mardi 10 juillet 2007

En vrac: islam, communautarisme, Union Européenne

Nouveaux départs du cabinet de Rachida Dati! "Philippe Lagauche, conseiller pour les questions pénales, Françoise Andro-Cohen, conseillère pour le droit des mineurs et Xavier Samuel, conseiller pour les libertés publiques et les questions constitutionnelles "font l'objet de projets de nomination" dans la magistrature, selon le porte-parole du ministère de la justice Guillaume Didier." (Le Figaro)
C'est quand même assez spécial: voilà une femme sans véritable compétence, qui au lieu de s'appuyer sur le professionnalisme de son directeur de cabinet et ses collaborateurs qui auraient pu l'aider, les pousse tous les quatre à la démission! Nous nous retrouvons donc, alors que la justice ne remplit pas son travail qui est de sanctionner sévèrement les délinquants, que les tribunaux sont débordés et manquent de moyens et de personnel, avec un ministre peu expérimenté, tout cela parce que Sarkozy semble considèrer que cela fait bien d'avoir des personnes d'origine maghrébine. Il serait temps qu'il reconnaisse s'être lourdement trompé et remplace Mme Dati par, par exemple, M Dobkine. En attendant, on ne prend pas le chemin d'une véritable refondation de la justice, comme le montre la prétendue réforme sur les récidivistes et les mineurs.
M Sarkozy avait déjà eu des ennuis avec le préfet M Aïssa Dermouche, nommé préfet du Jura. M Sarkozy avait alors parlé de "discrimination positive" (c'est comme çà, quand on nomme un arabe Algérien parce qu'il est arabe Algérien, c'est de la discrimination positive, mais quand on nomme un Blanc parce qu'il est Blanc, c'est du racisme fascisme nazisme). Il avait également parlé de "préfet musulman". AInsi, on ne nomme pas les gens parce qu'ils sont compétents, on les nomme parce que ce sont des arabo musulmans. En l'occurence, il ne respectait même pas la loi! En effet, M Dermouche ne payait pas la prestation compensatoire à sa seconde ex épouse, pour ses deux enfants. Sans doute se croyait-il en Algérie, et confondait le Code Pénal Français avec la Charia, qui autorise le mariage avec plusieurs femmes et leur répudiation.
Toujours à propos de mariage musulman, à une question posée par un député du Gard, ("dans la plupart des communes, les services de l’état civil qui fournissent les certificats d’union civile à la demande des mariés souhaitant précéder ultérieurement à un mariage religieux ne sont quasiment jamais sollicités par les mariés de religion musulmane" (question 118221 posée à l’Assemblée Nationale), on répond qu'il "convient de préciser qu’en islam le mariage ne constitue pas un sacrement comparable à celui des autres religions et ne donne pas lieu à célébration religieuse. Il s’agit d’un contrat civil, faisant l’objet d’une cérémonie privée". Bref, vous comprenez ces musulmans, ce n'est pas la même chose donc ce n'est pas si grave après tout.



Un événement intéressant, concernant un autre sujet qui nous est cher: la défense de la France, du peuple français et de la démocratie contre les technocrates bruxellois. M Paul Marie Coûteaux, député européen, membre du Rassemblement pour l'Indépendance et la souveraineté de la France (RIF), signale un rassemblement sur la place des Victoires le 19 octobre à 18h à l'initiative du collectif France Referendum, destiné à demander un referendum sur la constitution européenne. Bien entendu, je suis totalement opposé à un referendum, ainsi qu'à un vote du Parlement, du COngrès, ou de qui que ce soit. Les Français ont déjà dit non, le texte a subi de légers remaniements totalement insuffisants, on ne va pas consulter les Français cinquante fois jusqu'à ce qu'ils disent oui! M Sarkozy n'a absolument pas le droit d'aller à l'encontre de la volonté populaire. Ou alors, il prépare un nouveau texte totalement remanié, avec l'ensemble des forces politiques (y compris le MNR), puis tous les pays organisent un referendum sur ce nouveau texte. La demande du referendum est donc déjà une concession de taille faite à M Sarkozy, c'est reconnaître la non validité du referendum précédent. C'est pour cette raison que je passe l'information sans appeller à aller à ce rassemblement, et que je ne sais pas si je m'y rendrai. Nous verrons comment évolueront les choses.

dimanche 8 juillet 2007

Immigration-Islamisation-Insécurité

Beaucoup de candidats du MNR Alliance patriotique ont fait campagne sous l'étiquette Contre l'islamisation immigration insécurité. Et ce n'est pas l'éelection de Sarkozy qui a changé grand chose:
Immigration:
Hortefeux a facilité l'immigration de Gabonais, en assouplissant les conditions d'entrée. "Les détenteurs d'un passeport diplomatique préservent bien sûr leurs privilèges, les détenteurs d'un passeport de service (n’ayant pas droit au passeport diplomatique) n'auront plus besoin d'ordre de mission pour les utiliser. Pour les autres citoyens, des visas de deux ans avec plusieurs entrées pourront être obtenus plus facilement pour de nombreuses raisons, qu'elles soient économiques, professionnelles, médicales ou encore familiales." (RFI). Quand on parle de raisons médicales, cela veut dire pudiquement que le Gabonais malade pourra sans doute venir se faire soigner, probablement aux frais de l'Etat, avec l'Aide Médicale d'Etat. la France est à ma connaissance le seul pays au monde où les immigrés peuvent venir se faire soigner gratuitement et exiger un logement en traînant la France devant les tribunaux. Une fois de plus, le gouvernement va à l'encontre de ce qui avait été affirmé, et favorise l'immigration massive.
Islamisation:
Un crime abject: Kriss Donald a été capturé par une bande de musulmans d'origine pakistanaise. Ceux ci cherchaient un homme blanc à capturer, afin de se venger d'une dispute survenue quelques temps plus tôt avec des Blancs dans une boîte de nuit. Kriss Donald a été poignardé à 13 reprises, et comme il était encore vivant, ses agresseurs l'ont arrosé de pétrole et ont mis le feu. Tout cela parce que Kriss Donald avait la malchance d'être Blanc et de passer par là. Certains hommes politiques ont été très choqués, non pas du meurtre, mais parce que le leader du Parti national britannique avait rendu visite à la mère de la victime. C'est comme en France: quand des Arabes tuent des Blancs, on ne s'intéresse pas aux victimes, mais on se demande avec inquiétude si "l'incident" ne sera pas exploité par "l'extrême droite".
Deuxième fait: un document de l'Union Européenne a demandé à la Grande Bretagne de ne pas utiliser, quand elle parle de terrorisme, les mots: "musulmans", "islamistes", "Jihad", et éfondamentalistes".
Premier point: une fois de plus, l'Union Européenne se mêle de ce qui ne la regarde pas. Au nom de quoi serait-elle amené à décréter ce que la Grande Bretagne doit utiliser ou non comme mots? Il serait temps que les technocrates bruxellois comprennent que les peuples en ont plus qu'assez de leur tendance dictatoriale. Et si le mini traité est voté, il est clair que leur arrogance n'aura plus de bornes.
Deuxième point, le plus important: avec cette recommandation, nous sommes en pleine dhimmitude, en train de nous écraser devant les musulmans. Il y avait l'enseignement: plus possible de parler de Charles Martel ou des Croisades. Littérature: impossible de citer l'Enfant grec de Victor Hugo, c'est antiturc. Voltaire non plus, avec son livre Mahomet ou le Fanatisme. Nourriture: dans certaines cantines, la nourriture hallal est imposée pour tout le monde, à cause des musulmans qui la réclament. Dans certaines écoles, les maîtresses n'osent plus raconter les histoires de Porcinet. Les brioches traditionnelles de Noël et le sapin passent bien entendu à la trappe, afin de ne pas choquer les musulmans. Etc, etc. Maintenant, on demande à la Grande Bretagne de ne plus employer certains termes, pour ne pas aviver les tensions. Scandaleux! D'autant plus que pour résoudre un problème, il faut bien l'appeller par son nom. Dans leur immense majorité, les terroristes sont musulmans. C'est un fait. C'est comme pour les guerres, dans la majorité des cas, il y a des musulmans impliqués. Terrorisme: Irak, Etats Unis, Israël, Espagne, France, Liban, Arabie Saoudite, Oudan, où des musulmans arabes déportent, tuent, massacrent les noirs chrétiens et animistes, Algérie, Maroc, Tunisie, Turquie (Kurdes), Egypte, Indonésie, Inde, Thaïlande, Liban, France bien sûr, etc, etc, etc. Et pour se débarasser des terroristes, il faut avoir identifié leurs motivations. Ils n'agissent pas en tant que bouddhistes, catholiques ou mormons, pas plus qu'ils n'agissent en tant que capitalistes ou socialistes. Non, ils agissent au nom de l'islam. Mais cette identification ne sert à rien puisque les gouvernements ne font rien pour lutter contre l'islamisme. Un seul pays a tenté de lutter contre ce fléau, la courageuse Serbie, cela ne lui a pas porté chance. Il convient que chacun prenne conscience du problème que pose l'islamisation, qu'on arrête de se flageller au nom d'une prétendue islamophobie, et qu'on réagisse sérieusement. Seul le MNR a proposé et tenté d'appliquer certaines méthodes.
Insécurité:
Mme Dati n'a pas tenu sa langue; elle nous informe que les violences volontaires ont augmenté à Paris durant ces cinq dernières années de 777%, c'est à dire quasiment une multiplication par 9!!!Mais, dites moi, qui était ministre de l'Intérieur durant ces cinq dernières années?
La nouvelle loi de Rachida Dati, de la poudre aux yeux. Mme Rachida Dati a proposé une loi, la fameuse loi sur les récidivistes et les mineurs. On apprend que le texte présenté n'instaure pas de peines automatiques, et que le projet de loi ne concerne pas les délinquants répondant d'une infraction sanctionnée de moins de trois ans d'emprisonnement, ce qui est pourtant l'immense majorité des cas. Le mécanisme: en cas de récidive la peine minimum est d'un an si le délit est puni de trois ans d'emprisonnement, deux ans pour cinq ans, trois ans pour sept ans et quatre ans pour dix ans. Oui, vous avez bien lu. C'est à dire qu'on est en train de nous expliquer que quelqu'un qui mérite normalement d'aller en prison pendant trois ans sera obligé de faire seulement un an! Mais de qui se moque t-on? Si quelqu'un mérite trois ans, il reste trois ans, point! Et encore, le juge peut néanmoins prononcer une peine inférieure "par une décision spécialement motivée" et "en considération des circonstances de l'infraction, de la personnalité de son auteur ou de ses garanties d'insertion ou de réinsertion". C'est à dire qu'un délit méritant trois ans pourra être sanctionné d'un mois avec sursis, et qu'en gros, on revient à la situation actuelle. C'est sûr, voilà qui va calmer les récidivistes! Dans le genre illusion d'optique et texte inutile, je ne pense pas qu'on ait fait mieux. Et ce n'est pas fini! Il reste à se pencher sur la partie concernant les mineurs: on apprend que l'excuse de minorité peut ne pas s'appliquer dans certains cas, extrêmement précis. L'absence d'application de l'excuse de minorité s'applique: uniquement aux violences volontaires, agressions sexuelles, meurtres, vol avec violences. Il faut également qu'on soit au moins à la deuxième récidive de ces actes (c'est à dire à la troisième fois où le même délit, qui appartient à la liste ci dessus, est commis), et enfin que le mineur ait plus de 16 ans. C'est à se demander si on ne prend pas les Français pour des imbéciles. Pour rappel, Raffarin dans son discours de politique générale parlait déjà de l'ordonnance sur les mineurs. Et il a fallu attendre 5 ans pour avoir un texte aussi minable! C'est vraiment la montagne immense qui accouche d'une souris ridicule. Parce que, si l'on lit bien le texte, on comprend que le mineur peut faire tout ce qu'il veut jusqu'à l'âge de 16 ans, puis à partir de 16 ans, deux violences volontaires, deux agressions sexuelles, deux vols avec violences, et bien sûr multiplier les casses, vols, destructions, etc, terminer tout cela par deux meurtres, tout en bénéficiant de l'excuse de minorité. Mme Dati en remet une couche en rappellant que ce n'est que "par exception" que "certains mineurs de plus de 16 ans condamnés trois fois pour des faits particulièrement graves encourront les mêmes peines que les majeurs". Elle déclare aussi que "la majorité pénale reste fixée à 18 ans", que "tous les mineurs, même ceux de plus de 16 ans, demeureront jugés par des juridictions pour mineurs" et que "le principe de l'atténuation pénale est maintenu". Je n'ai pas de mots assez fort pour dire clairement ce que je pense de cette misérable réformette, totalement inutile vu le nombre de restrictions mises. Dernier point du texte: le texte prévoit d'exclure des réductions de peine et d'une libération conditionnelle les condamnés pour délits sexuels qui refuseront de se soumettre à des soins. C'est sûr, voilà qui va tout régler.
Voilà ce que M Fillon déclarait dans son discours: "Nous avions promis d’agir contre les multirécidivistes : le projet de loi qui vous sera présenté respecte notre engagement. Les délinquants auteurs d’actes graves, lorsqu’ils sont en situation de récidive, feront l’objet de peines planchers. Nous vous avions également promis de traiter la délinquance des mineurs. Dorénavant, la minorité ne sera plus un alibi d’office pour les jeunes délinquants. A force d’être excusés, impunis, certains jeunes délinquants en ont conclu que la société n’avait ni le courage de les recadrer, ni la générosité de les replacer dans le droit chemin. C’est cela qui doit cesser !" Bien entendu, tout est faux dedans, puisque, nous le rappellons, les peines plancher ne seront pas obligatoires et concerneront uniquement une infime poignée de délinquants, tout comme la fin de l'excuse de minorité, qui ne touchera qu'une poignée de personnes. Et dire que c'était une réforme importante du gouvernement! Mais alors, qu'est-ce que cela va être pour le reste? Evidemment, à force de nommer des ministre socialistes ou uniquement à cause de leur nom, on en paye les conséquences: des réformes bâclées et illusoires.

