Que de choses intéressantes dans le numéro de Minute du 14 novembre 2007! On apprend ainsi la démission du secrétaire départemental des Hauts-de-Seine, M Gallais, le premier novembre. Motif? Des "relations déplorables" avec Marine Le Pen, et ses désaccords majeurs, le premier sur l'islam français, cher à Marine Le Pen, le deuxième sur le refus par celle-ci de l'Union patriotique, à laquelle il était favorable et qu'il voulait mettre en place aux élections municipales.
M Aliot, secrétaire général du FN, a adressé une lettre le 22 octobre à l'ensemble des secrétaires départementaux pour leur dire que l'Union patriotique telle qu'imaginée à l'élection présidentielle de 2007 n'existait plus.
Il a de même envoyé une lettre au conseiller municipal FN de Six-Fours-Les-Plages (Var) qui avait manifesté le désir de monter une liste de rassemblement de patriotes pour lui dire que "le Front national n'apportera pas son soutien à une liste d'union avec le MNR". Plus bizarrement, il déclare qu' "une entente est possible avec les villiéristes qui auraient enfin compris l'impasse dans laquelle les a engagés le faussaire de Villiers". Le conseiller municipal, très étonné, regrette cette décision: "Partir sans dynamique de rassemblement, c'est un boulet. C'est quasiment assurer la défaite."
A Bergerac (Dordogne), il n'y aura pas non plus de liste d'union. Le conseiller municipal sortant ex FN ex MNR a proposé la troisième place de la liste au secrétaire départemental FN. Celui-ci a decliné, en raison du refus de la direction du FN de conclure tout accord avec le conseiller municipal sortant.
M Gollnish déplore ce sectarisme: "L'épisode de l'avortement de l'Union patriotique a été désastreux: vouloir la faire à nos seules conditions et en refusant la venue de personnalité sans autre motif que l'absence d'allégeance totale à notre égard a participé de notre déroute électorale. Renoncer à des accords avec le MNR aboutirait de fait à renoncer à se présenter dans des villes dans lesquelles nous pourrions avoir des élus mais pour lesquelles, à l'heure actuelle, seuls les apports externes au FN nous permettraient de boucler les listes".
Le FN réitère la même erreur qu'il a commise aux législatives: le refus d'accord avec le MNR. Ce refus lui avait coûte très cher, nombre de candidats FN ayant fait dans les 4-5% et qui auraient pu franchir la barre cruciale des 5%, qui leur auraient permis d'être remboursés des frais de campagne, avec l'appoint des voix du MNR.
AUx municipales, l'union est également déterminante pour constituer une liste, tout d'abord. Les règles demandent que l'on fournisse une liste comportant autant de noms qu'il y a de sièges à pourvoir, opération extrêmement compliquée pour les petites formations. Un accord FN-MNR permet de regrouper les forces. Un accord permet également d'accéder plus rapidement au seuil de 5% de remboursement, et de 10%, seuil de passage au second tour. Lors de la répartition des sièges, celle-ci ne se faisant pas à la proportionnelle mais à la plus forte moyenne, il est plus intéressant d'être unis. Enfin, une prime est attribuée à la liste majoritaire; l'union permet donc plus facilement de gagner. Dernier point: l'union crée une dynamique.
Il faut voir derrière ces directives l'emprise de plus en plus grande qu'a Marine Le Pen et ses séides sur le FN, qui dictent sa stratégie politique, qui pourrait être: "qu'importe le nombre de conseillers municipaux que le FN obtient, pourvu que le M?R n'en obtienne pas!" Et la France, dans tout cela? Marine Le Pen semble peu s'en soucier.
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1 commentaire:
Un "Front" n'est pas un parti!
Pour mériter le nom de "Front" il ne faut point rejeter ceux qui combattent pour la même cause!
Seuls les partis font preuve d'esprit partisan et sectaire.
Il semblerait que le FN soit de moins en moins digne de son nom!
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