lundi 11 juin 2007

Législatives: bilan pour le MNR et la droite nationale

Les résultats détaillés du MNR dans les Hauts-de-Seine, nous remercions les Français qui ont voté pour le MNR Alliance patriotique, et en particulier nos valeureux militants:
Première circonscription:
M Bertrand ROBERT, 143 voix, 0.43%
Deuxième circonscription:
M Hubert MASSOL, 330 voix, 0.89%, le meilleur score MNR des Hauts-de-Seine
Troisième circonscription:
Mme Marie-Jeanne SOUILLARD, 149 voix, 0.30%
Quatrième circonscription:
pas de candidat
Cinquième circonscription:
M Roger CUCULIERE, 132 voix, 0.33%
Sixième circonscription:
Mme Isabelle LARAQUE, 182 voix, 0.44%
Septième circonscription:
M Bernard BORNETTE, 158 voix, 0.30%
Huitième circonscription:
Mme Pauline LEGRAND, 243 voix, 0.57%
Neuvième circonscription:
M Michel PAGEARD, 89 voix, 0.24%
Dixième circonscription:
Mme Valérie DROUET, 94 voix, 0.23%
Onzième circonscription:
Mme Marie-Thérèse GALATEAU, 332 voix, 0.84%
Douzième circonscription:
Mme Geneviève DELMATTO, 185 voix, 0.33%
Treizième circonscription:
Mme Françoise RIEUX, 206 voix, 0.37%
Ces résultats sont, inutile d'essayer la méthode Coué ou de se réfugier derrière la langue de bois, décevants pour le MNR. Et c'est hélas, la même chose en France. Le MNR n'ayant pas atteint les 50 candidats faisant plus de 1% des voix, il est donc privé de toute subvention.
Si encore les autres mouvements de la droite nationale en profitaient! Si ces voix qui ne se sont pas portées sur nous s'étaient portées sur le FN ou le MPF! Même si nous regrettons certaines dérives au sein de ces deux formations, même si nous avons des différences avec elles, c'est tout naturellement que nous nous serions réjouis de leur éventuel bon score. Or, ce n'est pas le cas; le FN atteint péniblement 4.29% à l'échelle nationale, et à quelques poignées de voix près, serait passé derrière les communistes. Quand au MPF, avec 1.2% des voix (toujours à l'échelle nationale), il n'atteint pas le score de M de Villiers à la présidentielle. Seul M Dupont Aignan tire son épingle du jeu, en étant élu dès le premier tour, avec le soutien du MNR, ainsi que les Identitaires, pour lesquels un certain nombre de candidats MNR s'étaient désisté, qui font également un score tout à fait correct pour une première vague de candidature, vu leurs faibles moyens.
Mais globalement, c'est un échec. Pourquoi?
Certes, on peut considérer qu'une partie du problème vient des medias, qui ne mentionnent la droite nationale que pour l'attaquer. Mais les medias n'avaient pas empêché les scores beaucoup plus élevés du FN et du MNR en 2002, que ce soit à la présidentielle ou aux législatives. La racine du problème est ailleurs. On peut voir deux causes:
-D'abord, le torpillage de l'Union Patriotique. Le FN a refusé tout arrangement avec le MNR pour les législatives, allant jusqu'à présenter des candidats contre M Mégret
ou M Bay. Du côté du MPF, le MNR a été un peu moins mal considéré, puisque des accords concernant 70 circonscriptions avaient été conclus, mais d'une part, pour une vraie alliance, il aurait fallu que ces accords concernassent plus de circonscriptions, d'autre part, il aurait fallu que le MPF les reconnût; or, le MPF s'est acharné à nier ces accords, cassant ainsi la dynamique (ainsi, le président de la fédération du MPF 92, qui n'avait pas d'adversaire MNR contre lui, n'a fait que 0.43%; on peut supposer que ce mauvais score est dû au déplacement des voix MNR vers le FN), et en présentant ses candidats avec l'étiquette majorité présidentielle, a pu amener des électeurs à voter directement pour l'UMP. Aussi, les attaques insidieuses portées par certains mouvements contre leurs concurrents de la droite nationale (par exemple, des lettres de menace adressées aux candidats MNR) ont pu décevoir les électeurs, qui se sont ainsi rabattus sur l'UMP, alors qu'une véritable alliance aurait pu créer un effet de rassemblement.
-Ensuite, la personnalité de M Sarkozy. Il est clair que M Sarkozy a réussi à duper les Français, à leur faire croire qu'il allait rétablir l'ordre, défendre le travail, etc. La droite nationale, ne bénéficiant pas de grands médias, n'a apparemment pas réussi à expliquer suffisamment l'imposture de Sarkozy, lui même aidé par les journaux, qui le qualifiaient de néo conservateur, d'extrême droitiste, voire de fasciste, ce qui a pu tromper des sympathisants de la droite nationale et leur faire voter directement UMP. Egalement, le premier tour des législatives a été le troisième tour des présidentielles, et M Sarkozy n'a cessé de répéter qu'il lui fallait une majorité; là, on est à peu près sûr qu'il va l'avoir. Enfin, M Sarkozy a été aidé par des des sondages, qui ont pu démoraliser l'électorat de la droite nationale.
Maintenant, que faire?