samedi 7 juillet 2007

Socialisme et communautarisme

Ca y est, c'est décidé: Sarkozy soutiendra Strauss Kahn pour la direction du FMI. A M Jack Lang (évidemment, pas Karl) , il a été confié une mission de réflexion sur la rénovation des institutions; une autre mission a été confiée à Védrine et Attali. M Sarkozy continue de faire la part belle aux socialistes.
Mais le plus choquant est sans doute ce qui se passe avec les ministres communautaristes:
Rama Yade Zimet (on se demande pourquoi ces personnes, afin de montrer leur volonté d'assimilation, ne changent pas de prénom? C'est une chose simple à faire), secrétaire d'Etat chargée des affaires étrangères et des droits de l'homme (sans aucune connaissance spéciale sur le sujet) déclare: l'Afrique constitue l'objectif "ultime" de sa trajectoire politique (alors qu'elle est, ne l'oublions pas, ministre de la France, et pas d'un pays africain). Et elle continue: L'Afrique, "je ne peux pas m'en foutre parce que je ne suis pas née" en France. Sur la forme, on remarquera le langage typique des "jeunes des cités", indigne d'un ministre de la France. Sur le fond, ou Mme Yade se sent Française, et dans ce cas là son lieu de naissance ne devrait avoir aucune importance et elle devrait penser à la politique étrangère de la France, ou son lieu de naissance est très important et elle se sent Africaine, et dans ce cas là, nous ne pouvons que l'inviter à retourner en Afrique pour devenir ministre du Sénégal. Mais nous ne pouvons pas accepter que des étrangers devenant ministres, pensent uniquement à leur pays de naissance, au détriment du pays dont ils sont ministre. Et ce n'est pas fini! Elle déclare encore:" Au fond, ici (en France) tout est fait', alors que 'chez nous, tout reste à faire." Donc cela veut dire que pour elle le chez nous est en Afrique, mais pas en France. Eh bien, nous lui proposons de rejoindre son "chez nous", pour y faire. A quoi cela sert qu'elle reste en France si tout est fait?
Une autre ministre communautariste fait parler d'elle, Mme Rachida Dati, nommée uniquement pour ses origines (question compétence, elle était rentrée à l'ENM, admise sur titres, et elle était seulement substitut du procureur au tribunal d'Evry. Bref, il en existait des centaines ayant suivi sa formation). Après avoir déclaré que son premier but était de lutter contre les discriminations (un comble, quand on est nommée uniquement parce qu'on s'appelle Rachida Dati!), elle fait encore parler d'elle: son directeur de cabinet, auparavant directeur de l'Ecole nationale de la magistrature (ENM) et procureur général de Nîmes (donc quelqu'un de bien plus qualifié que Rachida Dati pour être ministre de la justice, mais a le tort de s'appeller Michel Dobkine, et non Rachid Ben quelque chose) a en effet démissionné. Selon L'Est républicain, "depuis plusieurs jours les rapports entre ce magistrat expérimenté et la ministre de la Justice s'étaient dégradés, au point que l'intéressé décide hier de jeter l'éponge. "En fin de journée, Michel Dobkine a réuni tous ses collaborateurs pour annoncer son départ, en expliquant: "J'en ai assez de me faire insulter toute la journée", précise le journal. La nature de Rachida Dati avait apparemment repris le dessus. L'habit ne fait pas le moine, on s'en doutait. Ce n'est pas en étant nommé ministre qu'on acquiert amabilité, respect de l'autre, langage correct, et les belles manières qui siéent à un ministre. Il aurait été intéressant, pour avoir l'histoire complète, de connaître les insultes. Zyva, espèce de sale face de craie, par exemple?

vendredi 6 juillet 2007

Triste gouvernement, triste politique!

Nous n'avions absolument aucune illusion sur Nicolas Sarkozy; nous savions que son mandat serait à l'image de son ministère de l'Intérieur et des Cultes, et de ses déclarations: discrimination "positive", facilités accordées à l'islam, pas de politique sécuritaire ferme, etc. Mais nous ne pensions pas qu'il serait aussi mou à ce point là. Après les ministres socialistes et communautaristes, on apprend qu'il pourrait soutenir Strauss Kahn ou Fabius pour la candidature au FMI. Une fois de plus, le président fait la part belle aux socialistes, et se moque complètement de son électorat de la vraie droite qui pourtant a majoritairement voté pour lui.
Sarkozy n'oublie bien évidemment pas son européisme forcené. En effet, il confirme le souhait de faire défiler des armées étrangères, chaque pays de l'Union Européenne ayant ses troupes, défilant avec son propre drapeau. Ordre du cortège: un drapeau de l'Union Européenne ouvrira la marche, porté par un soldat portugais (car c'est le Portugal qui exerce la présidence tournante de l'UE), suivi par un étendard allemand (Berlin ayant précédé jusqu’au 30 juin Lisbonne à cette présidence), suivi du drapeau slovène (Ljubljana prenant la présidence de l'Union le 1er janvier prochain). Ensuite viendront les armées des différents pays dans l'ordre alphabétique, l'Hyme à la Joie de Bethoveen clotûrant le défilé.
Plusieurs remarques:
d'abord, avec Sarkozy, on aura des panzers sur les Champs Elysées. Ce n'est pas la première fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale, mais cela est assez choquant, vis à vis des Français qui se sont battus contre l'armée allemande et qui ont assisté à l'entrée des Allemands dans Paris.
L'emploi du drapeau européen et de l'Hymne à la Joie, montre que le mini traité est en fait quasi exactement l'ancien traité, et que les modifications sont minimes. On nous a dit que les symboles de l'UE ne seront plus mentionnés, mais c'est un changement uniquement sur le papier, puisqu'on continue à utiliser les symboles en question.
On voit également que M Sarkozy tente de faire passer l'idée d'une armée européenne, idée totalement ridicule. Il est évident que pour être défendue la France a besoin d'une armée française. Une armée européenne serait incapable de nous défendre. déjà, notre armée manque cruellement de moyens, alors s'amuser à construire une armée européenne, c'est du temps perdu. On essaye de nous faire avaler l'idée d'une armée européenne en nous expliquant que cela serait un contrepoids aux Américains (forcément impérialistes, d'après la prose en vigueur). C'est ridicule, pour plusieurs raisons:
d'abord parce que l'es Etats Unis dépensent plus pour leur armée que les 27 pays de l'Union Européenne réunis
ensuite parce que des armées nationales peuvent toujours s'unir temporairement, tout en gardant leur indépendance. Il n'y a aucun besoin d'avoir une armée européenne permanente.
Enfin, parce que nous ne sommes pas menacés par les Américains, mais par certains pays islamistes.
L'idée d'une armée européenne a été refusée plusieurs fois, notamment le 29 mai 2005, nous refusons donc que Sarkozy tente de faire passer insidieusement l'idée d'une armée européenne pour tenter de contourner l'avis du peuple. Qu'il s'occupe déjà de l'armée nationale, qui est dans un état déplorable, qu'il lance la construction d'un deuxième porte avions, qu'il fixe un plan concret, et non les considérations vagues que l'on a entendues dans le discours de M Fillon.

Ajout: La présence d'armée de pays divers n'a absolument aucun sens dans le cadre d'une fête nationale. Les événements qui se sont déroulés les 14 juillet 1789 (prise de la Bastille) et 1790 (fête de la Fédération) ne concernent bien évidemment que la France et absolument pas la Bulgarie.
Toutefois, Sarkozy a trouvé la parade. Il veut rebaptiser notre fête nationale, fête de la fraternité. Fraternité? Entre les révolutionnaires et les invalides qui défendaient la Bastille, massacrés après leur reddition? Bref, ce changement d'appellation est grotesque. La prise de la Bastille et la fête de la Fédération appartiennent à l'histoire française. On apprend également que Sarkozy voudrait faire aménager pour l'occasion une tribune de 400 places, destinée à accueillir...des jeunes de cité de banlieues. Alors permettez moi de m'interroger. Ce serait scandaleux, criminel, abominable, que des employeurs privilégient des "urbains" par rapport aux habitants des cités (alors que pourtant, il y a un fond de logique: la personne habitant plus proche de l'entreprise peut venir plus rapidement en cas de nécessité, a mopins de chances d'avoir des accidents sur le trajet, accidents dédommagés par l'entreprise, a moins de chance d'être victime des grèves à répétition, etc), mais ce serait normal que l'on privilégie les jeunes des cités? Et pourquoi spécialement les jeunes? Pourquoi pas les adultes, aussi? Une fois de plus, Sarkozy se lance dans la discrimination "positive", en fait il privilégie les étrangers aux Français de souche. Egalement, alors que la fête nationale devrait garder un minimum de solennité, il veut qu'il y ait un concert, qui plus est donné par des étrangers, un groupe de rock allemand. Comme si les "jeunes des cités" n'en entendaient pas suffisamment à longueur de temps. Et pour terminer, Sarkozy ne fera plus l'intervention traditionnelle du 14 juillet. Certes, il est vrai qu'il peut avancer une raison: c'est qu'on le voit partout, tout faire. Pas une réforme n'est faite sans lui. Il n'empêche que le 14 juillet est, avec les voeux pour le nouvel an, un moment important où l'on peut prendre connaissance de ce que souhaite faire le président. Bref, Sarkozy est en train de détruire notre fête nationale et l'histoire de la France.

