir l'arrêt des grèves, le gouvernement a fait de très grosses concessions, par exemple vis à vis de la FGAAC, qui ont obtenu le droit de partir à la retraite à 50 ans. Comme le soulignait M Mégret, comment croire ensuite qu'ils cotiseront 40 ans? On est ainsi partie d'une réformette (alignement des régimes spéicaux sur le régime public), avec des compensations telles que certains députés estiment que la grève aura coûté plus cher que les économis attendues de la réforme. Si cela se vérifie, alors peut-être aurait-il mieux valu ne rien faire. Ou alors, réaliser une vraie réforme digne de ce nom: pas forcément le passage aux retraites par capitalisation (même si c'est soughaitable à long terme), mais au moins la suppression des régimes spéciaux et du régime public, en alignant tout le monde sur le privé, quitte à instaurer quelques très rares exceptions.
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