Dans l'immédiat, on peut constater que les idées de la droite nationale seront assez mal représentées à l'Assemblée Nationale. Certes, nous aurons M Sarlot (divers droite) et Mme Besse; mais M Sarlot ayant été classé parmi les derniers pour l'activité parlementaire, Mme Besse ayant pris une fois la parole durant tout son dernier mandat, et ayant été élu sous l'étiquette majorité présidentielle, on est en droit de se demander s'ils ne seront pas à la hauteur de la tâche, même avec le renfort de M Dupont Aignan. Malgré ces nuances, nous nous félicitons bien entendu de leur réelection. Encore une fois, à cause d'un mode de scrutin inique, la droite nationale ne sera pas représentée à sa juste valeur. Messieurs Bompard et Rivière ont été éliminés dès le premier tour, et il n'y a aucun candidat MPF, MNR, ou FN en ballottage, à l'exception de Marine Le Pen. Bien entendu, vu ses attaques perfides contre le MNR, ses tentatives de sabotage de l'Union Patriotique, sa volonté d'abandonner une partie du programme historique de la droite nationale sous prétexte de dédiabolisation, tout cela amène le blog du MNR92 à dire à tous les électeurs de la quatorzième circonscription du Pas-de-Calais de voter blanc.
Pour le deuxième tour, aucun candidat valable n'étant en lice (à part éventuellement M Vanneste (CNI), dont la victoire ferait peut être comprendre au lobby homosexuel qu'il n'a pas à faire la loi en France), il est évident que nous ne nous sentons pas concerné. Ainsi, dans les Hauts-de-Seine, la plupart du temps, le deuxième tour opposera un candidat UMP à un candidat PS; il n'y a absolument aucun intérêt à voter pour le candidat UMP. En effet:
d'abord, vu la faiblesse de notre score, ce n'est sans doute pas le MNR qui fera la différence
ensuite, c'est trop facile de refuser la proportionnelle, faire une politique sociale démocrate pendant 5 ans et de venir réclamer les voix des patriotes, sans rien proposer en échange. Au contraire, le vote blanc est le meilleur moyen pour se faire remarquer, et pour que nos idées soient enfin appliquées. Si un candidat veut nos voix, qu'il prenne nos idées.
enfin, qu'il y ait 350 ou 500 députés UMP ne va pas changer grand chose; l'UMP aura la majorité, tout le monde est d'accord, y compris la gauche, pour le pronostiquer. Que leur victoire soit écrasante ou pas ne changera rien.
Bref, le vote blanc serait normalement le vote logique, à trois bémols près:
-d'abord, un candidat UMP sortant peut avoir un excellent bilan local; dans ce cas là, il est possible de voter pour lui, surtout s'il est en difficulté.
-ensuite, il est normal de remercier les députés sortants qui ont tenté d'appliquer une véritable politique de droite, parfois à leur risque et péril (par exemple M Rivière, qui au lieu de suivre la majorité de l'UMP, a préféré tenter d'ancrer l'UMP à droite)
-enfin, quand des UMP sont opposés au PCF. Ainsi, dans la première circonscription des hauts-de-Seine, deux candidats sont qualifiés: un UMP, et un PCF. Un vote UMP est envisageable, afin d'accélérer la disparition du PCF, ce parti qui aurait dû, après avoir soutenu Lénine, Staline, Mao, sombrer dans les poubelles de l'Histoire. Nous ne parlerons pas de la quatrième circonscription, d'abord parce que le MNR n'avait pas de candidat, ensuite parce que nous considérons qu'en raison du passé judiciaire de M Balkany, celui ci n'aurait pas dû se présenter.
Mais le second tour, à part ces quelques considérations rapides, n'est pas fondamentalement passionnant. On sait l'essentiel, à savoir qu'il y aura trois représentants de la droite nationale (et probablement quatre, si on compte M Vanneste), et que l'UMP aura une grande majorité.
Il faut voir plus loin et tenir compte de cet échec. L'action déterminée sur le terrain des Identitaires qui s'enracinent localement à Nice et qui y ont fait de très bons scores est à analyser sérieusement. Nous serons également extrêmement vigilants face à l'action du gouvernement UMP et de l'Assemblée Nationale, afin de pouvoir informer les Français de leurs trahisons. Ce blog y participera dans la limite des ses modestes moyens. Plus tôt les Français auront compris l'imposture du gouvernement UMP, plus tôt ils se tourneront vers la droite nationale, dont le seul tort est d'avoir raison avant les autres. Enfin, et surtout, il faut un véritable rassemblement de la droite nationale, du MNR, du FN, du MPF, de DLR, des Identitaires, toutes les bonnes volontés seront bonnes à prendre. Seul une alliance patriotique, que le MNR a tenté de créer pour ces législatives, permettra à la droite nationale de peser réellement aux prochaines municipales. Si nous continuons dans la division et les querelles de chapelle, la droite nationale, qui est passée de 19.2% (Mégret+Le Pen en 2002) à 12.27% (Le Pen +Villiers en 2007) puis à 5.78% (législatives 2007 MNR MPF FN), continuera sa lente descente.

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