mercredi 4 juillet 2007

Suite du discours de politique générale de M Fillon

M Fillon poursuit ensuite son discours par le chômage et la croissance, avec, enfin, quelques propositions intéressantes, comme "ne plus soumettre le travail des étudiants à l’impôt" (toutefois, pourquoi ne pas l'avoir fait entre 2002 et 2007?), mais hélàs trop timorées, comme "faire sauter les verrous aux heures supplémentaires pour compenser l’effet étouffant des 35 heures" (pourquoi ne pas les supprimer) ou trop floues, par exemple "adapter enfin nos prélèvements fiscaux pour que ceux qui ont créé de la richesse grâce à leurs efforts puissent transmettre ce capital à leurs proches". Dire "suppression des droits de succession" serait plus court, plus précis, plus simple, mais cela ferait libéral, horreur suprême pour un parti qui a toujours aimé la sociale démocratie et l'eau sèche. Ce bout de phrase annonce une nouvelle avalanche de textes plus ou moins compliqués destinés à maintenir les droits de succession tout en exonérant sans doute 3% pour un investisssement dans une entreprise d'un certain genre (e.g nouvelle entreprise créée il y a moins de deux ans, possédant le label diversité et "socialement responsable") ou 4% si on verse à une oeuvre sociale d'un certain type. Bref, une nouvelle usine à gaz, bien évidemment créée sans doute par une commission, naturellement "paritaire" et "ouverte".
Suit une succession de remarques concernant la flexisécurité, les PME, la réduction de l'impôt papier (une commission en discutera), la restructuration de la formation, sans aucune proposition concrète (seulement un appel aux partenaires sociaux, on dirait Mme Royal), la TVA "sociale" (adjectif à la mode, tout est social: la sécurité, les partenaires, les dialogues, les forums, les mouvements...)
M Fillon continue par le vieillissement; seule proposition concrète, la réforme des régimes spéciaux, pas de suppression, c'aurait été trop simple. Puis le premier ministre embraye sur l'assurance maladie. Concernant les franchises, on n'en est pas à: "on va mettre en place des franchises", ni "on va discuter de la mise en place des franchises", mais à "la mise en place de franchises peut être une solution". Avec cela, on est bien avancé. Mention également d'un bouclier sanitaire pour plafonner ce que chacun paie pour sa santé en fonction de son revenu. Mesure typiquement socialiste.
Pour terminer, M Fillon parle enfin du désendettement, promet de ramener la dette publique en deçà de 60% du PIB (M Fillon omet de signaler que c'est uniquement la gestion catastrophique du gouvernement auparavant qui a fait passer la dette publique à plus de 60% du PIB) et une situation budgétaire à l'équilibre en 2012 seulement. D'abord, personne n'y croit, ce n'est pas avec les nouvelles dépenses (dont, certes, une partie est justifiée) que prévoit M Sarkozy que l'on va retrouver l'équilibre, ensuite, quand on a 60% de dettes, l'objectif n'est pas l'équilibre, mais le bénéfice afin de désendetter la France, qui croule sous les dettes. Solution avancée? M Fillon mentionne le non remplacement à la retraite d'un fonctionnaire sur deux. Cela avait déjà été mentionné en 2002 sans aucun effet, on ne voit pas très bien pourquoi cet engagement serait cette fois ci tenu. Aucune mention des privatisations massives, qui est pourtant une solution permettant de se débarasser d'entreprises généralement déficitaires, aux effectifs pléthoriques. Evidemment, c'est difficile d'en parler quand le gouvernement s'apprête à nationaliser Suez, revenant aux vieilles recettes collectivistes des années d'après guerre.
M Fillon termine par un hommage à la République, puis demande la confiance, confiance bien évidemment accordée. On notera avec surprise que Mme Besse a voté la confiance à un gouvernement composé en partie de socialistes, et à un texte mentionnant explicitement le minitraité européen, tandis que M Dupont-Aignan a préféré s'abstenir.

Si on devait résumer très brièvement, que pourrait-on dire? Le tesxte de M Fillon est assez plat, manquant de précision et d'audace. On notera en particulier l'absence du mot famille, après la disparition du ministre de la famille.
De grands axes annoncés par M Fillon:
réforme des institutions, du dialogue social, de l'enseignement (école, université, recherche), défense de la culture, du rôle de la France dans le monde, de l'environnement, mise en place du nouveau traité, lutte contre les discriminations, l'insécurité et le terrorisme, le chômage, réforme de l'assurance maladie, désendettement.
Sur ces grands axes, pas un seul ne va: on les réformes sont imprécises, ou ne vont pas assez loin, ou elles ont déjà été promises en 2002 mais jamais appliquées, ou plus simplement elles vont dans le mauvais sens. QUand par miracle on arrive à trouver une proposition précise, allant dans le bon sens, on se demande pourquoi ils ne l'ont pas fait plus tôt.
Ce discours est à l'image de l'UMP: un parti social démocrate, adepte de la perestroika et la glasnost, du sparadrap et d'une cuillerée de sirop, quand il faudrait une thérapie de choc. Nous développerons plus tard, sur chacun de ces thèmes, les réformes salutaires que l'on pourrait mettre en place (en attendant, vous pouvez toujours vous reporter au site du MNR où des propositions détaillées figurent).

mardi 3 juillet 2007

Discours de politique générale de M Fillon

Le discours est disponible ici .

Je ne l'analyserai pas ligne par ligne, car la tâche serait fastidieuse et ne permettrait pas dé dégager l'essentienl. Il vaut mieux s'arrêter sur des points significatifs:
Le texte est structuré autour de différents thèmes, même si certaines parties du discours sont constituées d'une succession de remarques et de langue de bois.
Le texte commence par des considérations sur la France, ni précises, on se contente de rester dans le superficiel, ni lyriques.
Ensuite, on devine un premier axe concernant le changement de la politique. M Fillon se félicite de l'ouverture (à propos, le bruit court que M Jack Lang serait sollicité pour rejoindre le gouvernement), s'interroge sur la proportionnelle, qui concernerait quelques députés (autant dire des miettes: si cela concerne 20 députés et que la droite nationale fait 10%, elle bénéficie de deux députés, c'est à dire peu). Beaucoup de blabla assez peu intéressant, rien de véritablement concret.
Après, une deuxième partie sur la modernisation sociale. Si M Fillon a fait la part belle au dialogue, à la concertation et à la négociation (curieux que le gouvernement se sente obligé de négocier avec des syndicats ne représentant qu'eux mêmes), il n'en demeure pas moins qu'il a l'air d'être à peu près déterminé à agir: "la nécessité de la concertation et de la négociation ne peut se substituer à l’obligation d’agir." Agir, oui, mais sur quel point? Le service minimum? Il n'est même pas mentionné dans le discours de M Fillon. Peu importe, après tout, puisqu'il était déjà mentionné dans le discours de M Raffarin (sous l'expression "service garanti") et qu'il n'a jamais été mis en place.
Ensuite, l'enseignement. Objectif fixé par M Fillon: "conduire 50 % de notre jeunesse à un diplôme de l’enseignement supérieur. " Où on voit que M Fillon n'a rien compris. Fixer un objectif, c'est tuer les diplômes supérieur. On avait un objectif de 80% pour le bac, le bac ne vaut plus grand chose. Si on veut que les diplômes continuent à valoir quelque chose, il faut être prêt, une année, si les étudiants sont mauvais, à ne le donner qu'à 30%, et inversement, à le donner à 80% si les étudiants sont excellents. M Fillon lui veut niveler à 50%. Egalement, cela montre que les universités n'auront pas le contrôle de la délivrance des diplômes; en effet, si elles l'avaient, le gouvernement ne pourrait pas garantir 50%. M Fillon annonce donc implicitement que l'autonomie sera modeste, mais explicitement qu'il y aura autonomie. Enfin, M Fillon promet 5 milliards d'euros supplémentaires d'ici 2012, des créations de campus avec logements, installations sportives, etc. Comment le croire une seconde alors qu'en 5 ans le gouvernement précédent n'a fourni aucun effort financier supplémentaire pour l'université? Concernant l'enseignement en école, M Fillon parle d'un assouplissement de la carte colaire (d'abord, pourquoi ne pas simplement la supprimer? L'UMP aime bien les demi mesures et les assouplissements, comme avec les 35h. Ensuite, pourquoi n'avoir pas fait cela entre 2002 et 2007?), et la généralisation du soutien scolaire individualisé. Très bien, mais normalement un soutien scolaire, si les enseignants dans le temps normalement imparti, et les parents à la maison, font correctement leur travail, est totalement inutile. Le problème est que l'on a détruit l'école et la famille, mais ce n'est pas une heure de plus par jour ou par semaine de soutien qui va régler quoi que ce soit. Décidément, le projet de M Fillon manque de souffle et d'audace. Enfin, un nouveau droit opposable (comme s'il n'y en avait pas assez) sur la scolarisation des élèves handicapés. Les tribunaux ont déjà suffisamment à faire pour n'être pas encombrés en plus. Que l'état fasse ce qui est son possible pour assurer la scolarisation des handicapés, oui! mais transformer cela en droit inscrit dans la loi, et rendre possible un recours devant les tribunaux, c'est totalement grotesque. On notera l'absence de déclaration sur la suppression de postes de l'Education Nationale. Beaucoup de réformes sont nécessaires à mettre en oeuvre, mais M Fillon se contente de quelques misérables réformettes.
Un mot sur la culture. En particulier: "Le financement des chantiers pour le patrimoine ne devra plus subir les fluctuations aberrantes du passé." Le passé désigne t-il 2002-2007? En effet, durant cette période, le gouvernement avait refusé de donner des crédits pour la sauvegarde de plusieurs bâtiments, bloquant ainsi les chantiers, et mettant des milliers d'artisans, de maçons, etc au chômage.
Quelques phrases sur l'identité. "Une identité dont les racines plongent vers le bassin méditerranéen et l’espace européen. " Complètement faux! L'identité de la France, si elle a été liée à des pays tels que l'Italie, l'Espagne, etc, s'est construite en opposition aux pays de l'Afrique du Nord, ou de la Turquie. En quoi les racines de notre identité plonge t-elle en Algérie? Une fois de plus, il s'agit de légitimer l'islam et de faire croire que l'islam aurait participé à la création de la France et de l'Europe. Mais la perle est à venir: "Une identité forte et pourtant en mouvement, car fondée sur le droit du sol, la laïcité et la citoyenneté." On reste ébahi devant de telles sornettes. Laïcité? Mais le nom même de la France vient du peuple des Francs, dont le chef Clovis s'est fait baptiser en 496. Droit du sol? Comme si on parlait de droit du sol au début de l'histoire de notre pays! Le concept est arrivé bien plus tard. Citoyenneté? Un mot à la mode, fourre tout, qui désigne n'importe quoi. Seule sa racine a un intérêt: citoyenneté vient du mot "cité". En effet, auparavant, la cité pouvait être une cité-état: Athènes est un bon exemple.
Ensuite, quelques exemples du rôle de la France dans le monde: défense des infirmières bulgares, élargissement du conseil de sécurité des Nations unies et une réforme des instances internationales (sous quelle forme? pour quels pays? on ne sait pas), projets de co-développement avec le continent africain, défense d'une mondialisation économiquement équitable (cela ne mange pas de pain, et tout le monde est content. Pour les précisions, on repassera), rappel du rôle de la France en Côte d'Ivoire, Liban, Afghanistan. Mention également d'une Palestine (terme totalement impropre). Enfin, l'environnement, longuement développé, avec quelques exemples précis.
M Fillon mentionne également l'armée, mais en termes tellements vagues qu'on ne peut rien en dire. Deuxième porte avion? On ne sait pas. Maintien des troupes en Côte d'Ivoire, Afghanistan? On ne sait pas. Déploiement de troupes au Darfour? On ne sait rien. Très rapides considérations en politique étrangère; on devine un réchauffement des relations avec les Etats Unis, et une politique de dissuasion de l'Iran concernant le nucléaire. Cela reste quand même bien vague.
Union Européenne: "Le "non" de notre peuple au traité constitutionnel a été respecté.
Le "oui" à l’Europe politique a été restauré.
La ratification de ce nouveau traité sera soumise au Parlement au début de l’année 2008." Bien entendu, le non n'a pas été respecté. Le traité n'a été qu'un simple replâtrage. D'ailleurs, apparemment, l'ancien traité aurait été modifié. Mais comment vont faire les pays qui avaient ratifié l'ancien? Les Espagnols vont-ils revoter opour valider le nouveau traité ou pas? De plus, ce nouveau traité ne sera même pas soumis à référendum. Il s'agit là d'une tentative d'escamoter l'avis du peuple, mais nous serons vigilants. Nouvelle mention d'une Union Méditerranéenne, dont ne voulons pas, car elle intégrerait des pays totalement différents, en particulier des pays arabo musulmans. Et à quoi servirait elle, cette union?
Suivent des considérations socialistes et "anti racistes": "Trompée par ceux qui, par discrimination, mettent au panier le CV d’un jeune des cités dont les mérites sont pourtant éclatants." Et alors? Les entreprises n'ont elles pas le droit d'embaucher qui elles veulent? Puis ce n'est quand même pas de notre faute si les jeunes des cités bénéficient d'une très mauvaise image. M Fillon parle d'un plan "respect et égalité des chances". Plusieurs objectifs:
désenclavement des quartiers. Mais ces jeunes des cités veulent-ils être désenclavés? Au contraire, on a l'impression que la majorité considère que toute personne venant dans ces quartiers est un intrus venant les déposséder de "leur" territoire. N'ont-ils pas incendié des dizaines de bus et saccagé plusieurs gares RER? L'Etat ne devrait pas de cette manière encourager les casseurs et les incendiaires. C'est ainsi que fonctionnaient les prisons soviétiques: un groupe de détenus eut la mauvaise idée, afin de protester, de casser les vitres des cellules. Les autorités de la prison, non seulement n'accédèrent à aucune de leurs demandes, mais en plus les laissèrent avec leur vitre cassée, en plein hiver. Avec M Fillon, alors que la France croule sous les dettes, on retombe dans l'assistanat et le socialisme. Avant de faire quoi que ce soit pour désenclaver, M Fillon ferait bien de rétablir la sécurité. Il n'est pas trop tard, mais encore faut il en avoir la volonté et se doter des moyens nécessaires. Egalement, plus de moyens pour les écoles, et construction de nouveaux logements. Encore les vieilles lunes qui consistent à croire qu'en faisant du social et de la distribution d'argent, on achétera la paix et on réglera les problèmes. Mais la cause n'est pas sociale; la cause est religieuse, ethnique et culturelle. Pourquoi les émeutes ont commencé? Parce que le bruit a couru qu'une grenade lacrymogène avait été lancée dans une mosquée. Egalement, il y avait la mort de deux personnes qui fuyant un contrôle de police s'étaient enfermées dans un transformateur électrique. Les logements sociaux d'ailleurs ne serviront qu'à encourager l'immigration. Si un million de logements est construit, et qu'il y a dix millions d'immigrés qui rentrent, le problème n'est pas résolu.
Enfin, un peu de discours sécuritaire, avec par exemple la délinquance des mineurs. Le problème avait été mentionné par M Raffarin dans son discours de politique générale de 2002, il a fallu attendre mars 2007!!! pour qu'une réformette fût conclue. Quelques considérations sur le terrorisme.

