jeudi 6 septembre 2007

Expulsion de squatteurs ivoiriens à Aubervilliers

Polémique très instructive au sujet de l'expulsion de squatteurs en majorité ivoiriens: Ces Ivoiriens habitaient illégalement dans les logements sociaux. Ils en ont été expulsés d'une partie des logements et se sont donc installés dans 80 tentes sur le parvis d'une école pour réclamer de nouveaux logements. La municipalité PCF a réclamé leur expulsion!! Oui, vous avez bien lu: la gauche communiste qui ne cesse de hurler à la déportation et aux rafles, de soutenir tous les squatteurs, surtout quand ils sont des clandestins, a demandé leur départ des logements sociaux qu'ils squattaient encore et du parvis de l'école, en raison des problèmes que leur présence posait avec la rentrée des classes. Bien entendu, nous ne pouvons que nos réjouir de ce subit accès de conscience et de compréhension de la réalité; le fait qu'une mairie communiste demande le déplacement de ces squatteurs montre qu'elle sait parfois privilégier le raisonnement et la bonne marche des institutions à ses positions idéologiques.
La justice accorde l'expulsion. Tout est donc prêt pour que le déplacement des squatteurs se fasse sans problème. Mais un grain de sable vient se mettre dans la machine: Rama Yade, secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, africaine comme ces squatteurs, vient leur rendre visite pour "arranger les choses" et "amorcer un dialogue". C'est à dire qu'une secrétaire d'Etat, à qui personne n'a rien demandé, vient soutenir des délinquants et réclame implicitement la non exécution de la peine, voulant privilégier le dialogue. Quand une autorité de justice a rendu un jugement, il n'y a pas 36 solutions: on exécute le jugement, ou on fait appel. En aucun cas, il ne devrait y avoir de dialogue. Il s'agit donc d'une lourde erreur de Rama Yade, qui montre le mauvais exemple et qui ne peut qu'inciter à la désobéisance civile. C'est une odieuse tentative d'ingérence de l'exécutif sur le judiciaire. Il est grand temps de mettre fin à l'expérience de ces secrétaires communautaristes qui ne cessent d'accumuler les bourdes et se révèlent totalement incapables d'assumer leurs responsabilités.
Encore plus intéressant, les réactions diverses; à droite, M Fillon convoque Rama Yade pour exiger des explications. A gauche, la mairie communiste dénonce la visite de Rama Yade en estimant qu'il s'agit d'un soutien aux squatteurs (c'est vrai que normalement la situation est inversée, c'est plutôt la droite qui organise une expulsion symbolique et la gauche qui manifeste) et est une remise en cause d’une «décision de justice prise par un juge indépendant». Pour une fois, exceptionnellement, nous approuvons cette interprétation, qui est aussi la nôtre. l'association Droit au Logement (DAL) parle d’une «tournée démagogique et politicienne, pour tenter d’amadouer les expulsés».
Que va t-il se passer maintenant? Alors que le déplacement (il ne s'agit pas de les expulser en Côte d'Ivoire, uniquement de les déplacer de leur lieu établi à proximité d'une école et de récupérer les logements sociaux) auait pu être réalisé sans problème, la visite de Rama Yade a attiré l'attention de la classe politico médiatique. Le DAL se ressaisit et appelle à un rassemblement devant le campement. Le délégué du campement assure que les squatteurs sont prêts à aller jusqu'au bout de leur combat, et qu'ils ne vont pas se laisser faire. Propos extrêmement choquants, mais cette attitude est due aussi à la lâcheté de l'Etat qui capitule très rapidement dès qu'il est face à un adversaire déterminé et violent, qu'il s'agisse des casseurs des banlieues ou des gauchistes anti CPE. L'attitude laxiste de l'Etat à plusieurs occasions n'a fait que provoquer de nouvelles révoltes contre la loi et l'ordre. Le délégué ajoute toutefois qu'il est prêt à accepter des logements dans d'autres villes, comme si la France avait à fournir gratuitement des logements à des Ivoiriens délinquants. Le simple bon sens voudrait qu'au minimum on les laisse s'auto gérer eux mêmes; est-ce la France qui a demandé à ces Ivoiriens de venir? Non! Ils ont voulu venir en France, maintenant c'est leur problème. Bien sûr, la gauche compassionnelle peut toujours émouvoir les gens en montrant un enfant, mais leur donner un logement ne fait que provoquer un appel d'air; les clandestins ont déjà droit à l'Aide Médicale d'Etat, il est extrêmement facile d'être régularisé etr d'obtenir des allocations, si en plus on fournit un logement aux immigrés qui viennent en France, cela déclencherait une immigration encore plus massive de plusieurs millions de personnes.

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