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Six mois ferme pour le viol d’une jument
Sèverine Pardini, le jeudi 3 janvier 2008 à 04:00
Fallait-il en rire ou en pleurer ? Pour beaucoup de personnes, l’audience du 31 décembre fut peu glorieuse… marquée avant tout par l’absence du prévenu, Sliman Ouerhani, 50 ans, poursuivi pour sévices sexuels sur une jument.
L’affaire s’est déroulée en février et en octobre dernier à Grans (Bouches-du-Rhône), dans l’écurie du maire Yves Vidal. Selon l’accusation, le suspect se serait introduit à deux reprises dans le box d’une jument, en pleine nuit. En février, le système de vidéosurveillance installé dans les écuries avait établi qu’il y était resté plus de vingt minutes avant de prendre la fuite. Après examen vétérinaire, les propriétaires de l’animal avaient déploré des lésions indiquant que la jument avait été sexuellement agressée. Huit mois plus tard, le scénario s’était reproduit. « En octobre, a raconté au tribunal le propriétaire de la jument, j’ai vu sur un écran de vidéosurveillance le même homme qu’en février entrer dans un box ! Je suis sorti, armé d’un fusil, pour l’empêcher de s’en prendre à la jument. »
L’individu avait prétexté chercher de l’essence pour sa voiture, en panne. De quoi monter sur leurs grands chevaux pour les propriétaires de l’écurie, qui contactaient les gendarmes pour faire arrêter le suspect.
La SPA partie civile
« Mais il est écrit dans sa déposition qu’il doit rentrer dans son pays, en Tunisie, le 15 décembre, souligne le tribunal. Il aurait été étonnant qu’il soit là aujourd’hui. »
« Cet homme est atteint d’une perversion qui a créé un vrai danger », a souligné Me Portolano, avocat de la partie civile. « Se retrouver armé en face d’un homme dont on ne connaît pas les intentions, en pleine nuit, c’est terrifiant », a-t-il ajouté.
Mes Aurientis et Venzoni sont ensuite intervenus pour la SPA, la Fondation Brigitte Bardot et la Fondation des animaux. Le procureur Guinot a pour sa part estimé « qu’on est en droit d’être excédé. Il a déjà été condamné et il ne prend même pas la peine de venir ». Il a requis quatre à six mois de prison ferme à l’encontre du prévenu. Il a été reconnu coupable d’entrée et séjour irréguliers en France, de violation de domicile et de sévices de nature sexuelle envers un animal domestique. L’homme a été condamné à six mois de prison ferme, interdiction de séjourner en France et un euro de dommages et intérêts.
Edition France Soir du jeudi 3 janvier 2008 n°19685 page 6
jeudi 3 janvier 2008
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