Nous terminerons demain.

jeudi 28 juin 2007

Réforme universitaire(3)

Nous avons quasiment achevé l'analyse de la réforme.
Les ultimes modifications traitent d'une modification minime du code des impôts, et la possibilité pour les établissements publics à caractère scientifique de créer une ou plusieurs fondations, et du transfert aux établissements du mobilier et de l'immobilier. Pourquoi pas, mais il faudrait préciser à côté que l'Etat continuera à assurer l'entretien des bâtiments. Si l'université hérite de locaux délabrés et n'a pas un seul centime pour les rénover, l'opération ne sert pas à grand chose. De toute manière, ce transfert se fait sur la base du volontariat, donc il pourra être rejeté.
Je néglige volontairement les dispositions spécifiques à la santé et à l'outre mer. J'invite les gens intéressés à se rendre sur le site de legifrance et de autonomiedesuniversites.com et à analyser les différences article par article.

Pour récapituler:
La réforme universitaire s'appuie sur deux grads thèmes: la gouvernance et l'autonomie.
Plus de pouvoir pour le président, notamment dans les affectations de personnel et des primes, plus de pouvoir pour le conseil d'administration, une réforme de l'effectif de celui ci, et l'importance du CEVU et du CS est réduite. Il y a également projet de création d'un comité technique paritaire.
Le problème est que dans le même temps où on augmente le pouvoir du président, on sape sa légitimité, en ne demandant plus qu'il soit Français et enseignant chercheur en exercice dans l'établissement où il postule, en le faisant élire uniquement par un conseil d'administration dans lequel siègent sept personnes extérieures. C'est à dire qu'il suffit que quatre personnes intérieures, sur treize (soit moins du tiers) soient d'accord avec les personnalités extérieures pour que l'université se retrouve avec un président pouvant redéfinir les attributions et redistribuer les primes. On peut quand même s'interroger sur un risque de dérive autocratique, non?
En outre, le CEVU et le CS se sont spécialisés dans des domaines précis, et par exemple interdire au CEVU de proposer quelque chose est absolument scandaleux. En fait, quasiment tout est à revoir dans ce projet de nouvelle gouvernance.
Le deuxième thème est l'autonomie des recrutements, de la répartition des ressources et le transfert de l'immobilier. Ce projet serait excellent si le gouvernement joue correctement son rôle et finance réellement l'enseignement supérieur.
Parce qu'en fait, ce projet ne va pas assez loin sur certains points, et ne s'attaque pas aux vrais problèmes. On parle de sélection à l'entrée du deuxième cycle; la vraie question, c'est la sélection à l'entrée en premier cycle! Combien d'étudiants qui ont eu leur bac de justesse et qui vont trimer pendant trois ou quatre ans pour avoir une licence de psychologie totalement inutile? Les universités sont surchargées, des milliers d'emplois ne sont pas fournis. Il est urgent d'instaurer la sélection dès l'entrée de l'université, pour avoir des étudiants moins nombreux (donc de meilleures conditions de travail), et pendant ce temps là les étudiants recalés ne perdont pas leur temps et iront assurer les emplois non fournis, ou s'engageront dans des études courtes et mieux adaptées. Ces réformes ne sont que des réformettes plus ou moins bien faites. Le problème est que si le projet passe, il sera ensuite impossible de faire quoi que ce soit pendant plusieurs années de suite, les étudiants estimant qu'ils auront eu leur dose de réforme. Et s'il est finalement retiré, le gouvernement perdra les dernières miettes de crédibilité et se condamnera à l'immobilisme. Il convient donc de reprendre le projet de fond en comble, de le redéfinir, et il vaut mieux attendre quelques temps que de tenter de faire passer une réforme mal ficelée, bâclée, contenant des dispositions maladroites.


(Ce blog ne sera pas actualisé jusqu'à dimanche soir.)

mercredi 27 juin 2007

Réforme universitaire(2)

Continuons notre palpitante analyse du projet de la réforme des universités.

Concernant le conseil scientifique:
la part étudiante passerait d'une fourchette de 7.5% à 12.5% à une fourchette de 10% à 15%. C'est une bonne réforme, qui renforce le poids des étudiants. Encore faudrait-il que son pouvoir ne soit pas diminué, c'est à dire qu'il continue à présider (avec les autres conseils et le président) l'université, et qu'il puisse élire le président.
Concernant le conseil des études et de la vie universitaire:
Ses domaines d'interventions ne sont pas modifiés, mais au lieu de proposer et de préparer, il est simplement consulté. Cela va toujours dans le sens d'une restriction des pouvoirs du CEVU; le CEVU doit pouvoir continuer à être une force de proposition, et pas simplement de consultation (d'autant plus qu'il n'est même pas précisé ce qu'on fait de son avis; est-on obligé d'en tenir compte?). Bien entendu, cette réforme est à rejeter.
Autre réforme, minime, sur les modalités de vote, qui consiste pour l'essentiel à changer l'ordre des phrases. Après tout, si cela les amuse...
Réforme minime également sur les composantes de l'université, article L713-3. Elle permet toutefois de supprimer la mention des deux tiers nécessaires pour réformer les structures internes.

Concernant le comité technique paritaire:
Dans quel sens est-il paritaire? Egalité de personnes intérieures et extérieures? Egalité hommes femmes? Egalité étudiants- enseignants? On nage dans le flou complet. Puis mettre paritaire dans le titre, comme si c'était l'attribut suprême, la caractéristique principale, est absolument ridicule. En outre, la mention de ce fameux comité technique paritaire est placée à un endroit bizarre, dans un article où la disposition précédente n'a absolument rien à voir. Enfin, l'article est très curieusement rédigé:
"Un comité technique paritaire est créé dans chaque université par décision du président après délibération du conseil d’administration."
La formulation est tellement vague qu'elle ne répond pas à plusieurs questions:
si le président est contre la création d'un tel comité, le comité est-il créé? Le président est-il obligé de décider la création d'un comité? A quoi sert la délibération du conseil d'administration, si c'est le président qui décide? Si le conseil d'administration est contre la création du comité, va t-elle se faire quand même? Dans ce cas là, il n'y aucun intérêt à délibérer. Bref, on est complètement perdu. Mais ce n'est pas tout. Après, on parle d'une commission technique paritaire. Est-ce un autre nom pour désigner la même chose? Si oui, cette commission paritaire existe déjà (même s'il n'est toujours pas expliqué en quoi elle est paritaire). Seule modification, on restreint ses compétences, puisqu'elle ne prépare plus, dans le nouveau projet, les travaux des conseils des établissements publics d'enseignement supérieur. Et le changement de nom n'a aucun intérêt, si ce n'est de brouiller des choses déjà suffisamment confuses. Sinon, si ce n'est pas la même chose, alors on peut remarquer qu'à aucun moment le rôle du comité n'est défini. Ainsi, ce texte parle de la création d'un comité technique paritaire, mais on ne sait pas en quoi il est paritaire, les modalités de sa création sont extrêmement floues, et on ne sait pas à quoi il sert. C'est d'une précision bouleversante! Avec cela, on est tranquille pour la gestion future de nos universités. On ne peut que suggérer à M Sarkozy de laisser tomber son comité.

Tout ce que nous venons d'analyser, c'était le premier thème de la réforme, la gouvernance.
Pour résumer, elle tient en quelques idées clef:
renforcer le pouvoir du président et du conseil d'dministration
diminuer le pouvoir du CEVU, du CS et des étudiants.
Globalement, à quelques exceptions près, ce premier paquet de réforme est mauvais. Bien entendu, on ne sera pas hostile à la discussion, mais en l'état ce n'est pas acceptable, en particulier le projet de fixer les effectifs des conseils d'administration à 20 personnes, dont trois étudiants.

Deuxième grand thème, concernant l'autonomie des universités.
Pour faire simple:
Cette autonomie porte sur la répartition du budget. Chaque établissement se verrait doté d'un montant qu'il pourrait attribuer comme il veut.
La deuxième disposition concerne les emplois; le président (ou le conseil d'administration) peuvent recruter des enseignants chercheurs et définir la répartition entre l'enseignement et le service.
Même si le fait que c'est le président qui est responsable de l’attribution des primes aux personnels est contestable (trop de pouvoir au président), globalement, c'esst une excellente chose. Par nature, l'Etat gère mal, victime d'une administration pléthorique et inefficace, d'un trop grand nombre de choses à gérer. Le problème en France est que l'Etat veut tout faire: transports, postes, santé, enseignement, etc. Et donc il fait mal, et n'est même plus capable d'assurer la sécurité; il est temps que l'Etat se reconcentre sur ses missions régalières (armée, défense, diplomatie, justice entre autres). L'université saura bien mieux qu'un Etat impotent où il doit affecter les emplois et l'argent. Il suffit d'ailleurs de regarder les ex universités qui ont quitté le moule unique pour acquérir de l'autonomie: Dauphine est à cet égard exemplaire, et l'autonomie lui a parfaitement réussi.
Toutefois, cela ne s'arrête pas là: c'est au conseil d'administration de définir les conditions d'admission dans le deuxième cycle. Il n'y a donc pas imposition d'une sélection pour l'admission au deuxième cycle, mais les conseils d'administration pourront éventuellement en instaurer une. Avant, il suffisait d'avoir une licence pour entrer dans l'université de son choix, avec le projet, une université pourra imposer des conditions supplémentaires. Pourquoi pas? Il est toujours triste de voir des étudiants qui ont obtenu leur licence à l'arrachée et qui ensuite veulent postuler pour un master qu'ils n'auront pas, et ils risquent de perdre un an, voire plus. Toutefois, il faudrait peut être préciser un peu plus, de manière à privilégier les avis de l'établissement et la discussion entre l'étudiant et l'établissement.
Une autre modification autorise l'embauche d'étudiants, par exemple pour le tutorat ou le service en bibliothèque. Bien évidemment, cette réforme est à approuver; elle permet aux étudiants de se familiariser avec l'université, et d'avoir une chance de trouver un travail aux horaires flexibles et cela sans temps de déplacement.
Autre modification, le droit pour les étudiants élus à une information et une formation. Etre élu demande un minimum de connaissances et d'aptitudes, de là à avoir une formation spécifique... Enfin, on ne va pas refuser une si belle proposition.
Quelques détails, comme l'examen d'une candidature d'enseignant par un comité de sélection créé par délibération du conseil d'administration (s'ils y tiennent, pourquoi pas),.

Nous continuerons l'examen demain.

lundi 25 juin 2007

Réforme universitaire(1)

J'avais prévu de parler de la réforme universitaire, mais l'administration m'en empêche: le site Legifrance est "en maintenance". Encore un bel exemple de l'efficacité du service public que, bien entendu, le monde entier nous envie, selon la formule consacrée.
Tant pis, cela attendra demain.

