Les Français ont voté majoritairement non le 29 mai 2005 lors du vote sur le Traité Constitutionnel Européen. Evidemment nos prétendues "élites" ont tout fait pour contourner le vote des Français. Sarkozy est allé négocier un texte rebaptisé "mini traité" alors qu'il n' a rien de mini et qu'il reprend l'intégralité du texte du TCE excepté le nom Constitution, les symboles (mais ceux ci continuent à être utilisés, on a vu avec Sarkozy qui a mis le drapeau de l'UE sur la photo officielle et lors de la Fête nationale du 14 juillet et a fait ce jour là retentir l'hymen européen), et quelques détails techniques minimes auxquels personne, sauf un docteur en droit, ne comprend rien. Les modifications sont donc totalement négligeables et c'est globalement le même texte qu'il veut refourguer.
Toutefois, craignant un nouveau vote négatif de la part des Français, Sarkozy veut se contenter d'un vote de l'Assemblée nationale! Alors que celle ci ne représente absolument pas le peuple Français (pas de représentants du FN ou du MNR, ni de l'extrême gauche) et que cela s'était vu lors du vote de 2005 où 90% des députés avaient voté oui. Ce vote serait donc une pure formalité, les seuls opposants pouvant être les quelques communistes restants et une poignée de députés vaguement souverainistes.
C'est très grave car cela revient à piétiner et bafouer les résultats du vote du 29 mai 2005; c'est donc un véritable coup de force anti démocratique auquel nous risquons de faire face, qui ouvre la porte à toutes les dérives. Les européistes dont peut être en train de se réjouir, mais ils ne devraient pas; supposons qu'ensuite le gouvernement fasse un referendum sur un sujet qui leur déplaît, qu'ils votent non, qu'il y ait une majorité de non et que le gouvernement passe outre, comment pourront-ils se plaindre alors?
Ainsi, nous en appellons certes à tous ceux qui ont voté non au TCE en mai 2005, mais également à ceux qui ont voté oui, blanc, nul, ou qui se sont abstenus; car la question n'est plus de savoir si nous sommes favorables au TCE (ou à son remplaçant quasi identique), la question est de savoir si nous pouvons laisser le gouvernement et le Président faire appliquer un texte qui a été rejeté massivement par les Français.
J'ravais signalé une manifestation organisée par France Referendum, tout en signalant que selon moi cette organisation n'allait pas assez loin; un nouveau referendum serait peut être moins criminel qu'un vote de l'Assemblée nationale, mais serait toutefois inacceptable, dans la mesure où le peuple Français a déjà voté. Va t-on faire revoter les Français jusqu'à ce qu'ils votent oui? D'autant plus que comme par hasard on ne parle que de reconsulter les Français; il n'est pas question de refaire voter les Espagnols qui avaient dit oui. Il convient donc de rejeter également la proposition d'un nouveau referendum: la seule position possible, c'est d'exiger le respect de la démocratie et l'enterrement de toute nouvelle constitution ou texte constitutionnel.
Une manifestation a donc été organisée par le Collectif France Indépendante le 22 septembre à 15h à Paris, Place Estienne d'Orves, métro trinité (ligne 12). Elle a pour but le respect du non.
Pour mémoire, la dernière fois que nous avions été consulté avant 2005 était en 1992 avec Maastricht, où le oui n'était passé qu'à 51% des voix. Entre 1992 et 2005, il s'est écoulé 13 ans. Il ne me paraît pas excessif de demander 13 ans de délai pour l'écriture d'un nouveau texte, écriture qui cette fois ci devra prendre en compte l'avis de tous pour arriver à un texte simple, clair, lisible, respectant la souveraineté des Etats et ne bradant pas les pouvoirs aux technocrates bruxellois. En 2018, la situation aura évolué et un nouveau referendum ne sera plus une atteinte à celui de 2005.
jeudi 6 septembre 2007
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