jeudi 12 juillet 2007

Quelques nouvelles en vrac

Deux remarques: 1) étant débordé ces temps-ci, je ne peux hélas publier des articles aussi longs, aussi construits et aussi intéressants que je le voudrais. J'en suis réduit à poster quelques nouvelles éparses, symptomatiques de l'état de notre pauvre France. Je fais de mon mieux pour me rattraper dès que possible.
2) pour la dernière fois les commentaires rédigés dans une autre langue que le Français ne seront en aucun cas publiés, quel que soit le contenu.


Union Européenne: j'avais analysé en détail les changements entre le TCE et le mini traité; la conclusion est qu'à part quelques détails sans grande importance, il y avait deux changements symboliques (et ce terme peut être pris dans les deux sens): l'abandon du terme "constitution", et abandon de la mention des symboles de l'Union Européenne. Bien entendu, ces changements, certes appréciables, ne vont pas changer notre avis; le texte est mauvaise et profondément néfaste, et tenter de la remettre en application (ou une version analogue très proche) serait une très grave atteinte à la souveraineté du peuple Français, qui s'est exprimé à une très large majorité pour le non.
En outre, ces changements symboliques étaient effacés par le fait que Sarkozy les réhabilitait dans le cadre de l'ex Fête nationale, transformée en Fête de la fraternité (avec Royal, on aurait eu droit à Fête de la sororité), en faisant retentir l'hymne européen et en faisant escorter le défilé par le drapeau européen (par abus de langage, je dis drapeau européen, ce serait plus précis de parler de drapeau de l'Union Européenne). Il s'était déjà fait photographier pour la photo officielle dans les mairies avec les deux drapeaux, ce qui est assez choquant. En effet, cela revient à mettre sur le même plan le drapeau Français et le drapeau de l'UE alors que M Sarkozy a été élu président de la république française, et que la politique qu'il mène avec l'UE ne sera qu'une de ses attributions (certes, importante) parmi bien d'autres. Si on nous répond que la France appartient à l'UE, on rétorquera que la France appartient aussi à l'ONU, l'OTAN, etc. et qu'il n'a jamais été question de se faire photographier avec le drapeau de l'ONU ou de l'OTAN. La photo de Sarkozy est destinée à instiller dans l'esprit des Français l'Union Européenne, et à la faire considérer comme une cogestionnaire de l'avenir de la France autant que les représentants légaux de la France, tels le Président ou l'Assemblée nationale. Il récidive encore aujourd'hui en discourant à Epinal sur la nécessaire réforme des institutions avec à côté le drapeau Français et le drapeau de l'UE. Certes, le drapeau de l'UE vient de la référence à l'Apocalypse et à la mdéaille , mais tout de même!
On vient de franchir un nouveau pas; les eurodéputés, tout en se félicitant de ce que le mandat de la conférence intergouvernementale "préserve en grande partie la substance du traité constitutionnel" (c'est donc bien confirmé, le mini traité reprend quasi exactement les dispositions du TCE), déplorent le retrait des symboles de l'UE du futur traité souhaitent que le Parlement "modifie son règlement" de façon à "donner, dans ses lieux de travail, un caractère officiel au drapeau et à l'hymne" prévus par le TCE. C'est à dire que la seule modification perceptible par le Français lambda, qui ne se passionne pas pour l'alinea petit b de l'article 26 du chapitre X du code Z, sera totalement annulée dans ses effets par un vote du Parlement. Il n'y a donc pour ainsi dire plus aucune différence (si, l'appellation, d'accord; mais avant, le terme constitution était surtout informel, cela s'appellait officiellement Traité constitutionnel européen), et donc toutes les raisons pour lesquelles le TCE devait être rejeté s'appliquent au mini traité (mini uniquement dans l'appellation, puisque quasiment tout est gardé); à celles-ci s'ajoute la nécessaire défense de la démocratie et des résultats du referendum du 29 mai 2005. Les Français n'ont pas à être consultés jusqu'à ce qu'ils disent oui.



Insécurité islamisation: toute vérité n'est pas bonne à dire.
M Cordet, préfet du 93, avait plusieurs fois alerté publiquement sur la montée de la délinquance, l'insuffisance de la police, le laxisme de la justice, et le développement de l'islam.
Les passages les plus significatifs d'un article du Monde (légèrement reformulés):

la situation s’est aggravée en Seine-Saint-Denis dans les mois qui ont suivi les émeutes de l’automne 2005. Les violences aux personnes ont augmenté de 14% et les vols avec violences de près de 23% au premier semestre.
Corbet souligne « le dogmatisme du juge des enfants dans ce département » et le sentiment d’impunité des mineurs délinquants. Côté police, c’est l’« extrême jeunesse des commissaires » et leur rotation rapide qui l’inquiète. Les policiers de Saint-Denis seraient en outre démoralisés par les enquêtes « rudes et disproportionnées » de l’Inspection générale des services (IGS). Le préfet s’alarme enfin de l’influence de l’islam intégriste sur les jeunes.
En Seine-Saint-Denis, où deux tiers de la population est étrangère ou d’origine étrangère, "les écarts se creusent, les envies s’exacerbent", assène M. Cordet.