La "maintenance" étant terminée (franchement, la différence entre avant et après m'échappe totalement), nous pouvons traiter de la réforme des universités, réforme gérée par mme le Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche (et pas le ministre des universités, comme M Hollande semble croire).
Le projet est publié sur le site autonomiedesuniversites.com , il n'y a plus qu'à comparer article par article les différences.
Première modification: une mission serait ajoutée au service public de l'enseignement supérieur, "l'orientation et l'insertion professionnelle". C'est une très bonne chose, cela permet de marquer de manière forte le lien entre les études et l'emploi; trop souvent, des étudiants perdent trois ou quatre ans pour obtenir une licence d'histoire pour terminer dans des métiers n'ayant rien à voir avec l'histoire, par exemple facteur (ce n'est pas Olivier Besancenot qui me contredira sur ce point). Les études doivent préparer à l'emploi; c'est une évidence, mais cela va encore mieux en le disant. Remarquons toutefois que ce ne serait pas la première mission de l'université; elle viendrait en troisième, derrière "la formation initiale et continue" et "la recherche scientifique et technique ainsi que la valorisation de ses résultats".
Deuxième modification (article L711-7 du Code de l'éducation): pour définir les statuts et structures internes, il faudrait au conseil d'administration, non plus "la majorité des deux tiers des membres présents ou représentés, celle-ci représentant au moins la moitié des membres en exercice," mais "la majorité absolue des membres présents ou représentés". Il y a donc en fait deux sous modifications: la première, on passe des deux tiers à la moitié, la deuxième, il n'y a plus de condition minimale sur les membres en exercice; autrement dit, une réforme importante peut être décidée quand il y a trois membres présents du conseil. Supprimer la condition minimum sur les membres en exercice fait courir le risque d'une réforme acceptée par une minorité active et présente, mais qui aurait été rejetée si tout le monde avait été là. C'est une réforme dangereuse, qui brise un relatif consensus et risque de créer des fractures et oppositions au sein des conseils d'administration. L'article en question
avait d'ailleurs déjà été modifié en avril 2006.
La troisième modification tend à abaisser le rôle du conseil scientifique et du conseil des études et de la vie universitaire; en effet, alors qu'actuellement ce sont les quatre conseils et le président qui administrent l'université, avec le nouveau texte, le rôle incomberait seulement au président et au CA. Or, le conseil scientifique et le CEVU assurent des tâches dont le CA ne peut pas se charger; le CEVU et le CS sont des composantes essentielles de l'université et ont droit à de la reconnaissance pour leur rôle. Bref, c'est une mauvaise modification.
Quatrième modification (plutôt un bloc de modifications) à propos du Président:
alors qu'auparavant il était élu par les trois conseils, là il ne serait élu que par le CA. Cette modification va dans le même sens que la précédente: minimiser le rôle du CEVU et du CS. Il est vrai que le CA doit avoir un plus grand rôle de par sa nature que les autres conseils, mais c'est déjà le cas, vu que les effectifs du CA sont plus élevés que les effectifs des autres conseils. Nous rejetons donc la disposition: le président doit pouvoir répondre aux attentes et aspirations de tous les conseils de l'université, et non seulement du CA. Réforme allant dans le même sens, le mandat du président expirerait à l'échéance des membres du conseil d'administration. Là encore, le CEVU et le CS sont délibérément négligés. Au cas où les choses ne sont pas claires, le texte insiste avec cettte disposition "Dans le cas où le président cesse ses fonctions pour quelque cause que ce soit, un nouveau président est élu pour la durée du mandat de son prédécesseur restant à courir.", disposition discutable.
Autre changement concernant le président: avant, il devait être un enseignant-chercheur permanent, en exercice dans l'université, et de nationalité française. Bien entendu, la référence à la nationalité française disparaît (cela m'étonne d'ailleurs que la Halde, le Mrap, Sos racisme ou autres associations du même genre n'aient pas hurlé au racisme et à la discrimination); de plus, il doit appartenir seulement "à l’une des catégories de personnels qui a vocation à enseigner dans les établissements d’enseignement supérieur." Novlangue, nous voilà! Qu'est-ce que cela désigne, si ce n'est un enseignant? Y aurait il des catégories de personnels qui auraient vocation à ensiegner sans être enseignant? Ou c'est oui, et dans ce cas là, un peu de précision supplémentaire ne nuirait pas, ou c'est non, et dans ce cas là la périphrase n'a aucun intérêt, si ce n'est d'alourdir les textes. On remarquera qu'un enseignant, sans jamais avoir enseigné à l'université X, pourra postuler pour devenir président de ladite université. C'est étrange, dans la mesure où il faudrait quand même que le nouveau président connaisse un minimum l'université qu'il dirigera! Ces propositions nous paraissent donc confuses et, sans être catastrophiques, vont dans le mauvais sens.
Concernant ses attributions, certaines reformulations sont extrêmement curieuses:
Texte actuel:" Il [le président] la représente à l'égard des tiers ainsi qu'en justice, conclut les accords et les conventions. Il est ordonnateur des recettes et des dépenses de l'université. Il préside les trois conseils, prépare et exécute leurs délibérations, reçoit leurs propositions et avis. Il a autorité sur l'ensemble des personnels de l'établissement. Il affecte dans les différents services de l'université les personnels administratifs, techniques, ouvriers et de service. Il nomme les différents jurys. Il est responsable du maintien de l'ordre et peut faire appel à la force publique dans des conditions fixées par décret en Conseil d'Etat."

On s'est amusé à changer l'ordre des phrases (quelle utilité?), et on en ajouté une, mais l'ajout a été très mal fait (en gras). Les deux phrases en gras devraient être inversées, cela n'a aucun sens de parler d'affectation quand on ne sait pas ce qui est affecté!

Texte proposé: "Il préside les trois conseils, prépare et exécute leurs délibérations, reçoit leurs propositions et avis. Il représente l’université à l’égard des tiers ainsi qu’en justice, conclut les accords et les conventions. Il est ordonnateur des recettes et des dépenses de l’université. Il a autorité sur l’ensemble des personnels de l’établissement. Aucune affectation ne peut être prononcée si le président émet un avis défavorable motivé. Il affecte dans les différents services de l’université les personnels administratifs, techniques, ouvriers et de service. Il nomme les différents jurys. Il est responsable du maintien de l’ordre et peut faire appel à la force publique dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat. Il exerce en outre, au nom de l’université, les compétences de gestion et d’administration qui ne sont pas attribuées à une autre autorité par la loi ou par le règlement."

A part cette maladresse de rédaction, on note deux changements de fond:
Le président peut s'opposer à une affectation
Il exerce les compétences de gestion et d'administration qui ne sont pas attribuées.
La première disposition renforce considérablement le pouvoir du président; il y a là un véritable risque de dérive autocratique. De même, dans une université, il y a toujours des confusions sur les rôles divers des uns et des autres (je parle d'expérience, étant membre du CA de mon université), et le président pourrait s'approprier tous ces pouvoirs non attrivués. Non seulement, le président est élu uniquement par le CA, il n'a même pas besoin d'être Français ou membre de l'université mais en plus on renforce considérablement ses moyens! Il y a là de gros risques.
Le dernier point limite les délégations de signature.

Il y a également des modifications concernant les différents conseils
Conseil d'administration:
La première modification porte sur l'effectif du conseil et sa composition. La version actuelle mentionnait simplement des pourcentages (exemple 20 à 25% d'étudiants). La version proposée fixe l'effectif à 20 personnes et également la composition de manière très précise. On note par rapport à la version actuelle une surreprésentation des personnalités extérieures (35%), dont la composition est précisée jusque dans les détails, et qui inclut des personnes pas forcément passionnées par les conseils d'administration, comme une personnalité du conseil régional (d'ailleurs, quid de la ville et du département?), et une sous représentation des étudiants, qui passent à 3, soit 15% de l'effectif. Cette disposition est inacceptable; trois étudiants, cela veut dire au macimum trois tendances étudiantes représentées, c'est une force de proposition amoindrie. A partir du moment où on a instauré des conseils et une représentation étudiante, il est normal que celle ci ne soit pas réduite à la portion symbolique. De même pour la diminution en effectid des autres collèges, on risque de devoir se passer de personnalités de valeur. On remarque d'ailleurs, avec les nouvelles dispositions, que si par exemple il y a trois absents, qu'une réforme concernant les structures internes peut passer simplement avec l'assentiment des personnalités extérieures et deux personnes intérieures, les huit autres personnalités intérieures pouvant être contre, soit un taux intérieur d'acceptation de 20%. Ainsi, l'université peut être dirigée par des personnes qui y sont étrangères, et les étudiants sont très mal représentés. Je crois que c'est vraiment la disposition la plus inacceptable.
Concernant les affectations du conseil d'administration, quelques changements de formes (dispotion du texte, ordre des attributions) et des changements de fond: le conseil garde toutes ses attributions antérieures et pourra délibérer en plus sur les créations de fondations, le règlement intérieur de l’établissement, et les règles concernant les examens. C'est une bonne disposition, mais encore faudrait-il qu'il y ait un nombre raisonnable d'étudiants qui y siègent.

Nous traiterons de la suite demain.

dimanche 24 juin 2007

Traité constitutionnel européen

Le Conseil de l'Union Européenne à Bruxelles, rassemblant les 27 pays, vient de se terminer. Sarkozy, malgré le refus de 55% des Français, avait voulu ce traité afin de relancer ce qu'il appellait un mini traité, reprenant ce qui selon lui avait fait "l'objet d'un large consensus" (ah bon? je ne vois pas trop comment on pourrait repérer dans un texte rejeté les dispositions faisant l'objet d'un large consensus ou pas) mais qui était en fait la reprise quasi exacte du Traité constitutionnel européen.
Pas de chance pour Sarkozy (mais heureusement pour nous), les Polonais (quel paradoxe! Certains ont fustigé le plombier polonais pendant la campagne du TCE et ce sont les Polonais qui nous ont défendus) ont fait part de leurs préoccupations et ont obtenu quelques améliorations. Dans les conclusions du Conseil, il est prévu que le terme de Constitution serait abandonné. Il n'est plus prévu de ministre des affaires étrangères, mais un haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, les lois et lois-cadre sont abandonnées, les termes directives, régelemnts et décisions sont maintenus. Enfin, il n'y aura plus aucune référence concernant l'hymne, le drapeau ou la devise. Certes, ces changement sont plus symboliques qu'autre chose, mais ils montrent au moins que l'Union Européenne a été freinée dans sa tentative de devenir un super Etat. C'est un Etat qui a un drapeau, un ministre, un hymne, une devise et des lois.
On ne sait pas trop comment est redécoupé le texte; une phrase mystérieuse figure dans les conclusions: "Le traité UE sera divisé en six titres" et plus loin "Les titres I, IV (actuel VII), V et VI (actuel VIII) suivent la structure de l'actuel traité UE". Je ne sais pas trop où ils voient un VII ou un VIII, puisque ni dans le texte soumis le 29 mai, ni dans le texte qu'ils veulent nous refourguer, ne figure de partie VII ou VIII, le texte soumis le 29 mai comportant 4 parties, et le nouveau apparemment 6, d'après la phrase figurant quelques lignes plus haut. Toutefois, ils n'ont pas supprimé les "dispositions finales", qui traite de choses cruciales comme le "protocole sur l'acquisition des biens immobiliers au Danemark", qui passionne sans doute tout le monde, ou sur la désignation de la stéarine solaire. Il y a également quelques autres changements minimes, comme un délai de mise en place plus long pour le nouveau système de vote, ou un changement de place de l'alinea d de l'article 152 (c'est sûr, les Français ont majoritairement dit non parce qu'il étaient mécontents de l'emplacement de l'alinea en question).
Toutefois, à part ces quelques modifications sans envergure, l'essentiel du Traité constitutionnel européen reste, en particulier la perte de la nécessité de majorité, remplacée par des votes à la majorité qualifiée sur des sujets aussi cruciaux que l'immigration. On continue à avoir un texte très long (le TCE était la deuxième constitution au monde par sa longueur, derrière la constitution de la Corée du Nord), quasiment illisible, avec des renvois vers d'autres articles ou même carrément d'autres textes, où la création d'un poste de Président est maintenue, avec la vision d'une voix commune sur les Affaires Etrangères, avec en corollaire la perte du droit de veto de la France à l'ONU, le refus de se doter de frontières claires, le refus de la mention des racines chrétiennes de l'Europe, l'impossibilité d'appliquer une préférence nationale, la proclamation de non discrimination fondée entre autressdur l'orientation sexuelle (porte ouverte à des dérives communautaristes), etc. Quasiment toutes les dispotions néfastes ont été maintenues. On perdra également notre commissaire, et la Turquie, maintenue hors de l'Union Européenne par le Traité de Nice, qui fait explicitement référence à 27 Etats, pourra entrer...
Bref, ce n'est pas un simple ravalement de façade qui nous fera changer d'avis. Les Français ont été clairs, ils ont dit non, nous ne voulons pas d'un nouveau vote, qu'il soit effectué par l'Assemblée Nationale (qui ne représente qu'elle même et qui avait voté oui à plus de 90%), ni par le peuple, déjà consulté. On ne va quand même pas demander l'avis des Français tous les deux ans jusqu'à ce qu'ils disent oui! Ainsi, la question n'est plus tellement de savoir si nous sommes favorables au nouveau texte ou pas, la question est de savoir si nous pouvons laisser Sarkozy bafouer ainsi l'avis des Français. Il est urgent de commencer à s'opposer à ce texte, et à dire très clairement que l'on n'en veut pas. Nous appellons tous les partisans de la démocratie à affirmer un non clair.

