Il y a 68 ans, était signé le pacte Ribbentrop (ministre des affaires étrangères du troisième Reich) Molotov (ministre des affaires étrangères de l'URSS). Ce pacte était composé d'une partie secrète, un accord de non agression, et une partie non divulguée, répartissant les nations de l'Europe centrale et orientale et les sphères d'influence. Le pacte prévoyait aussi la répression des mouvements polonais de résistance, que ces mouvements soient installés dans la future partie allemande de la Pologne ou de la future partie russe de la Pologne, et qu'ils menacent l'Allemagne ou la Pologne. Enfin, Staline s'engagea à livrer de nombreux antifascistes à l'Allemagne nationale socialiste. Ainsi, le fondateur du Parti communiste autrichien ou Margarete Buber Neumann furent livrés aux nationaux socialistes.
Pourquoi cette alliance, d'ailleurs? Les communistes actuels présentent cette alliance comme une "tactique" visant à permettre à l'URSS de réarmer afin d'abattre la "bête immonde". Cette minable tentative d'explication ne répond pas aux faits.
Il faut d'abord noter que le national socialisme est une doctrine très proche du communisme. D'ailleurs, l'appellation national socialiste est impropre. Si l'on étudie le sigle NSDAP, cela donne en Français Parti national socialiste des travailleurs allemands. Mais pourquoi parler comme idéologie de national socialisme? L'adjectif "national" montre seulement que ce parti a la prétention de rassembler toute la nation. L'UNEF (union NATIONALE des étudiants de rance) n'a pas pour idéologie le nationalisme! Le national socialisme est donc en fait une sorte de socialisme, certes différent du socialisme classique. Hitler a milité au début au parti Ouvrier Allemand, dont le nom montre bien qu'il était à gauche. Il fut fondé par deux personnes, la première ayant milité au SPD (parti social démocrate allemand), la deuxième ayant travaillé dans un journal social démocrate. Le programme du POA comportait de nombreux points typiquement de gauche. De nombreux nazis ont plaidé pour un rapprochement avec le KPD (parti communiste allemand), et les nazis et le KPD ont souvent travaillé ensemble: grèves communes, piquets de grève communs, mêmes positions de vote au Parlement...
Revenons à la seconde guerre mondiale. Après le pacte Ribbentrop Molotov, le Komintern ordonne aux communistes de devenir favorables aux nazis. En France, l'Humanité se déclare favorable à la paix, allant même jusqu'à dire que cette politique est la "seule conforme à la cause de la paix". Une semaine plus tard, l'Allemagne nazie attaque la Pologne.Thorez déserte et s'enfuit à Moscou. Des communistes orchestrent des sabotages dans les usines d'armement (usines Farman fabriquant des avions pour l'armée Française).
Après la défaite, les communistes n'hésitent pas à démarcher les autorités nazies pour obtenir une autorisation de reparution (l'Humanité avait été interdite). Toutefois, l'Humanité continuait à reparaître clandestinement; on trouve dans le numéro du 13/07/40, alors que la France est occupée: "Les converastions amicales entre travailleurs parisiens et soldats allemands se multiplient. Nous en sommes heureux." Les principaux collaborateurs viendront de la gauche: Déat, député SFIO et ministre de l'air en 1936 sous le Front populaire, Doriot, secrétaire général des jeunesses communistes et député communiste de Seine Saint Denis, Laval, député SFIO, défendant des syndicalistes CGT devant les tribunaux.
Les communistes ne rentreront dans la résistance qu'après l'offensive de l'Allemagne nazie contre l'URSS, pas avant. Le premier attentat communiste fut réalisé en août 1941, c'est à dire très tardivement. Les communistes d'ailleurs n'avaient pas pour but de défendre la France, mais de se dresser contre l'Allemagne nazie pour soulager l'URSS et répondre aux mots d'ordre de l'Internationale Communiste. Ils noyauteront finalement la Résistance avec leur FTP et à la Libération, seul de Gaulle évitera la prise du pouvoir par les communistes, très bien organisés et armés.
Avant la guerre, l'attitude des comunistes Français fut lamentable; alors que la droite patriote voulait défendre la France et réarmer, la gauche noyautée par le pacifisme n'avait que l'Internationale à la bouche et rejetait tout réarmement, au nom de l'anti impérialisme. Les gouvernements de gauche qui se sont précédés avant la deuxième guerre mondiale ont été incapables de réarmer correctement la France et d'être fermes face à l'Allemagne nazie.
Par la suite, pendant la deuxième guerre mondiale, de nombreux hommes de droite s'engagèrent dans la résistance: de Gaulle, la Rocque, Honoré Estienne d'Orves, etc.
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