Depuis le début de 2006, la Seine-Saint-Denis a enregistré "une recrudescence de la délinquance peu connue jusqu’ici depuis de nombreuses années", soit + 7,64 %, note le préfet. Au cours du premier semestre, les violences contre les personnes ont progressé de 14,11 % par rapport à 2005. Les vols avec violences ont notamment augmenté de 22,62 %, les vols avec armes blanches de 16,19 %. La part des mineurs dans la délinquance de voie publique est passée de 44,23 à 47,67 %.

La réponse judiciaire n’est, "plus que jamais, pas à la hauteur des problèmes" de la Seine-Saint-Denis, estime-t-il. Selon lui, l’augmentation très forte des vols avec violences "est due, à 70 %, à des mineurs, chez lesquels le sentiment d’impunité prévaut". Le préfet précise qu’en 2005, "sur 1651 mineurs déférés au parquet, seuls 132 ont été écroués, ce qui donne une idée de la marge de progression que le parquet possède actuellement.

A la suite des violences urbaines de novembre 2005, un seul mineur avait été écroué sur 85 déférés, selon la préfecture à Bobigny.

Le deuxième motif d’amertume exposé par M. Cordet concerne la réduction des effectifs. Soulignant une "diminution très perceptible", depuis 2002, du nombre de fonctionnaires affectés en sécurité publique, le préfet la met en parallèle avec l’augmentation de la population (environ 5 000 personnes par an) et de la criminalité.

Le préfet se dit aussi préoccupé par "l’extrême jeunesse des commissaires" nommés dans son département. Depuis 2004, sur 21 circonscriptions, "à peine deux responsables sont toujours en poste, note-t-il. Ce département a besoin de stabilité dans la présence et la connaissance des commissaires. Une durée moyenne de trois ans ne me semblerait pas exagérée même si la tâche y est pénible". La fidélisation des effectifs reste un problème majeur dans tous les départements de la petite couronne, malgré les incitations financières et l’accès facilité aux logements.



Le préfet relaie aussi dans son courrier l’"émoi" que suscitent, dans les commissariats de son département, les interventions de la "police des polices". Selon les responsables policiers, dont M. Cordet se fait le porte-parole, les investigations "plus rudes et disproportionnées" de l’IGS, par rapport à d’autres départements, provoquerait une "frilosité" des forces de l’ordre dans leurs interventions.

L’uniformité sociale et économique de la Seine-Saint-Denis, telle qu’elle existait depuis l’après-guerre, est en train d’exploser".

Le préfet évoque en particulier le sort des jeunes, principales victimes du chômage. "Ces classes d’âge sont aujourd’hui fortement travaillées par l’islam, et sans doute le plus intégriste", écrit-il, en donnant l’exemple des femmes intégralement voilées, de plus en plus nombreuses dans les lieux publics. L’influence des intégristes est visible "à chaque réveil de l’agitation dans telle ou telle cité", affirme M. Cordet : "Le relais de la gestion locale est pris par les ’barbus’ que l’on voit en compagnie des ’animateurs’ ou ’médiateurs’ divers, dans des déplacements destinés (disent-ils) à calmer le jeu (parfois avec la complicité tacite de certains élus)."


Que vient de faire M Sarkozy? Discuter avec ce préfet des solutions à mettre en oeuvre? Lui demander s'il a des propositions à faire sur la loi poudre aux yeux concernant les récidivistes et les mineurs? Ne rien faire? Rien de tout cela. Sarkozy vient de limoger M Cordet.
Pourquoi donc? Parce que M Cordet, dans sa lettre, dénonce l'augmentation de la délinquance et de la violance, la montée de l'islam, etc. en d'autres termes, révèle la faillite totale de Sarkozy.
Montée de la délinquance: Sarkozy continue à vouloir passer pour quelqu'un qui aurait rétabli la sécurité, et avec qui les violences ont diminué
Islam: autre chantier de Sarkozy, qui voulait promouvoir l'islam républicain avec le CFCM. Là aussi, échec sur toute la ligne.
Certes, plus personne ne parlait de M Cordet, plus personne ne s'intéressait à ce qu'il avait écrit (les gens n'habitant pas le 93 se moquent complètement de ce qu'il peut s'y passer, et ceux qui y habitent ont la vérité sous les yeux), mais ce n'était pas suffisant pour Sarkozy, qui apparemment voulait montrer qu'aucune opposition ou critique ne serait tolérée. C'est là une vengeance personnelle, indigne d'un Président de la République, envers un homme honnête qui n'a fait que son devoir. Même Jean Pierre Brard, proche du PCF, a constaté qu'il s'agissait d'une vendetta. Evidemment, il est plus facile de s'acharner sur M Cordet que sur les problèmes qu'il dénonce. Chamfort (XVIIè) ne disait-il pas: "En France, on laisse en paix les incendiaires et on persécute ceux qui sonnent le tocsin"? En attendant, il convient de s'interroger également sur les autres réussites proclamées de Sarkozy (celle ci est fausse, pourquoi pas les autres?), mais surtout de l'avenir de la France; qui nous dit que la France ne va pas devenir une immense Seine Saint Denis? Vu les millions d'immigrés qu'il y a en France, tous ceux qui rentrent, la molesse de la justice, la montée de l'islam intégriste, favorisée par le CFCM et la création de mosquées, il est clair que les causes de la situation en Seine Saint Denis, selon M Cordet, se retrouvent partout en France et elles ne sont pas près de tarir.

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