Ajout du 25 juin: Sarkozy a autorisé l'ouverture de deux nouveaux chapitres de négociation pour la Turquie. Alors que Sarkozy aurait pu refuser l'ouverture de ces chapitres et ainsi bloquer les négociations, il a préféré laisser les procédures d'entrée se poursuivre. L'imposture a cette fois ci éclaté au grand jour; Sarkozy s'atiat déclaré contre la Turquie avant l'élection présidentielle, mais une fois au pouvoir, ne fait rien. On rappelle également que le Parti Populaire Européen, parti siégeant au Parlement Européen qui rassemble la droite molle et dont l(UMP occupe la vice présidence, a accepté des observateurs de l'AKP, le parti islamiste turc. EN particulier, cela veut dire que quand la Turquie entrera, les membres turcs AKP au Parlement Européen siégeront au sein du PPE. Evidemment, comme l'AKP est majoritaire en Turquie, Sarkozy doit sans doute penser que l'ashésion pourra gonfler les rangs du PPE. C'est une stratégie à court terme, qui se retournera rapidement contre la pseudo droite. En attendant, nous appellons tous les umpistes déçus par cette nouvelle trahison de Sarkozy à rejoindre nos rangs, et à dénoncer cette forfaiture.

Ajout du 26 juin:" "Nous avons un objectif partagé, nous devons aussi avoir une volonté partagée, autrement la situation sera dommageable non seulement pour la Turquie mais aussi pour l'UE", a déclaré le négociateur en chef turc Ali Babacan à la presse à Bruxelles." (Dépêche du Midi)
La Turquie oserait-elle nous menacer? Nous nous céderons pas, de toute manière. Très bientôt, un texte exposera pourquoi l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne est une très mauvaise chose.

vendredi 22 juin 2007

Le gouvernement Fillon II

(Ayant eu quelques jours chargés, je n'ai pas pu poster de nouveaux messages. Toutes mes excuses; à l'avenir, sauf exception, je posterai au moins un message tous les deux jours).

Sarkozy avait deux objectifs pour son gouvernement: qu'il soit paritaire, et resserré.
Le premier objectif va dans la logique communautariste chère à Sarkozy. Il n'y a pas un peuple de Français, il y a un agrégat de communautés différentes, dont certaines (femmes, homosexuels, handicapés, immigrés, musulmans) sont à favoriser. Ainsi, on ne met pas des femmes parce qu'elles sont compétentes, on met des femmes parce qu'il faudrait des femmes. Le deuxième, plus intelligent, permettait d'avoir une équipe plus efficace et coûtant moins cher. Aucun de ces deux objectifs n'ont été respectés.
Le gouvernement comporte 16 ministres, 16 secrétaires d'Etat et un haut commissaire.
C'est donc, malgré les souhaits de Sarkozy, un gouvernement lourd.
Qu'y a t-il dans ce gouvernement? C'est un conglomérat de radicaux, socialistes, communautaristes, mais on trouve également quelques umpistes.
Des membres du Parti Radical, un parti qui était historiquement la vitrine de la franc maçonnerie, comme: Borloo, une certaine Létard. Quelques membres du Nouveau Centre (il faut bien récompenser ceux qui nous ont soutenu!) comme Morin ou Santini, pourtant mis en examen; il aurait peut-être mieux valu qu'il attendît que l'affaire fût close avant d'accepter le poste. Quelques socialistes ou proches du PS, comme Kouchner, Jouyet, Bockel, Besson, Fadela Amara...
Arrêtons nous sur certains de ses membres:
Borloo est donc membre du Parti radical, appellé officiellement Parti républicain, radical et radical-socialiste. Juste après les émeutes, sa seule action fut de proposer des plans banlieuse, en d'autres termes le versement de dizaines de milliards d'euros de subventions pour construire des stades, immeubles, écoles, etc, ce qui revient à récompenser les casseurs émeutiers. Ils ont tout incendié, ce n'est pas grave, Borloo remplace tout, comme cela ils pourront recommencer!
Kouchner fut administrateur du Kosovo à partir de 1999; la même année, des Serbes furent assassinés, et 65 000 durent se réfugier en Serbie ou au Nord du Kosovo, seul partie relativement protégée des exactions des Albanais. Kouchner est également favorable au Traité constitutionnel Européen (comme tous les ministres, d'ailleurs, Sarkozy réclame la diversité mais semble se moquer des 55% des Français qui ont dit non) et à l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne. Problème, il est justement nommé Ministre des Affaires étrangères et Européennes. Et on ne pourra pas compter sur le Secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé des Affaires européennes, M Jouyet, lui aussi favorable au Traité Constitutionnel Européen.
Il ya également Fadela Amara, ancienne membre de SOS Racisme et qui a soutenu des socialistes aux législatives, et Rama Yade, vice présidente du Club Xxiè siècle dont le but est de valoriser la diversité française,qu'il considère comme un atout formidable, en promouvant l'égalité des chances, et membre du Club Averroès qui promeut la diversité dans les médias français et lutte contre une prétendue ségrégation sociale et raciale dans ces derniers.
Quant à Rachida Dati, notre ministre de la justice, quel est son premier chantier?
La lutte contre les discriminations! Evidemment, il fallait y penser. Mme Rachida Dati veut créer un pôle anti discrimination dans chaque tribunal. Une fois de plus, il s'agit de culpabiliser les Français, en les faisant passer pour des abominables racistes fascistes. Enfin, M Morin, quant à lui, a déclaré qu'il recevrait bientôt les gendarmes gays et lesbiens. Voilà effectivement des sujets cruciaux. Une justice surchargée, des lois peu appliquées, des zones interdites, des policiers agressés, des émeutes et bagarres régulières entre bandes, mais l'important est quand même de protéger les gays, lesbiens, et les prétendues victimes de discriminations. Il y a certains moments où on reste sans voix devant tant de bêtise. Les socialistes n'auraient certes pas fait mieux, mais je ne pense pas qu'ils auraient fait vraiment pire.
Et encore, on a échappé à Juppé, reconnu coupable dans des affaires d'emplois fictifs, ou Taubira, dont nous avons déjà parlé.
Egalement, il y a un problème de dénomination de poste.
On a par exemple un ministre du Budget, des comptes publics et de la fonction publique, un ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi, et un ministre du Travail, des Relations sociales et de la solidarité. Pourquoi n'a ton pas créé deux ministères, l'un rassemblant les comptes publics, fonction publique, budget et finance, et un autre avec l'Economie et le Travail, M Hirsh s'occupant déjà des solidarités actives? On note enfin l'absence du mot « famille ». Personne ne s'occupe de la famille, alors que c'est une donnée essentielle de la société actuelle. Malgré les coups de boutoir des socialistes, elle tient bon. Un soutien par un ministère de la famille (éventuellement avec d'autres fonctions) aurait été un signe positif. On ne trouve pas le mot « cultes », qui pourtant aurait pu être une bonne chose, avec d'une part la nécessaire lutte contre l'islamisation, d'autre part un dialogue positif avec les Chrétiens, Juifs, etc sur la salutaire défense des valeurs judéo chrétiennes.
Bref, ce gouvernement pléthorique, constitué, non pas pour faire avancer la France, mais pour récompenser les différents soutiens, descentristes, radicaux et socialistes, à tendance pro Union Européenne, pro Turquie, pro communatarisme, qui néglige des thèmes importants comme la famille, sera incapable de répondre aux légitimes aspirations de la droite nationale, d'assurer la sécurité, de lutter contre l'islamisation, l'immigration massive et le terrorisme, et s'enfoncera dans une politique mollassonne et sociale démocrate.
Nous continuerons à dénoncer fermement la politique suicidaire du gouvernement.

dimanche 17 juin 2007

Législatives deuxième tour

On n'a pas encore les résultats définitifs, mais peu importe; on sait grosso modo que la gauche a mieux résisté que prévu. Faudrait-il conclure que cela veut dire que les Français trouvent l'UMP trop à droite? Pas du tout! C'est en raison en partie d'une mauvaise communication du gouvernement sur un point somme toute anecdotique, la TVA sociale. On peut aussi se demander (et ce serait intéressant d'étudier cela de près, quand les résultats seront tous tombés) dans quelle mesure les reports des voix de la droite nationale se sont effectués, et s'ils sont bons pour l'UMP. Personnellement, je pense que non. Certes, Sarkozy est un excellent orateur et un illusionniste hors pair. Mais son refus de s'opposer à la Turquie, son projet de ratifier le TCE, ses ouvertures à la gauche, son mépris envers la droite nationale, tout cela n'a pas pu contribuer à un bon report. Prenons une circonscription au hasard: la première de l'Ardèche. On voit au premier tour que UMP+FN+MPF+Majorité présidentielle+CPNT, c'est 18149 voix, alors qu'au deuxième tour, le candidat UMP ne rassemble que 17803. Bref, au lieu de multiplier les ouvertures à la gauche, l'UMP aurait dû se tourner vers la droite nationale.
Mais finalement, qu'il y ait 328 (à l'heure où j'écris, c'est le nombre annoncé) ou 400 ou 500 députés UMP ne change rien. L'UMP a la majorité, c'est tout. Nous avons la satisfaction de voir que le PCF n'aura pas de quoi avoir un groupe; tentera t-il de rallier des divers gauche, comme les Verts ou le MRC, ou tentera t-il de rallier les députés les plus à gauche du PS? A moins qu'il ne décide de se fondre dans le groupe PS, mais ce serait un prélude à sa disparition totale.
A droite, Marine Le Pen a été battu, elle a tout de même fait 42% des voix, ce qui laisserait entendre que les électeurs de l'UMP n'ont pas suivi scrupuleusement les consignes de leur Etat major. M Vanneste a été réélu, toutes nos félicitations.
Quel est l'état de la droite nationale? J'avais commencé à dresser un tableau, mais il doit être complété:
le FN a failli passer derrière les communistes, un seul de ses candidats est arrivé au deuxième tour, et ses subventions seront divisées par trois. Des tensions internes se profilent, entre Gollnish, partisan d'une véritable alliance patriotique et lde a défense de programme de la droite nationale, et Marine Le Pen, forte du soutien de son père, hostile à toute forme d'alliance patriotique et désireuse de changer complètement de programme électoral. Une nouvelle scission serait-elle à craindre?
Le MNR a fait des scores faibles, et a perdu ses subventions.
Le MPF se maintient aux alentours de 1% et a sauvé sa député, Mme Besse.
DLR, le parti de M Dupont-Aignan, n'a pas de subventions, mais M Dupont-Aignan est élu.
La situation est mauvaise; malgré les scores non négligeables de la droite nationale aux élections présidentielles et législatives (faibles, en recul, mais non négligeables quand même), il n'y aura aucun député MPF, MNR ou FN. Nous aurons 1 divers droite, M Sarlot, Mme Besse, élue sous l'étiquette Majorité présidentielle, M Dupont Aignan, qui a déclaré qu'il ne reviendrait pas à l'UMP, et quelques députés proches de la droite nationale, en tout cas plus à droite que le député UMP lambda, comme M vanneste ou M Luca. Ce n'est pas grand chose mais on fera avec, la situation n'est pas nouvelle, ce n'est qu'en 1986 que la droite nationale avait été représentée corecctement grâce à M Mitterand, avec un groupe FN et divers droite (CNI) de 35 députés.
Il conviendra à l'avenir de s'unir pour préparer les municipales. En attendant, soyons vigilant face aux reculades, trahisons, compromissions inévitables de l'UMP.
Pour une fois, je ne vais pas écrire moi même, mais me contenter de publier un article très intéressant et très bien fait: disponible ici
"Le faux changement dans la vraie continuité?

Par Jean-Christophe Mounicq

C'est la grande question que doivent se poser les Français. Que fera Nicolas Sarkozy? Sera-t-il un grand maître de l'esbroufe? Croit-il en quelque chose sinon en lui-même? Se contente-t-il de faire croire qu'il croit?

Déjà, beaucoup de signes vont dans le mauvais sens.

Pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il été rendre hommage au résistant communiste Guy Moquet? Alors que les communistes français ont été des traîtres à leur patrie dans la première partie de la Deuxième Guerre mondiale jusqu'à la fin du pacte passé entre Hitler et Staline?

Pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il abrogé le très utile décret Robien qui obligeait les enseignants à donner quelques heures de cours de soutien aux élèves en difficultés sans rémunération supplémentaire? Alors que tous les rapports montrent que les enseignants français sont ceux qui ont les plus faibles horaires de travail de toute l'Europe?

Pourquoi la France ne va-t-elle pas bloquer les travaux préparatoires à l'entrée de la Turquie dans l'Europe? Alors que Nicolas Sarkozy s'était engagé devant les Français à s'opposer à l'entrée de la Turquie dans l'Europe?

Pourquoi le trio Sarkozy Fillon Kouchner a-t-il invité un groupe terroriste à une réunion sur le Liban à Paris? Alors que ces gestes encouragent toujours les terroristes à commettre de nouveaux attentats sanglants? (cf l'article d'Albert Soued ci-dessous)

Pourquoi François Fillon a-t-il dit qu'il allait "mettre la pression sur les chefs d'entreprises"? Alors que nos chefs d'entreprises sont souvent au bord de la rupture compte tenu d'un environnement de règlements et d'impôts qui les étouffent et que c'est sur les parlementaires et les fonctionnaires que ce gouvernement devrait mettre la pression?

Pourquoi le gouvernement nous parle-t-il déjà d'impôts supplémentaires avec la création d'une "TVA sociale"? Alors qu'il faudrait au contraire évoquer des baisses d'impôts et de charges et des diminutions de dépenses publiques et sociales?

M. Borloo a expliqué que le gouvernement Fillon allait intégrer de nouvelles personnalités de gauche et socialiste après les législatives. Ces dérives montrent qu'il serait plus judicieux et plus utile d'y intégrer des personnalités "de droite" anti-socialistes et anti-étatistes. De cela il n'est, comme par hasard, jamais question."

Je publie également un deuxième article (c'est vrai, si des articles sont bien écrits, pourquoi me fatiguer à tout réécrire, au risque de faire moins bien?), qui va dans le même sens que ce que j'écrivais hier, sur l'inégalité des racismes:
"Rachida Dati: la neutralité n’aura pas duré longtemps

« Non, la France n’est pas raciste » a donc lancé Rachida Dati, lors d’un déplacement à Vaulx-en-Velin, en réponse à un jeune coreligionnaire qui l’interpelait sur les contrôles policiers trop fréquents à son goût dans le quartier. Très bien ! Mais pourquoi alors s’est-elle empressée d’ajouter : « Dès la semaine prochaine, je vais faire des annonces importantes en faveur de la lutte contre les discriminations » N’y a-t-il pas là une certaine contradiction dans les propos ? Soit la France est raciste et les mesures antidiscriminatoires pourraient à la rigueur s’expliquer, soit elle ne l’est pas et ces mesures proprement iniques ne visent qu’à dissimuler une vaste entreprise de discrimination contre les Français de souche et les Européens qui vivent sur le sol français.

On comprend alors que Rachida Dati ait préféré attendre « la semaine prochaine », c’est-à-dire après les élections, pour mettre en place un premier volet de lois raciales anti-blanches sous l’égide de la république jacobine. Exagération diront certains ! Pourquoi Rachida Dati a-t-elle alors tenu à préciser sa pensée en ajoutant : « Les policiers, les commissaires sont maintenant aux couleurs de cette France qui se sent exclue, discriminée. » Ces propos ne sont-ils pas on ne peut plus clairs ? Pour Rachida Dati la France discriminée a donc certaines couleurs et pas d’autres. Elle n’est évidemment pas blanche. Comment doit-on appeler des mesures antidiscriminatoires qui désignent vindicativement comme cause unique de ladite discrimination : un groupe ethnique, une race ou un groupe religieux ? La vulgate antiraciste révèle ici son vrai visage, celui d’un autre racisme, bien réel celui-là, d’un racisme anti-Blancs.

« Je vois sur vos visage une partie de ma vie », a-t-elle lancé aux nombreuses personnes d’origine immigrée venues à sa rencontre, « sans vous je n’aurai jamais été nommée garde des Sceaux ». Que doivent comprendre que les Français de souche de tout cela ? Que Rachida Dati ne leur doit rien, ni à eux, ni à la France, et que le temps est enfin venu qu’ils paient ?

Karl Hauffen pour Novopress"

samedi 16 juin 2007

Essai sur l'inégalité des racismes

Le racisme, c'est l'idéologie qui consiste à penser qu'il existe une hiérarchie entre les races. Toutefois, vu l'actualité, et ce qui s'est passé avant, on pense qu'il s'agit plutôt de hiérarchies entre les racismes, certains étant compréhensibles, excusables, admissibles, d'autres totalement condamnables. On se demande d'ailleurs en quoi le fait de dire qu'il y a une hiérarchie entre les races serait punissable; si je déclare que 2+2=5, ou que c'est Napoléon qui a découvert l'Amérique, c'est idiot, mais ce n'est pas illégal.
Mugabe, dictateur du Zimbabwe, a expulsé des milliers Blancs, la plupart fermiers, quand il ne les a pas purement et simplement massacrés. C'aurait été un Blanc qui aurait ordonné d'assassiner des Noirs, on aurait eu droit à des campagnes un peu partout, comme pour l'Afrique du Sud. Mais le racisme étant à sens inverse, il n'est pas si grave que cela pour certains, et M Mugabe est reçu en grande pompe par Chirac en 2003 à Paris. Et c'est la même chose en France: deux "jeunes", Bounia et Zed, qui ayant fui un contrôle de police et se sont enfermés dans un transformateur électrique [en passant, on remarquera que la gauche ne veut pas qu'on exige des immigrés qu'ils parlent régulièrement Français; pourtant quelqu'un parlant couramment Français aurait pu lire le panneau d'avertissement et ne pas s'enfermer dans un transformateur électrique], sont morts, ont plus d'importances (familles des victimes reçue par le premier ministre, marches commémoratives, plaque devant le lycée), que Messieurs Irvoas et le Chenadec, paisibles citoyens assassinés par la racaille. Evidemment, ces derniers sont blancs.
En France, on a M Begag qui déclare, pour la composition de son cabinet (et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres): "Je veux un Noir, je veux un Antillais, un type de Madagascar". Bien entendu, qu'il y ait des Noirs dans le cabinet de M Begag ne nous gêne absolument pas. Mais il faudrait que ce Noir soit pris pour ses compétences, et non sa couleur de peau! Ce que M Begag fait, ce sont des quotas, mais des quotas spéciaux, puisqu'il mentionne les Noirs, Antillais et types de Madagascar, mais pas les Asiatiques, ni les Indiens d'origine américaine, ni les Blancs. De même, il est permis de se plaindre qu'il y a trop de Blancs parmi les députés et les journalistes, mais pas qu'il y a trop de Noirs dans l'équipe de foot.
Lors des émeutes anti CPE, des Blancs se sont fait violemment agresseer par des bandes ethniques totalement haineuses. Le Monde, pour une fois, fait preuve d'honnêteté intellectuelle en utilisant l'expression anti blanc, mais on attendra en vain que des mouvements comme le MRAP, Halde, SOS Racisme, ces associations communautaristes inutiles qui s'engraissent d'argent public, de subventions, et ne perdent pas une occasion pour traîner les gens devant les tribunaux, s'arigeant ainsi en censeurs, on attendra en vain que ces associations s'intéressent à ce racisme là. La droite nationale le sait tellement bien qu'elle s'autocensure en parlant des immigrés; sur les forums, elle parle des suédois, parce qu'elle sait que le MRAP ne s'abaissera jamais à traîner quelqu'un devant les tribunaux pour racisme anti suédois.
Le problème, c'est que nous ne sommes plus fiers de nous. Nous vivons perpétuellement de la repentance (pour l'esclavage, la colonisation, ou je ne sais quoi), dans la honte de soi, et par contrecoup nous exaltons tout ce qui vient de l'étranger, et nous le favorisons. Dans l'Education Nationale, on tente de nous faire croire que les Arabes auraient tout inventé, l'astrolabe, la boussole, les chiffres, le zéro, etc, alors que ce n'est absolument pas le cas (si, si, je vous assure! même le zéro, ils l'ont repris aux Indiens). On parle de la merveilleuse civilisation islamique (ou arabe). On déclare que l'immigration est une chance pour la France, on construit des musées d'arts premiers, etc. A partir du moment où l'étranger est mieux, c'est moins grave de dédaigner et mépriser l'autochtone (zyva espèce de sale face de craie) que l'étranger (sale Arabe). Il y a des exemples à foison: en un temps, on avait la préférence nationale, instaurée sur proposition de M Salengro, socialiste, qui prévoyait de privilégier les Français lors d'une embauche. Puis cette loi a été supprimée. Et on est en train de la remplacer par une préférence étrangère, entendez une discrimination "positive". On parle de quotas, de testings, de labels diversités, invention de M Sarkozy. Le principe est très simple: seuls les entreprises ayant des employés à l'image de l'endroit dans laquelle elles sont implantées peuvent participer à des appels d'offres de l'Etat. Ainsi, on est face à une culpabilisation permanente. Un boucher a été poursuivi pour avoir refusé d'embaucher un musulman: évidemment, le musulman n'acceptait pas de couper la viande de porc. Certaines personnes expliquent doctement qu'à compétences égales, il vaudrait mieux employer un étranger.
Mais ce n'est pas seulement dans l'emploi, il y a également la boîte de nuit: un Noir est refusé, c'est toujours parce qu'il est noir et que les videurs sont des affreux racistes, jamais parce qu'il pourrait être mal habillé, ivre, que la salle serait pleine, ou la soirée reservée à des habitués. Non, c'est du racisme.
D'ailleurs, une innovation juridique a été trouvée: alors que pour toutes les affaires, c'est normalement au plaignant de montrer qu'il a bien été victime, pour les affaires de discriminations raciales, une directive des technocrates de l'Union Européenne, qui apparemment n'ont que cela à faire, a décrété que la charge de la preuve revenait à la partie défenderesse, c'est à dire à l'accusé. Fantastique! C'est un peu comme l'URSS, ou les accusés devaient expliquer en quoi ils étaient coupables; l'administration soviétique ne se fatiguait pas à leur expliquer pourquoi ils étaient arrêtés. Donc, maintenant, n'importe qui peut faire des procès à n'importe qui, et laisser l'autre se démener à expliquer pourquoi il n'est pas un méchant raciste fasciste.
Mais comment les immigrés pourraient-ils aimer la France, si nous présentons à leurs yeux comme des descendants des colonisateurs impérialistes? Il faut au contraire être fiers de nous même, de la France, et cesser cette promotion systématique de l'étranger. Des vagues entières d'immigrés se sont intégrés sans discrimination positive, quotas, etc. Il suffit de regarder les Asiatiques: la quasi totalité d'entre eux travaillent, et respectent les lois et les Français. Les Noirs et maghrébins ne peuvent-ils pas en faire autant?

Dernière minute: on apprend que Citroën va sortir une voiture appellée..."métisse". Tout un symbole.

vendredi 15 juin 2007

L'UMP préfère le PS au FN

Il y a une candidate FN au deuxième tour des législatives, Marine Le Pen, face au socialiste sortant, M Facon. L'UMP, dont le candidat, un parfait inconnu, avait été éliminé, a déclaré qu'elle appellait à ne pas voter FN.
Pourquoi une telle hostilité envers la droite nationale? L'UMP croit-elle véritablement que Marine Le Pen, si elle est député, préparera un coup d'Etat fasciste? Qu'elle obtiendra l'ouverture de camps de concentration? Soyons sérieux! En fait, c'est que l'UMP tient à se démarquer au maximum de la droite nationale, dont les idées sont caricaturées, et les leaders, attaquées et diffamés dans la presse. Pour beaucoup, Le Pen serait la réincarnation du fascisme, du nazisme ou de Hitler, qui est considéré comme le mal absolu. Bien évidemment, et même si Le Pen a facilité la tâche par des déclarations plus que douteuses, il n'en est rien. La gauche, par ses relais (éducation nationale et medias) exerce une chappe de plomb et vise à étouffer tout débat à coup de réductio ad hitlerum et de coups bas.
A côté de cela, les socialistes ne se gênent absolument pas pour conclure des accords avec les communistes, alors que ceux ci ont soutenu Lénine, Staline et Mao, responsables de la mort d'environ cent millions de personnes. Mais vu que c'était pour le bonheur de l'humanité et la dictature du prolétariat, ces trois personnages sont amnistiés. On préfère les oublier. Le Goulag? passé à la trappe. Le laogaï? Connais pas. La révolution culturelle? Oubliée! Et cela va parfois jusqu'à l'absurde. Un exemple parmi des milliers: tout le monde sait (encore que, vu comment se porte l'éducation nationale, je doute que les gens savent grand chose) que sur le portail d'Auschwitz une devise était inscrite: "arbeit macht frei", c'est à dire: le travail rend libre. Vu que des millions de personnes sont mortes, justement en se tuant au travail, ce slogan, à juste titre, paraissait affreusement cynique. Mais qui sait que à l'entrée du camp de Solovetski, en URSS, on pouvait lire (en russe, évidemment) "Par le travail, la liberté!"? Personne. Je ne développerai pas davantage, ce n'est pas de cela dont je veux parler ce soir.
Je reprends donc: les socialistes n'ont jamais hésité à conclure des accords avec les communistes, et ont cherché à entretenir des pas trop mauvais rapports avec les trotskistes. Ainsi, Mme Royal a tenu un meeting commun avec Mme Laguiller. Bien évidemment, ce n'est pas du tout la même chose à droite: quand on verra M Sarkozy tenir un meeting commun avec M Mégret, n'hésitez pas à me le signaler... Cette haine de la fausse droite envers l'extrême droite à poussé la fausse droite dans une logique suicidaire: en 1997, le RPR n'a pas tenté de conclure d'accords de désistement réciproques, préférant par le jeu des triangulaires, perdre les législatives et faire gagner les socialo communistes. Rebelote en 1998 avec les régionales: dans un certain nombre de régions, le RPR UDF a moins de sièges que le PS et leurs alliés de gauche, mais avec le FN a la majorité. Certains présidents de région (M Millon par exemple) décident de se faire élire avec les voix du FN. Immédiatement, ce sont des manifestations "anti fascistes", et M Chirac s'élève contre ces personnes qui ont eu l'audace d'accepter les voix du FN. Et c'est ainsi que dans de nombreuses régions, la fausse droite vote pour les socialo communistes et avalise leur politique néfaste. On remarquera que quand on parle de M Millon, tout le monde pense M Millon, élu avec les voix du FN, mais persone ne dit mme Comparini, élue avec les voix du PCF. En IDF, le RPR UDF (puis UMP UDF) avait de quoi bloquer les projets des socialistes, en votant comme le FN (puis ensuite FN et FN-MN). Elle ne s'est opposée à ma connaissance que deux fois (il est possible que je n'aie pas entendu parler d'autres cas): contre le budget (mais quand celui ci fut soumis de nouveau au vote un peu plus tard, elle décida de s'abstenir, le validant ipso facto), et contre le financement du forum social européen (la gauche eut le culot de parler d'une alliance entre la droite et l'extrême droite).
Afin de se débarasser du FN, l'UMP une fois au pouvoir décida d'engager une réforme électorale pour les élections régionales. Cette réforme fut contestée par tous les partis politiques. L'UMP pour couper court au débat utilisa le 49-3, fit passer le texte en force; il était tellement mal fait que le Conseil constitutionnel dut le retoquer en partie. Bilan de ce texte: élimination de toutes les petites listes, et majorité absolue de gauche dans 20 régions sur 22. Au lieu d'accepter de discuter avec la droite nationale, l'UMP a décidé de tenter de lui éliminer ses conseillers régionaux (dans le cas du MNR, l'opération a marché) mais cela lui est retombé sur le nez.
De même aux européennes: il y a deux grands groupes au Parlement européen, le PPE (parti populaire européen, qui rassemble les droites molles, dont l'UMP) et le PSE (parti socialiste européen), et plein de petits, dont l'UEN (union pour l'Europe des Nations, souverainiste), Indépendance et Démocratie (souverainiste, le MPF y siège), et Identité, Tradition, Souveraineté (plus nationaliste, le FN y siège). Or, ni le PPE ni le PSE n'ont la majorité. Comment font-ils? On pourrait penser que le PPE formerait une majorité avec l'UEN, ID, ITS. Pas du tout! Le PPE s'allie avec le PSE, et le président du Parlement européen est élu par les deux groupes: une partie des 5 ans, c'est un PPE, la deuxième partie des 5ans, c'est un PSE. La durée d'exercice du mandat est fixée au prorata du nombre de sièges (par exemple, si le PPE a 200 sièges et le PSE 150, le candidat du PPE sera président pendant 4/7 du temps). Ainsi, à chaque campagne électorale, en France, l'UMP et le PS font semblant de se disputer et de s'attaquer, pour ensuite collaborer fructueusement. C'est comme pour les postes divers: normalement, ils doivent être élus. En fait, le PPE, le PSE se partagent le gâteau, et laissent quelques miettes aux autres groupes. Sauf bien sûr quand l'ITS réclame des postes, on revient au vote et le PPE ezt le PSE s'unissent dans un front prétendument républicain pour faire barrage à l'ITS. Il faut dire que le PPE et le PSE ont exactement la même politique européenne (excepté la francge gauche du PSE et la poignée de minoritaires vaguement souverainistes du PPE): ils sont pour le Traité Constitutionnel Européen, ils sont pour les technocrates de Bruxelles, pour l'entrée de la Turquie (je sais, c'est difficile à admettre que l'UMP malgré ses rodomontades est pour la Turquie. C'est toutefois la triste vérité; je ne m'étends pas maintenant, j'en reparlerai à l'occasion du 21 juin, date d'ouverture de nouveaux chapitres de négociation avec la Turquie), pour la perte de souveraineté de la France.
Et aujourd'hui, elle recommence donc en appellant à ne pas voter pour le FN. De plus, elle cherche systématiquement à complaire à la gauche: ministres socialistes, suppression de la double peine, droit au logement opposable...Que l'UMP ensuite ne se plaigne pas si les électeurs nationaux ne lui apportent pas leur suffrage et votent blanc au deuxième tour des législatives.
Dans les autres pays, la droite parlementaire (bien plus à droite que l'UMP, il faut le reconnaître) n'hésite pas à conclure des accords avec des partis plus à droite. L'exemple le plus extrême est l'Italie ou les coalitions vont d'une part du centre centre droit aux néo fascistes, d'autre part du centre centre gauche aux communistes purs et durs.
Tant que l'UMP préférera le PS à la droite nationale, il sera difficile d'avancer. On peut espérer toutefois que ces appels soient uniquement de pure forme, et que les électeurs UMP n'en tiennent pas compte. Je précise à toutes fins utiles que je parle du cas général; en effet, le blog mnr92 appelle à voter blanc, mais ce n'est pas parce que Marine Le Pen est FN, c'est parce que nous considérons que Marine a saboté l'Union Patriotique et qu'elle ne partage pas les valeurs de la droite nationale, tandis que pour l'UMP, tous les frontistes se valent.

jeudi 14 juin 2007

Législatives:la vague verte

La vague bleue a dissimulé la vague verte. Quand nous parlons de la vague verte, nous ne parlons pas des écologistes pastèques (verts à l'extérieur, rouges à l'intérieur) qui entre deux fauchages de champs d'OGM militent pour la régularisation des "sans papiers" ou pour le mariage homosexuel, sujets hautement écologiques en effet. Non, nous parlons de l'islam, des candidatures communautaristes et des partis qui décident de surfer sur cette vague.
Prenons le cas des Hauts-de-Seine: nous avions une candidate, Faouzia Zebdi-Ghorab, se présentant sous l'étiquette Résistance citoyenne et issue de l'Union Française pour la Cohésion Nationale. Cette dame s'était déjà présentée aux européennes (0.03%), aux sénatoriales (0.10%), et cette fois ci elle a fait 1.99%. Sa candidature est très clairement communautariste: elle s'affiche voilée sur les affiches officielles, et son seul programme est apparemment, vus les textes publiés par ci par là sur le Web, défendre le port du voile, lutter contre les discriminations et réclamer le droit de vote. On ne sait pas trop quelle aurait été sa position sur des sujets aussi fondamentaux que la défense, l'éducation et la justice, et je ne peux m'empêcher de penser que ce programme est bien léger. C'est comme ce Boualem Snaoui qui se présente sous l'étiquette Europalestine dans la huitième circonscription du Val d'Oise, la défense des Palestiniens, c'est bien gentil, mais là encore, c'est totalement insuffisant (d'ailleurs, quels Palestiniens défend-il? Ceux du Hamas ou ceux du Fatah? Parce qu'en ces temps de guerre civile à Gaza, défendre les deux me paraît impossible).
Revenons à Mme Faouzia Zebdi Ghorab. Pourquoi cette étiquette de Résistance Citoyenne? Parce que Mme Faouzia Zebdi Ghorab, par de fines allusions à peines voilées celles là, semble considérer qu'on est revenu, sans rire, à Vichy: "Il s’est passé une chose assez grave cette année en France : notre parlement a voté une loi à destination d’une population ciblée. A une autre époque, ce type de loi fut appelé « loi d’exception ». Celle-ci a consacré officiellement un racisme". Et voilà Mme Zebdi Ghorab se présentant, grâce à son étiquette de "Résistance", comme l'égal de De Gaulle. Elle y a accolé le mot "citoyenne", sans doute parce que c'est un mot à la mode. Après tout, les banderoles appellant au soutien des sans papiers installées près d'écoles servant de bureau de vote ont été qualifiées de citoyenne. Pour Madema Zebdi Ghorab, cette loi stigmatise le "citoyen français de confession musulmane". Mais c'est faux! La loi concernait le port des signes religieux ostensibles, c'est à dire pas uniquement le voile, et ensuite le voile peut être chrétien. En outre, le port du voile est également interdit dans des pays à 99% musulmans comme la Turquie, par exemple, ou encore la Tunisie. C'est à dire que la France discriminerait les musulmans en appliquant une loi concernant tous les signes religieux ostensibles, et qui est déjà en vigueur dans des pays musulmans. On nage en plein délire. De plus, dans certains pays mulmans, elle n'aurait ni le droit de se présenter, ni même le droit de vote.
En outre, Mme Zebdi Ghorab serait attachée à la cohésion nationale, puisqu'elle membre de l'Union Française pour la Cohésion Nationale. Mais avec ce genre de candidature, en se plaignant uniquement des discriminations touchant les afro maghrébins et musulmans, elle prend le risque de monter ces populations contre le reste des Français et d'attiser des clivages. Enfin, on a l'impression que ce sont plutôt les Français de souche qui sont discriminés par l'UFCN et les étiquettes électorales "Résistance Citoyenne": trois personnes s'étaient présentées sous cette étiquette, Mme Zebdi Ghorab, M Benamirouche, et Bouabdallah Kiouas. Je présente toutes mes excuses à ces honorables personnes si je me trompe, mais je ne pense pas qu'il s'agit de Français de souche.
De toute manière, les partis politiques (UMP, PS, PCF) ont pris l'habitude de s'adapter au communautarisme, par exemple en s'obligeant à présenter des candidats d'origine étrangère (c'est d'ailleurs assez étonnant: on hurle au racisme quand quelqu'un dit qu'il y a trop de Noirs dans l'équipe de France de football, mais ce serait normal de se plaindre que les partis ne favorisent pas la diversité en ne présentant pas suffisamment de candidats issus de l'immigration, c'est à dire présentent trop de Blancs; ce n'est plus de racisme, de hiérarchie entre les races dont il faudrait parler, mais bien plutôt de hiérarchie entre les racismes, certains étant acceptables, d'autres non), et également en diffusant des tracts en arabe ou en turc.
Et cette manière de faire est très dangereuse. La gauche a quasiment toujours favorisé l'immigration, en qui elle voyait un vivier électoral. La droite, dans l'espoir de se démarquer de la "bête immonde", et du spectre du "fascisme rampant", lui a emboîté le pas. Ainsi, c'est M Giscard d'Estaing qui a instauré le regoupement familial, la droite qui a supprimé la double peine, et qui a tenté d'avoir sa part de voix d'immigrés en créant par exemple le CFCM, en promettant le droit de vote aux étrangers, en se lançant dans des projets du genre label diversités ou Brigades anti discriminations. On connaît le résultat, le vote musulman se porte à 64% sur la gauche, 1 % pour Sarkozy, 1% pour Le Pen, malgré les tentatives de sa fille de racoler les immigrés. Mais les immigrés vont créer leurs propres partis. Mme Zebdi Ghorab n'est qu'une première tentative, et son score va croissant: 0.03%, 0.1%, 1.99%. Il y a le Parti des musulmans de France, les Etudiants Musulmans de France, etc. Certes pour l'instant ces partis sont marginaux mais ils peuvent devenir rapidement de grandes forces électorales en récupérant des millions de voix d'immigrés qui à cause du communautarisme, peuvent former un bloc. Le critère de choix du parti ne sera alors pas: qu'est-ce que vous proposez? Mais: Etes vous arabe ou musulman?
Prenons le cas d'Israël, qui possède 1 million d'Arabes. Des listes arabes se présentent, avec des députés soutenant ouvertement le Hezbollah ou le Hamas, et ensuite pèsent sur la politique du pays.
Il est donc urgent, avec le MNR, de s'opposer au communautarisme islamiste et de lutter contre l'immigration massive de personnes ne partageant pas nos valeurs.